HomeEchos des provincesCSPS DE BOURZANGA Les populations dénoncent une mauvaise gestion du dépôt pharmaceutique

CSPS DE BOURZANGA Les populations dénoncent une mauvaise gestion du dépôt pharmaceutique


 

 Le Centre médical  de la commune de Bourzanga est confronté à un sérieux problème qui suscite des interrogations et des plaintes au sein de la population. Il s’agit du disfonctionnement de la pharmacie car les deux dépôts pharmaceutiques restent fermés pendant la nuit. Si fait que, pour avoir accès aux médicaments en ces moments cruciaux, c’est la croix et la bannière pour la population. Face donc à la situation, nous avons approché les premiers responsables pour comprendre les causes réelles du problème.Il n’y a de plus grand malheur que de tomber malade la nuit et d’être admis au Centre médical de Bourzanga. Le constat est triste, car les infirmiers sont présents pour vous consulter et vous prescrire une ordonnance médicale, mais vous n’aurez pas les médicaments pour les soins. Mais à quoi sert une ordonnance médicale s’il n’y a pas de médicaments ?  Et ceci, parce ce que les pharmacies restent fermées la nuit, car les gérants ne montent pas la garde. Tout au contraire, ils passent leurs nuits paisiblement installés chez eux tout en abandonnant les patients à leur triste sort. Quelle négligence et quel mépris vis-à-vis de la vie humaine ! Ne savent-ils pas que leur négligence peut coûter la vie à des innocents? Cette situation préoccupe aussi les infirmiers car, nous confie un de nos confidents infirmiers, « Il nous arrive souvent de prescrire les ordonnances  aux patients pour les soins, mais les accompagnants reviennent nous dire que la pharmacie est fermée. »  Puis un autre de renchérir : « Il n’y a même pas de kit d’urgence. Tu ne peux que regarder le malade souffrir car tu ne disposes que de tes deux mains. » La chance pour vous, consiste à avoir le contact des gérants  pour les appeler au téléphone ; ce qui n’est d’ailleurs pas une garantie car le plus souvent, leur numéro ne passe pas.  Auquel cas, les intéressés doivent se rendre au  domicile des gérants pour espérer avoir les médicaments. L’un des gérants sert les médicaments à la maison. Preuve d’une autre négligence qui peut compromettre la qualité des produits pharmaceutiques, si l’on considère les conditions de conservation qui laissent à désirer. Et ce comportement, faut-il le souligner, ouvre la porte à la corruption. Est-ce  normal que les pharmaciens emportent les médicaments à la maison ? Le drame aussi, est que la seule pharmacie privée et proche se ferme, elle aussi, tôt, autour de 21h. Ce qui veut dire en conclusion qu’un patient en situation d’urgence la nuit,  n’a pas le choix que de prendre son mal en patience et prier Dieu pour que le soleil se lève et le trouve en vie.Pourtant, le problème n’est pas récent, car il persiste depuis près de quatre ans, foi de M. Dramane Valea, major du Centre médical. Selon lui, « il y avait un seul gérant au début et c’est pour palier le problème qu’une deuxième personne a été recrutée. Donc, les deux gérants devraient se relayer dans la garde, pour assurer la permanence des deux dépôts pharmaceutiques. » Chose qui n’est pas respectée et qui a entraîné la situation actuelle, a-t-il fini par déplorer. Quant au président du comité de gestion du Centre médical (COGES), M. Salif Badini, il nous a fait savoir que le comité de gestion  envisage de recruter une troisième personne, mais l’aval de la mairie se fait toujours attendre, étant donné que la gestion de la pharmacie relève de la collectivité territoriale. Est-ce vraiment la solution? Pourquoi ne pas rappeler les fautifs à la raison ? Selon nos renseignements, les intéressés ont été maintes fois interpellés, mais aucune volonté de changement positif n’a été constatée. Nous avons été à la mairie à deux reprises pour en savoir davantage avec le maire, mais ce dernier n’est pas sur place et c’est finalement le deuxième adjoint au maire, M. Abdoulaye Badini, qui nous a reçu le jeudi 19 avril 2018. Pour sa part, il dit être au courant des plaintes et des critiques de la population en relation avec la situation, mais qu’ils sont à pied d’œuvre pour résoudre le problème. Cependant, à quand la solution finale  à ce problème? Combien de temps la population va-t-elle  continuer à souffrir de la sorte ? Il est vraiment temps que les autorités  de la commune trouvent une solution définitive  au problème afin d’éviter l’irréparable, car c’est la vie de la pauvre  population qui est en danger et si rien n’est fait, le pire pourrait se produire.

Madi ZOUNDI (Correspondant)

 


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