HomeA la uneDEMANDE DE PARDON DES JEUNES DU CDP : Attention au charme du serpent

DEMANDE DE PARDON DES JEUNES DU CDP : Attention au charme du serpent


La surdité et l’autisme politique de Blaise Compaoré l’ont perdu. Contre vents et marées, l’homme a voulu s’éterniser au pouvoir en faisant entériner la modification de la Constitution par l’Assemblée nationale dont on sait qu’elle est majoritairement acquise à sa cause. L’homme était sûr que son plan marcherait à perfection. Mais le peuple en a décidé autrement, au prix d’une trentaine de morts et de nombreux blessés. Peu avant la chute de Blaise Compaoré, l’on se souvient, certains de ses partisans s’étaient illustrés par des déclarations assassines qui resteront gravées certainement pendant longtemps dans la mémoire des Burkinabè épris de paix et de démocratie. Peuvent entrer dans ce registre, des propos du genre : « S’il n’y a pas de référendum, il n’y aura pas de présidentielle dans ce pays » ; « Blaise Compaoré sera candidat en 2015, en 2020, le reste sera entre les mains de Dieu. » ; « S’ils brûlent une de nos concessions, nous brûlerons dix de leurs maisons ». Ces propos, de toute évidence, expriment l’incitation à la haine. En plus de cela, ils traduisent l’arrogance, la défiance et le mépris vis-à-vis du peuple burkinabè. Et pourtant, ils ont été bel et bien tenus par des Burkinabè, et de surcroît des Burkinabè qui avaient la charge de la gestion politique de notre pays. Le moins que l’on puisse dire à propos de ces gens, est qu’ils ont contribué activement, à pousser le pays dans le précipice. Les dégâts matériels et humains qui en ont découlé font simplement froid dans le dos. Pendant que le peuple burkinabè n’a pas encore fini de faire le point exhaustif de l’ensemble de ces dégâts, le secrétaire adjoint chargé de la mobilisation et des   

mouvements associatifs du CDP, Alpha Yago, a fait une sortie sur une des radios de la place, dans laquelle il dit prendre acte du changement et demande pardon au peuple burkinabè pour les fautes que son parti a pu commettre.

Une faute avouée, dit-on, est à moitié pardonnée. De ce point de vue, l’on peut saluer l’attitude de Yago. Toutefois, l’on pourrait lui faire les observations suivantes. Le peuple burkinabè est un grand peuple qui a le sens du pardon dans les gênes, mais également un peuple qui n’est pas amnésique au point d’oublier que Blaise Compaoré a été conforté dans sa volonté de confisquer le pouvoir par les propos nauséabonds tenus par certains responsables du CDP, dont lui. Et ces propos ont été tenus avec une telle arrogance, que l’on peut se poser la question de savoir si l’acte de repentance de Yago sera compris et accepté. L’on peut en douter, au regard des raisons suivantes.

Le CDP traverse une période difficile, mais sa capacité de nuisance n’a pas disparu

D’abord, il n’y a rien de plus facile que de jouer au repenti, après avoir méthodiquement travaillé et en toute conscience, à exposer le pays aux flammes. Ce triste épisode de l’histoire de notre pays, doit édifier surtout les futurs dirigeants pour que plus personne ne soit tenté de rééditer ces propos. Et que dire des enfants qui ont observé dans leur innocence tous ces propos ? Il faut que les futurs dirigeants sachent que les mots, comme le dit Jean-Paul Sartre, sont « des pistolets chargés ». L’on doit donc les utiliser, quelles que soient les circonstances, avec modération et responsabilité. Dans les leçons d’instruction civique et morale, les enseignants pourront revenir sur certains propos, pour montrer en quoi ils ont été criminogènes. Cette démarche pédagogique est d’autant plus justifiée que l’on pourrait politiquement, moralement et même pénalement imputer la responsabilité de la mort des Burkinabè fauchés par les balles assassines à l’occasion des événements de ces derniers jours, aux auteurs des propos dont nous parlons plus haut. Oui, le Burkina a le sens du pardon, mais pas à n’importe quel prix. Les responsables du CDP doivent en être conscients, de même que ceux de l’ADF/RDA et de l’UNDD (union nationale pour la démocratie et le développement). Ensuite, l’on peut même douter de la sincérité de la demande de pardon de Yago. En effet, dans un contexte où la colère des populations contre les partisans de la révision de l’article 37 n’est pas encore retombée, la demande de pardon de Monsieur Yago, au nom de la jeunesse du CDP, peut être perçue comme un ballon d’essai qu’il lance au sein de l’opinion pour voir si les bonzes du CDP peuvent sortir de leurs planques sans subir l’ire des révolutionnaires du 30 octobre 2014. En réalité, la peur a changé de camp. Et le CDP en est conscient. Pouvait-il en être autrement, après ce que les uns et les autres ont dit et fait contre la paix et la démocratie ? Aujourd’hui, ils sont obligés d’adopter un profil bas et négocier l’indulgence du peuple. Mais les acteurs de la chute du régime de Blaise Compaoré seraient bien naïfs de croire tout de suite à leur bonne foi, parce que leur acte facile de faire leur mea culpa pourrait s’apparenter au charme du serpent. En effet, le CDP traverse pour le moment une période difficile, mais sa capacité de nuisance n’a pas disparu pour autant. Les loups du parti ne se sont pas transformés comme par une baguette magique en agneaux. Ils attendent certainement le moment opportun pour frapper et montrer que le beurre s’est seulement endormi ; il n’est pas avarié.

