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CRISE SCOLAIRE A BOBO : Les enseignants exigent l’annulation de la « note d’affectation arbitraire »


Un collectif syndical des syndicats autonomes de l’éducation de 2 syndicats a animé une conférence de presse à la Bourse du Travail de Bobo-Dioulasso le 6 décembre 2016 : le syndicat national des personnels d’administration, de gestion de l’éducation et de la recherche (SYNAPAGER) et le syndicat national des travailleurs de l’éducation de base (SYNATEB). Objectif : informer l’opinion publique sur les raisons de la crise  que traverse le secteur de l’éducation (de base) dans la région des Hauts-Bassins et sa résolution. Les enseignants du primaire qui ont pris d’assaut la salle de rencontre de la Bourse du travail lors de la conférence, exigent l’annulation de la note d’affectation qui est à la base de la crise selon eux.

 

Depuis trois semaines, les enseignants du primaire mènent une lutte pour obtenir de l’Administration locale, l’annulation d’une décision d’affectation de 32 enseignants du primaire, des villages à la ville de Bobo- Dioulasso. Selon les responsables syndicaux qui ont animé la conférence de presse, les propositions d’affections faites par la DPENA  « ont été suivies de note d’affectation sans en référer à la hiérarchie ». Pour le Secrétaire général du SYNAPAGER, Kalfa Ouattara, « l’infraction est consommée, l’acte est frappé d’illégalité ». La DPENA a procédé, 2 mois après les travaux de la commission d’affectation, selon le collectif syndical, à des mutations sous le couvert des nécessités de service dans la ville de Bobo-Dioulasso, « où il n’y a aucun besoin », selon ses mots. Depuis 3 semaines, les cours sont perturbés dans les écoles publiques de la ville de Bobo-Dioulasso, à cause du bras de fer qui oppose jusque-là les enseignants regroupés dans le collectif syndical et l’administration locale. La résolution de la crise est passée par chacune des autorités que sont le Gouverneur, le DRENA, le Haut-commissaire et la DPENA, selon les syndicats. Même des députés de la région se sont investis dans la recherche de solutions à la crise, a relevé le collectif syndical pour qui le problème est spécifique pour cette année 2016/2017, et consécutif, à ce qu’il a qualifié de « frustrations  subies les années antérieures ». « Un enseignant qui a plus de 10 ans de service en brousse et ayant le nombre de points requis pour mériter une affectation en ville, n’a pas eu droit à cette affectation alors qu’un autre  qui a moins de 3 ans de service est affecté en ville », ont relevé les conférenciers. Il y a donc injustice, de leur point de vue, raison pour laquelle ils ont exigé l’annulation de la note d’affectation. Suite à l’affectation dont les syndicats demandent l’annulation pure et simple, une école primaire de 6 classes à Bobo se retrouve  avec 21 enseignants, ont confié les syndicalistes. La norme, pour une école de 6 classes, selon eux, est de 6 enseignants en plus du directeur d’école et un suppléant.  Toutefois, les syndicalistes ont souligné le caractère spécifique de Bobo-Dioulasso où, ont-ils noté, le manque d’infrastructures en nombre suffisant, fait qu’ils disent admettre les effectifs pléthoriques dans les salles. Les enseignants   réunis dans le collectif syndical, ont dit lutter pour que « chaque enfant, où qu’il soit, ait un maître qualifié ». Ils ont appelé les gouvernants à être de plus en plus à l’écoute des populations et des travailleurs. La solution de la crise de l’éducation passe, selon le collectif syndical, par l’annulation de la note d’affectation.

 

Lonsani SANOGO

 

 

 


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