HomeA la uneDEMANDE D’OCCUPATION DE LA PLACE DE LA NATION : Le CODMPP dénonce la mauvaise foi des autorités militaires

DEMANDE D’OCCUPATION DE LA PLACE DE LA NATION : Le CODMPP dénonce la mauvaise foi des autorités militaires


Le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP) a animé un point de presse au Centre national de presse Norbert Zongo à Ouagadougou, le 7 décembre 2014.   Les responsables du collectif ont exprimé leur inquiétude liée au manque de volonté des autorités de leur accorder la place de la Nation pour l’organisation du 16e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo.

 

Le Collectif des organisations démocratiques de masse et des partis politiques (CODMPP) pense que les autorités militaires ne veulent pas donner un avis favorable à leur volonté d’organiser le 16e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons le 13 décembre prochain à la place de la Nation. Cette attitude des autorités militaires inquiète le collectif qui a animé une conférence de presse hier 7 décembre 2014 pour la dénoncer. A en croire le président du CODMPP, Chrysogone Zougmoré, c’est depuis le 17 novembre dernier que le collectif a introduit, auprès de l’état- major général des armées, une demande d’occupation de la place de la Nation le 13 décembre prochain dans le cadre de la commémoration du 16e anniversaire de la mort de Norbert Zongo. N’ayant pas eu de réponse, alors que la date indiquée approchait, a poursuivi Chrysogone Zougmoré, une démarche a donc été entreprise par le CODMPP. « Suite à un entretien avec un représentant du CODMPP le 26 novembre 2014, les autorités militaires ont porté à sa connaissance que ladite place aurait été réservée par une association pour la période allant du 8 au 28 décembre 2014, tout en se refusant à révéler l’identité de ladite association avec laquelle le CODMPP avait souhaité trouver un arrangement », a confié   Chrysogone Zougmoré. Il a aussi indiqué que les autorités militaires ont reçu une délégation le 4 décembre dernier pour lui annoncer que la place de la Nation pourrait être indisponible le 13 décembre 2014.   Après cet entretien, une lettre a été adressée au collectif, selon Chrysogone Zougmoré. « Par lettre en date du 4 décembre 2014, les autorités militaires, tout en donnant leur accord de principe, ont de nouveau laissé entendre que la place pourrait être indisponible », a précisé le président du CODMPP. Toute chose qui est, selon Me Farama, membre du collectif, un recul pour la liberté d’opinion, de manifester au pays des Hommes intègres. Selon lui, depuis 16 ans, chaque fois les demandes ont toujours eu une réponse favorable sous le régime de Blaise Compaoré. Il a indiqué que le collectif ne trouvait pas d’inconvénient si les autorités avaient souhaité que tous les martyrs, y compris Norbert Zongo, soient célébrés le 13 décembre.

Les questions telles que les enquêtes liées aux tueries des 30 et 31 octobre derniers et les droits individuels, ont été abordées au cours de cette conférence de presse. A l’en croire, quand des crimes sont commis sur le territoire d’un Etat, le ministre de la Justice peut saisir le procureur de la République pour lui enjoindre d’ouvrir une enquête sur les tueries qui ont été faites. Aussi, a-t-il ajouté, le procureur peut même s’autosaisir immédiatement. Pour lui, avant d’élever les martyrs au rang de héros nationaux, on pourrait chercher à savoir qui les a tués, qui a donné l’ordre de tirer sur eux à balles réelles.

Issa SIGUIRE


Comments
  • Bonjour,
    La lutte continue.
    Ce sont les mêmes asssassins qui continuent de gouverner par l’intermédiaire des bouffons.
    Il faut que l’on poursuive la lutte pour qu’il y est vérité, justice et réconcialiation dans notre pays.
    Nan lara an sara.
    La Patrie ou la mort, nous vaincrons!

