HomeOmbre et lumièreCRISE A L’UNPCB : Karim Traoré répond à ses détracteurs

CRISE A L’UNPCB : Karim Traoré répond à ses détracteurs


Le président de l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB), Karim Traoré, et  certains  membres de l’Union ont rencontré la presse en début d’après-midi du 7 décembre 2016 à Bobo Dioulasso pour se prononcer sur l’acte des frondeurs qui  ont  « envahi les locaux de la faîtière »  le 5 décembre 2016 à Bobo. La rencontre a eu lieu au siège de l’UNPCB en présence de producteurs de coton venus de 28 provinces membres de l’Union, « apporter leur soutien au bureau », selon Karim Traoré.

« C’est avec un grand étonnement que nous avons assisté à cette scène si triste, si décevante, pas du tout digne de personnes se disant vrais producteurs de coton et surtout en cette période où nous sommes en pleine récolte et commercialisation ». C’est par ces mots que Karim Traoré a qualifié l’acte posé par les frondeurs du 5 décembre dernier, «  troublant  la quiétude des techniciens et salissant l’image des producteurs de coton pour révendiquer une destitution de l’actuel conseil de gestion et placer un bureau de transition,  avec pour président  quelqu’un  qui, depuis 2 ans n’a mis en terre aucun grain de coton ». Karim Traoré a laissé entendre à la conférence qu’il évitait la presse depuis qu’il a recouvré la liberté provisoire après sa détention de 5 mois, mais cet incident récent qui touche l’UNPCB, lui donne l’occasion de s’exprimer, selon ses mots. Il a indiqué que « le conseil de gestion, avec à sa tête le président Karim Traoré, reste l’autorité de la structure jusqu’au renouvellement des instances programmé par le comité interministériel ». Pour lui, seule l’Assemblée générale (AG) est l’instance haibilitée à le destituer de ses fonctions. Une AG extraordinaire a été convoquée le 1er décembre pour se tenir le 7 décembre 2016, et devrait réunir les unions de producteurs membres de l’UNPCB, selon Karim Traoré. C’est cette AG que les frondeurs ont voulu perturber, selon lui. Les frondeurs ont agi dans l’illégalité, ils ont fait de la provocation, selon Karim Traoré,  qui a dit ne pas céder à la provocation. Il a rappelé que le début des consultations à la base en vue des élections est prévu pour le 12 décembre 2016. « pourquoi les frondeurs ont-ils agi de la sorte à quelques jours des élections », s’est-il interrogé ? Pourquoi ne pas quitter la présidence de l’UNPCB , au regard de la crise que celle-ci connait depuis 2014 ? A cette question d’un journaliste, Karim Traoré a répondu en faisant remarquer  qu’il a la légitimité au regard des producteurs qui sont ses soutiens. Il en veut pour preuve le retour au coton conventionnel alors que, dit-il, « les mêmes frondeurs ont reclamé le coton OGM ». Mieux, Karim a indiqué qu’il est le président de l’Association des producteurs de coton de toute l’Afrique, APROCA, qui compterait 20 millions de producteurs de coton. Quid des reproches que les frondeurs vous ont fait, face à la crise qui dure à l’UNPCB, a demandé un autre journaliste?  Pour Karim Traoré, il faut laisser la justice faire son travail. Il a invité les frondeurs à aller aux élections où les producteurs donneront la légitimité à celui qu’ils vont juger « populaire et crédible », selon lui. Conformément à l’acte uniforme de l’OHADA en décembre 2016, l’UNPCB devrait travailler au renouvellement de ses organes et de ceux des démembrements.

Lonsani SANOGO

 


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