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CRISE SCOLAIRE DE NIANGOLOKO : La RN7 bloquée par des élèves


La crise scolaire qui secoue la cité de Santa va de mal en pis. Après les affrontements entre parents et élèves le 18 décembre 2016, c’est la route nationale n°7 que ces derniers ont bloquée durant toute la matinée du 17 janvier 2017 pour, disent-ils, se faire entendre des autorités.

 

Une fois de plus, ce 17 janvier 2017, les scolaires de la cité de Santa, Niangoloko, ont observé un débrayage pour exiger l’examen, dans les plus brefs délais, de leur plateforme revendicative. Cette fois, la particularité de la mobilisation est que ce sont uniquement les élèves des deux établissements publics d’enseignement secondaire que sont le Lycée municipal, épicentre de la crise, et le lycée Santa qui étaient dans la rue. En effet, une certaine position a pris corps dans les autres établissements et fait que ces élèves se refusent de plus en plus à participer aux manifestations d’humeur. Dès les premières heures de la matinée de ce 17 janvier 2017, les élèves se sont mobilisés à la sortie Est de la ville de Niangoloko en direction de Banfora. A l’aide de briques qu’ils ont ramassées sur les chantiers qui jouxtent la RN7, ils ont érigé plusieurs barrières qui empêchaient le trafic routier de se dérouler. Même certaines voies de la ville qui permettent l’accès à la RN7, ont été barricadées. Il a fallu attendre vers midi, pour que les élèves acceptent de lever leurs barrières. Cela, après une négociation conduite par le préfet de Soubakaniédougou, qui assure l’intérim de celui de Niangoloko. Accompagné d’éléments de la police, de la gendarmerie et du deuxième adjoint au maire de Niangoloko, le préfet a pu obtenir de Moussa Ouattara, responsable de l’ASC du Lycée municipal et de ses camarades, la levée de la barrière non sans trop de difficultés, puisque les scolaires exigeaient que le préfet accède sur-le-champ à leurs revendications en décidant de la reconnaissance de l’Association des scolaires de la Comoé (ASC) à Niangoloko et en obtenant des parents, l’arrêt des intimidations et l’instauration d’un dialogue franc et fructueux avec eux. Après moult explications, les scolaires ont fini par rouvrir la voie au trafic, permettant du même coup aux véhicules qui étaient stationnés de part et d’autre de poursuivre leur route.

De retour à son office, le préfet est rejoint par le Directeur provincial de l’éducation nationale et de l’alphabétisation de la Comoé. A deux, ils ont eu des échanges avec les représentants de l’ASC/Niangoloko qui étaient une dizaine environ, au lycée Santa. Au cours de cette rencontre, les élèves ont laissé une fois de plus entendre que c’est le mutisme de l’Administration face à leurs revendications qui les a mis dans la rue le 17 janvier 2017. « Si nous sommes sortis ce matin, c’est parce que depuis plus de 40 jours, nous revendiquons la reconnaissance de notre structure et l’administration ne s’intéresse pas à la question », a signifié Lassané Zongo, élève en classe de 1re D au lycée Santa de Niangoloko. Et Moussa Ouattara de préciser que le transfert de la fille du proviseur du Lycée municipal à Toussiana par les soins de celui-ci, ne vient pas arranger les choses. Selon lui, l’administration scolaire à Niangoloko est consciente de la mauvaise gestion des ressources financières qui lui est imputable et c’est pour cela qu’elle ne veut pas entendre parler de l’ASC. Moussa Ouattara martèle que selon une décision de justice, le proviseur du lycée Santa ne doit pas être dédommagé pour l’incendie de son véhicule intervenu en 2014.  Pourtant, renchérit-il, l’administration de ce lycée a fait cotiser 2 000 F CFA par élève pour ce dédommagement. « De plus, nous entendons faire la lumière sur les 3 000 F CFA de frais spéciaux payés cette année par chaque élève dans ce même lycée, pour supporter les frais de vacation des professeurs. Nous avons aussi des camarades qui ont payé les frais de documents mais qui, jusqu’à présent, n’ont toujours pas reçu le moindre livre. Nous comptons faire la lumière sur tout cela et je crois que c’est ce qui fait craindre l’ASC », a conclu Moussa Ouattara.

Lorsque nous quittions la cité de Santa vers 19h, certaines indiscrétions ont laissé entendre que le comité de crise qui a été mis en place dès le début des hostilités, a tenu une rencontre au même moment où le DPENA et le préfet échangeaient avec les élèves. Au cours de cette rencontre, une décision sans appel a été prise pour régler définitivement cette crise qui sévit depuis plusieurs années. Par quel moyen ou par quelle méthode ? Les jours à venir nous en diront certainement davantage.

 

Mamoudou TRAORE

 

 

 


Comments
  • LE Lycee Santa S’impose Faroussement Le 10 /02/2017 Aux Greves Car Trop C’est Trop 1 buro de l’anti asc a ete cree au centr du par les eleves de la Tl D.

    11 février 2017

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