HomeOmbre et lumièreCRISE A SMB-INATA : La CNTB exige la réembauche des employés

CRISE A SMB-INATA : La CNTB exige la réembauche des employés


Dans le but d’interpeller les autorités de la transition sur leurs responsabilités et d’éclairer l’opinion publique nationale et internationale sur la crise qui secoue actuellement la société des mines de Bélahourou (SMB-INATA), la Confédération nationale des travailleurs du Burkina (CNTB), avec le soutien de l’Union d’action syndicale (UAS), a organisé une conférence de presse le 26 janvier 2015, à son siège à Ouagadougou.

« Nous exigeons que les employés qui ont été licenciés depuis le 12 décembre 2014 par les responsables de la SMB-INATA reprennent fonction dans un bref délai. Nous sommes dans un pays de droit et nous ne pouvons pas comprendre que des travailleurs puissent être licenciés d’une telle manière, sans que le ministère de tutelle ne puisse réagir. En tant que structure syndicale, nous continuerons la lutte pour que les autorités prennent leurs responsabilités, afin que la société respecte le code du travail en rappelant tous les travailleurs qui ont été licenciés. » C’est ce qu’a déclaré le secrétaire général de la CNTB, Augustin Blaise Hien, lors de la conférence de presse tenue le 26 janvier dernier à Ouagadougou. Pour lui, la société a abusé du procès-verbal, en mettant à la rue 300 travailleurs sans droits légaux et conventionnels. C’est pourquoi la CNTB, a-t-il dit, soutient la lutte des travailleurs qui s’inscrit dans l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. Il a condamné avec fermeté l’attitude de la SMB-INATA et celle du ministère de tutelle qui, depuis lors, a-t-il poursuivi, ne s’est pas prononcé sur la situation, surtout à l’aube du changement politique intervenu au Burkina où « plus rien ne sera comme avant ». Donc, cautionner tacitement un tel licenciement collectif serait un contre-pied aux objectifs de la transition politique en cours. Le SG de la CNTB, Bassolma Bazié, a, pour sa part, signifié que la société n’a respecté ni le code du travail, ni les règles en ce qui concerne le licenciement des employés. « Nous ne pouvons pas, en tant que syndicats, voir un tel comportement à l’endroit des travailleurs sans réagir. C’est pourquoi nous nous sommes associés à la CNTB pour signifier notre mécontentement et interpeller les autorités de la transition pour qu’une solution soit trouvée à cette crise. Nous souhaitons que les travailleurs reprennent leurs activités. Dans le cas contraire, qu’un dialogue franc soit instauré pour que des mesures appropriées soient prises », a-t-il laissé entendre. Pour le délégué général du personnel de la SMB-INATA, Saïdou Sinaré, ils sont surpris du comportement du gouvernement en général et celui du ministère en charge de l’énergie et des mines en particulier. « Nous avons l’impression que le ministère nous cache quelque chose, car depuis le 29 décembre 2014, nous lui avons adressé une demande d’audience, mais elle est restée sans suite jusqu’à nos jours. Nous ne comprenons pas pourquoi au début on nous faisait croire que c’est un problème économique, et par la suite, on décide d’appeler certains sans dire mot à d’autres. Qu’ils nous disent clairement ce qui se passe, pour qu’à l’avenir, on puisse savoir sur quel pied danser, car cela fait deux mois que nous sommes sans salaire et nous sommes inquiets», a-t-il interpellé. Rappelons que parmi les 600 employés licenciés par la SMB-INATA, 300 ont été rappelé et il en reste 300 autres qui attendent de connaître leur sort.

Valérie TIANHOUN


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