    8 décembre 2014
  • J’ai entendu Zougmoré à la radio, j’ai eu l’impression qu’il était dans un délire pas possible. C’était comme si la mort de Norbert Zongo était la locomotive de sa vie. Il disait que le gouvernement cherche à diviser le peuple en organisant la journée des martyrs le 13 décembre (dans l’article, il semble être d’accord maintenant). De même que Blaise n’était pas le centre de la vie du pays, de même NZ ne pourrait pas l’être non plus. Est-ce que Norbert Zongo est plus important que ces jeunes qui sont morts suite à la crise de fin octobre ? Et que dire des Sankaristes, faut-il également une journée pour feu le président Thomas Sankara (je le souhaite, mais, je pourrai me contenter d’une journée des martyrs) ?
    Il y a déjà pas mal de jours fériés au Faso, faut qu’on arrête d’en rajouter. De tout célébrer en une journée, je ne vois pas où ça gêne. Il ne faut pas oublier que beaucoup d’entre nous ne sont pas responsables syndicaux, on ne peut pas s’absenter comme on veut et, les jours fériés, ce n’est pas bon pour le business. On ne va pas passer tous les jours à pleurer nos morts et, je ne crois pas que Norbert Zongo serait ravi, de son vivant, de voir sur quel piédestal certains le mettent. En plus, il n’y a pas que la place de la nation à Ouagadougou. Le comble, si vous en venez à regretter Blaise (“chaque fois les demandes ont toujours eu une réponse favorable sous le régime de Blaise Compaoré”), mieux vaut le suivre au Maroc.
    Concernant le fait d’élever les martyrs au rang de héros nationaux, je ne vois pas le rapport avec le fait de savoir, qui leur a tiré dessus. Forcément, une enquête sera menée pour savoir qui est-ce qui étaient de l’autre côté des fusils, mais est-ce pour autant qu’on ne va pas signifier aux familles des disparus qu’on n’a pas oublié que leurs enfants se sont sacrifiés afin qu’on soit libre, que leur sacrifice n’a pas été vain ?
    Je profite de cet article pour rappeler aux uns et aux autres que l’objectif du gouvernement de transition, c’est de conduire le navire qu’est l’Etat burkinabé au port des élections de 2015. Il n’a qu’une année à vivre et, une année ne peut pas résoudre tous les problèmes créés par 27ans de compaorose.

    8 décembre 2014
    • Bonjour,
      Tu sembles oublier qu’il n’y a pas de pardon ni d’hommage sans vérité, justice!
      Les autorités de la transition ne sont pas là uniqument pour les élections de 2015, on ne mange pas les élections et les élections sans réconcialition ne serviront à rien!
      Pas de réconcialiation sans Vérité, Justice et pardon!
      Donc ne confondons pas, on ne peut pas commémorer un quelconque hommage sans justice ni sans savoir qui a fait qoui ?
      Le collectif est bien fondé dans sa demande. Les autorités doivent d’abord élucider tous les crimes commis ensuite on pourra parler de journée d’homages…
      Merci de prendre note.
      Nan lara an sara.
      La patrie ou la mort, Nous vaincrons.

      8 décembre 2014
    • Matyp. je ne suis pas d’accord avec vous. Mr Zougmoré n’a jamais délirer. Au contraire cè vous qui délirer. En plus il ne faut pas melanger les choses en éssayant d’opposer Norbert Zongo, à nos rescents martyrs. cè indécent de votre part.
      Sui parfaitement d’accord avec Anta. La lutte n’est pas fini tant que le fameux RSP ne sera pas démantelé.

      8 décembre 2014
  • Caton l’Ancien avait l’habitude de conclure tous ses discours par cette invite véhémente:”Delenda Carthago est”, c’est-à-dire “il faut détruire Carthage”.Il faut savoir qu’à l’époque, Carthage était l’ennemi mortel de Rome et menaçait son existence, rivalité qu’on peut comparer à celle qui existe aujourd’hui entre Israël et la Palestine. Qui notre Carthage à nous Burkinabè?Je réponds sans ambages:le RSP! Faites une revue de tous les martyrs qui jonchent le chemin de la liberté au Burkina Faso, vous verrez qui les a fait martyrs.Qui a fait de Tom Sank un martyr?Le RSP!Qui a fait de Oumarou Clément un martyr?Le RSP!Qui a fait de Dabo Boukary, Guillaume Sessouma des martyrs?Le RSP!Qui a fait de Norbert ZOngo et de ses quatre compagnons des martyrs?Le RSP!Qui a fait des héros des Quatre Glorieuses des martyrs?Le RSP! Vous voyez, partout ou tombent des martyrs au Burkina Faso, c’est du fait du RSP. Le RSP est un faiseur de martyrs.Quoi de plus normal que la journée du 13 décembre leur donne des urticaires et réveille leur mauvaise conscience(heureux qu’ils en aient toujours).Tant que ce corps dit d’élite, mais qui s’est toujours rabaissé au rang de bande de mercenaires stipendiés par une famille et clan d’intérêts, tant que le RSP existera, nous ne finirons jamais de compter nos martyrs.C’est pourquoi je dis:”Delenda RSP est!, ILFAUT DETRUIRE LE RSP!

