DEBRAYAGE A ALLIANZ BURKINA : Les travailleurs manifestent et obtiennent satisfaction

« Le personnel de Allianz Burkina observe un mouvement social ce jour 7 juillet 2015 ». C’est ce message qui était affiché, tôt dans la matinée du mardi 7 juillet dernier, à la porte d’entrée du siège d’Allianz Burkina. Ainsi, les clients de cette société d’assurances ne pouvaient pas avoir accès à celle-ci parce que les portes étaient closes et à l’intérieur, les agents observaient un sit-in. La raison est la non satisfaction de leur plate-forme revendicative déposée depuis près de trois ans, et Souleymane Déné, délégué syndical, de préciser que deux points ont été satisfaits, mais cinq autres attendent toujours. Les points satisfaits, relève-t-il, sont l’augmentation salariale, l’obtention de 2% sur la prime d’ancienneté pendant que les cinq points non satisfaits se résument en la finalisation de l’accord d’établissement, les congés payés, les frais de mission, les cas par cas traités à moitié, le climat social en ce qui concerne beaucoup plus le directeur général qui, de l’avis des manifestants, n’a aucune considération pour les travailleurs. Souleymane Déné indique qu’il y a eu des échanges à travers des correspondances mais jusqu’à présent, affirme-t-il, la direction générale n’a pas satisfait à leurs cinq points de revendication. C’est ce qui explique le mouvement de protestation de ce 7 juillet 2015. C’est une façon de dire à la direction, relève le délégué syndical, que l’ensemble des travailleurs tient à la satisfaction des points en suspens. Ce mouvement va-t-il tenir sur une seule journée ou se poursuivra-t-il ? Et de quelle manière en cas de non satisfaction ? A ce sujet, la déléguée du personnel, Simone Niessi, espère que la direction va réagir. Sinon, dit-elle, les travailleurs entreprendront d’autres formes de lutte pour entrer en possession de leurs droits. Et le délégué syndical, Souleymane Diéné, d’indiquer :« nous avons commencé et nous ne savons pas quand cela va s’arrêter, puisque nous tenons à la satisfaction de nos points de revendication ». Le sit-in devait prendre fin à 11h, mais, il est allé au-delà, avons-nous appris des travailleurs, alors qu’il était pratiquement 12h. Nous avons souhaité rencontrer le directeur général, sans succès. Il était, avons-nous appris, en concertation avec le directeur général adjoint par rapport à ce mouvement de protestation, afin de trouver une solution. Aux dernières nouvelles, Souleymane Diéné nous apprend que ses camarades et lui ont obtenu de la direction générale, la satisfaction de quatre des cinq points restants. Il s’agit de la relecture de leur accord d’établissement (un document qui doit régir les relations entre la direction et le personnel) ; des congés payés ; des frais de mission et du dialogue social. Pour ce qui est du dernier point, à savoir le problème des cas par cas traités à moitié, le délégué syndical indique qu’il y a le cas d’un agent, bloqué depuis 17 ans, qui n’est pas encore revalorisé. La direction, affirme-t-il, promet de trouver une solution dans les 72 heures. A l’issue de cette avancée dans les négociations, les agents ont repris le travail dans l’après-midi du 7 juillet.

A.B