HomeA la uneCRISES DANS LES CONSEILS MUNICIPAUX : L’opposition y voit la main du MPP et ses alliés

CRISES DANS LES CONSEILS MUNICIPAUX : L’opposition y voit la main du MPP et ses alliés


 

L’opposition avait rendez-vous avec la presse le mardi 23 août 2018, dans le cadre du point de presse hebdomadaire qu’elle a initié. Les sujets abordés sont relatifs à l’attaque de Djibo, intervenue dans la nuit du 18 octobre et la déstabilisation de mairies dirigées par l’opposition.

L’opposition politique dénonce des actes de déstabilisation dans les mairies qu’elle dirige. Et elle y voit la main du parti au pouvoir, le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès). En effet, « après de vaines tentatives de faire tomber le maire de l’arrondissement 3, le MPP a entrepris une vague de déstabilisation de la quasi-totalité des mairies dirigées par l’opposition politique dans le Kadiogo », a expliqué l’opposition. A l’en croire, l’exemple palpable est celui du maire de l’arrondissement 7 de Ouagadougou, Seydou Compaoré « qui a été visé par une motion de défiance par les conseillers municipaux MPP et alliés ». Selon l’opposition, le motif avancé par les frondeurs est que le maire a pris activement part à la marche-meeting de l’opposition. Nonobstant le fait que « la motion ait échoué, l’opposition exprime son indéfectible soutien à Seydou Compaoré et à l’ensemble des maires et des conseillers municipaux ». Elle appelle « les communautés concernées par ces actions déstabilisantes, à soutenir leurs maires et à être vigilantes pour contrer toute action égoïste que le MPP et ses alliés viendraient à initier ». Tout compte fait, elle a estimé que « ce comportement anti-démocratique du MPP risque fort de mettre en péril la paix au sein des communautés et faire reculer la démocratie locale ». Ce, « au moment où tout le monde s’accorde sur le fait qu’au regard de la situation nationale marquée par des attaques terroristes, l’unité nationale est plus que nécessaire ». Parlant des attaques terroristes et partant de l’attaque de Djibo qui a eu lieu le 18 octobre 2018, pour l’opposition, « le revers que nous subissons sur le plan sécuritaire est le résultat d’une gouvernance défaillante ». Et pour y mettre fin, elle propose de « limoger purement et simplement le ministre en charge de la défense et celui en charge de la sécurité et nommer des spécialistes expérimentés et compétents ». Aristide Ouédraogo, président du FPR, a relevé que « l’opposition n’a aucun problème personnel avec ces deux ministres ». Comme explication, le président du FPR a estimé que « lorsqu’un citoyen occupe une telle fonction, il doit faire preuve de compétence ». Et Yumanli Lompo, président du PNDS, d’ajouter « qu’il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut », et « ce n’est pas le moment pour un ministre de poser des conditions de départ, encore moins de mettre en avant son honneur personnel. C’est l’avenir de tout un pays qui est en jeu et le président Kaboré doit en mesurer la gravité ». En tout cas, « l’opposition politique ne sera pas coupable de la déchéance sécuritaire », a clamé Aristide Ouédraogo.

Françoise DEMBELE


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