    8 décembre 2014
    • Anta, que te bénisse!!! j’ai toujours apprécié tes points de vue”Delenda RSP est!” et “vito!”. Peuple du Burkina ,nous devons être très vigilant car de son exil marocain, Blaise continue de tirer les ficelles au Faso ;selon la logique bien simple: si vous me lâcher, on tombe ensemble. ZIDA heiiii!!!! . Le MPP veut faire de la diversion en rentrant en campagne avant l’heure, les autres ne doivent pas les suivre à l’aveuglette ,certains de leurs ténors sont aussi comptables que Blaise,ils ne doivent pas divertir le peuple. Tous doivent répondre puis on pardonnera sincèrement.

      9 décembre 2014
  • Le gouvernement doit éviter tout ce qui peut s’apparenter à une concurrence inutile sinon suspecte avec les organisations qui évoluaient déjà sur le terrain. Il faut aussi éviter la précipitation. Pour la fixation d’une date d’hommage aux martyrs, à tous les martyrs, il faut des concertations plus poussées avec l’ensemble des acteurs.
    A mon avis, il n’y a pas d’urgence particulière à vouloir organiser cela dans la foulée des évènements, moins de deux semaines après la mise en terre des martyrs de l’insurrection de fin octobre 2014. La première commémoration nationale officielle peut se faire à partir de 2015 si on la veut plus détachée (non émotionnelle) et cathartique, à même de nous éloigner le plus possible de toute dérive susceptible de produire d’autres martyrs. Si on veut aussi qu’elle respecte son caractère national mobilisant et impliquant toutes les régions. On a vu des Journées du pardon et des monuments sans la moindre valeur en termes de repentance des bourreaux, et qui finalement n’ont pas servi à grand-chose. La preuve c’est qu’il a fallu de nouveaux martyrs pour balayer le système devenu “insoignable” !
    Prenons le temps de mûrir les choses avant de les lancer en ayant à l’esprit que les activités gouvernementales doivent être clairement distinguées de celles des OSC surtout en cette période de transition où nous devons tout faire pour reconstituer les contre-pouvoirs.
    Même si le dossier Norbert Zongo n’est pas l’apanage exclusif du Collectif, ce dernier en reste le principal acteur, celui qui n’a jamais lâché et qui a réussi à montrer à la face de l’Afrique les carences dans le traitement judiciaire local du dossier. Le gouvernement ne doit pas faire fi de cette donne, bien au contraire il devrait lui être reconnaissant en commençant par le laisser organiser sans entrave ses activités le 13 décembre.

    8 décembre 2014
  • BONJOUR A TOUS!

    “Il a indiqué que le collectif ne trouvait pas d’inconvénient si les autorités avaient souhaité que tous les martyrs, y compris Norbert Zongo, soient célébrés le 13 décembre.”

    Voila qui est bien dit et qui doit être fait. Il reste a savoir quel sont ces gens qui veulent commémorer les “récents martyrs” en lieu et place du peuple ou mieux que le peuple. Quand une hyène veut célébrer les funérailles de sa proie, il y va sans doute de ses propres intérêts et non de ceux de sa victime. Peuple du Burkina Faso attention ! Ouvre l’œil et le bon car les victimes expiatoires a la Norbert Zongo on en veut plus. Aaawooto. A chacun sa date si martyr n’est pas égal a martyr et Norbert Zongo d’abord.

    8 décembre 2014

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