HomeOmbre et lumière« DEAL » AUTOUR DU MARCHE DE CONSTRUCTION DU PORT SEC DE BOBO : « Les études ne sont même pas encore achevées », selon le SG du MCIA

« DEAL » AUTOUR DU MARCHE DE CONSTRUCTION DU PORT SEC DE BOBO : « Les études ne sont même pas encore achevées », selon le SG du MCIA


 

 

« Construction du port sec de Bobo par Bolloré : les petits commerçants crient «au deal». Ainsi nous titrions le compte rendu de la conférence de presse du Groupement des acteurs du petit commerce (GAPEC), paru dans notre édition du 20 novembre 2017.  En effet, au cours de cette rencontre avec les Hommes de médias, le GAPEC, dans sa déclaration liminaire, a reproché plusieurs griefs au ministère en charge du commerce et à la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). C’est dans ce cadre que les autorités dudit ministère et celles de la CCI-BF ont tenu une rencontre avec les membres du GAPEC, le 24 novembre dernier, à Ouagadougou, afin, ont-ils dit, de leur livrer la vraie information.

 

« La plus grosse arnaque du siècle au Burkina » ; c’est en ces termes que le Groupement des acteurs du petit commerce (GAPEC) a qualifié le nouveau bureau de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina (CCI-BF), le  17 novembre dernier, lors d’un point de presse qu’il a animé à Ouagadougou. Comme preuve, le GAPEC a indiqué, ce jour que « le marché de construction du port sec de Bobo-Dioulasso a été attribué au Groupe Bolloré dans  des conditions troubles ». Et, par la voie de son porte-parole, Léon Nikiéma, le GAPEC de se demander : « Quel deal le ministre a-t-il eu dans le dos des acteurs du petit commerce du Burkina ? ». Pourtant, selon les autorités dudit ministère et celles de la CCI-BF, de « deal », il n’y en a pas eu et cela, elles ont tenu à le faire savoir aux membres du GAPEC et à l’opinion publique. En effet, après la sortie médiatique du GAPEC, le ministère qui ne se reconnaît pas dans les griefs qui lui sont reprochés, a vite fait d’envoyer une invitation à l’association afin d’avoir un tête-à-tête avec ses membres. C’est ainsi que rendez-vous a été pris pour le 24 novembre, à 11h. A l’heure indiquée, c’est le Secrétaire général du ministère en charge du commerce, Sibiri Sanou, qui a pris la parole. Tout en souhaitant la bienvenue aux membres du GAPEC, il leur a demandé de revenir sur l’ensemble des griefs qu’ils reprochent au ministère et à la CCI-BF afin qu’ils puissent s’expliquer. Léon Nikéma, porte-parole du GAPEC, en prenant la parole dira qu’il y a, entre autres, la non-tenue de la promesse de financement faite aux petits commerçants par la CCI-BF, l’opacité dans le traitement de certains dossiers et l’inaccessibilité à certaines autorités qui sont censées être à leur écoute. « Ce n’est pas tout ce que vous avez reproché au ministère », a rétorqué le SG du MCIA. Pour le directeur général de la Chambre de commerce, Issaka Kargougou, le groupement leur a aussi reproché d’avoir fait un « deal » dans l’attribution du marché de construction du part sec de Bobo-Dioulasso et celui de Ouagadougou.

 

« Prochainement, nous allons les consulter »

 

« Pourtant, en ce qui concerne la construction du port multimodal de Ouagadougou,  dont le coût est estimé à environ 77 milliards de F CFA, c’est un projet qui est inscrit dans le cadre du PNDES et pour lequel nous cherchons des financements dans le cadre d’un partenariat public-privé. Ce sont des démarches que nous sommes en train de mûrir ; ce n’est même pas encore finalisé. Quant à l’extension du port sec de Bobo-Dioulasso, les études ne sont même pas encore achevées, n’en parlons pas de l’attribution du marché », a lancé le SG aux membres du GAPEC. Pour ce qui est du projet de formation des petits commerçants tenu sous l’égide de la CCI-BF, le DG Issaka Kargougou, s’est voulu aussi clair. Pour lui, il n’a jamais été question de financer des commerçants après les avoir formés. Seulement, a-t-il précisé, deux milliards de F CFA ont été mobilisés pour la mise en place d’une structure de micro-finance. Un dossier qui, à l’entendre, est encore au niveau de la Banque mondiale. Le GAPEC, lors de sa sortie, avait également fait cas d’une gestion « clanique » des missions au sein de la CCI-BF. Là-dessus encore, le DG de la CCI-BF a donné des éclaircissements. Toutes les missions de la CCI-BF,  a-t-il spécifié, sont notifiées à tous les élus consulaires. Et le choix des participants aux missions est fait en fonction de l’expérience et de la disponibilité des élus. Aussi, pour qui veut le savoir, Issaka Kargougou a indiqué qu’une liste des missions est même disponible sur le site web de la CCI-BF. « Au regard de tous ces aspects, nous pouvons noter qu’il y a eu un problème de communication. Mais, nous avons signifié aux membres du GAPEC qu’à l’avenir, avant toute sortie, il serait bon d’approcher les structures compétentes afin que nous puissions nous comprendre », a, pour sa part, fait remarquer le SG du ministère à la sortie de cette rencontre d’échanges qui aura duré près de 2 heures. Léon Nikiéma, le porte-parole du GAPEC a, à ce propos, dit avoir pris bonne note. Mais lorsque nous lui avons demandé s’il allait tout de même reconnaître qu’il a passé des informations qui n’étaient pas vérifiées, il dira ceci  : « Je pense qu’on ne devrait même plus revenir sur ces questions. C’est le manque de communication qui est à l’origine de cette situation. Mais, prochainement, nous allons les consulter pour ce qui concerne les activités du commerce. Nous comptons donc aller à la base pour donner la vraie information ». A la question de savoir si le groupement, suite à cette rencontre, comptait revenir par voie de presse faire son mea-culpa, il a conclu que  « cela n’est pas exclu. Mais en attendant, nous allons retourner à la base et ce qui va ressortir des rencontres que nous aurons, nous vous le ferons savoir ».

Adama SIGUE

 

 


Comments
  • Trop facile n’est-ce pas?

    27 novembre 2017

Leave A Comment