SIDZABDA


Comments
  • METTRE FIN AUX ABUS
    Nous construirons le Burkina Faso Nouveau en nous disant la Vérité, En acceptant et en prônant la JUSTICE, en nous Réconciliant entre nous. C’est pourquoi il faut mettre fin aux actes et comportements qui ont caractérisé le régime défunt.
    Exemple :
    – Au nom de quoi et sur quelles bases le RSP gardait-il le domicile de François Compaoré ?
    – Pourquoi les éléments de nos FDS assuraient-ils la sécurité de M. Bonkoungou de EBOMAF lors de ses déplacements à Dédougou ?
    – Pourquoi l’hélico de M. Bonkoungou attérissait-il dans la cours de la Gendarmerie de Dédougou ? sur une piste qu’il a aménagé lui-même à cet effet sur le terrain de sport de la Gendarmerie.
    – etc…
    Il est impératif que nous revenions dans des comportements dignes d’un Etat démocratique où tous les citoyens sont égaux.
    Tous les travers du régime défunt devront être bannis à jamais.

    4 novembre 2014
    • Votre analyse est juste. Je pense qu’au delà d’un ballon d’essai, c’est une véritable provocation que ces sorties nauséabondes de Assimi Kouanda et de Alpha Yago. C’est parce que le Burkina est un grand pays et son peuple suffisamment mûr, que nous pouvons circuler en pays après ces évènements. Autrement nous serions entrain de nous découper à la machette. C’était le souhait de ces responsables du CDP. il ne faut pas confondre Fidélité et Inconscience. Ils n’ont ni été fidèles ni à un idéal politique ni à une quelconque ambition nationale. Ces gens voulaient voir notre pays brûler. DIEU et le peuple Burkinabé les en ont empêchés.

      Qu”ils gardent sur leur Conscience ( s’ils en ont Une) le meurtre de cette trentaine de jeunes Burkinabé qui n’ont rien fait d’autre que crier leur soif de liberté dans leur pays.

      IL Y A DES CHOSES QUI SONT DIFFICILES A PARDONNER MÊME QUAND ON VEUT.
      Que Dieu Bénisse le Burkina Faso

      4 novembre 2014
  • Yago qui croyait qu’après blaise c’est le déluge. Ou est il ? La justice l’attend.

    4 novembre 2014
  • Remercions Le Seigneur Notre Dieu qui a exaucé notre prière. Amen!

    Je suis contente d’avoir marché le 28 octobre et le 29 octobre 2014. Je n’ai jamais vu ce genre de mobilisation et de détermination. On sentait le désespoir au sein du peuple; c’était vraiment la patrie ou la mort nous vaincrons.

    À quelque chose malheur est bon! La fuite du l’ex-président Blaise Compaoré doit être une bonne leçon pour les chefs d’États des pays de notre cher Continent, l’Afrique. C’est une preuve que le peuple avait marre des discours.

    Tous les écoliers qui ont eu seulement un certificat, sans entrée en sixième, l’année scolaire passée ont reçu l’autorisation de s’inscrire dans les lycées et collèges. Or qu’il n’y a pas assez d’établissements et d’enseignants en la matière. Bref.

    Que les Âmes de nos jeunes défunts reposent en PAIX. On se souviendra toujours de ces jeunes courageux, dignes et intègres. AMEN

    4 novembre 2014
  • cest tres tot de demander pardon eux qui juraient ciel et terre que ces leur projet ou rien qu il aille au diable

    4 novembre 2014
  • je suis d’accord avec cette analyse. Le Peuple doit rester vigilant. Il y a eu des morts, il faut situer les responsabilités. ensuite faire en sorte que cela ne se reproduise plus. Restons vigilants.

    4 novembre 2014
  • Un bon début, espérons que tes mentors en prendront exemple.

    4 novembre 2014
  • C’est regretable qu’est ce qui pousse monsieur Yago a s’agiter si hativement? Et la trentaine de burkinabe tombes sous les balles assassines des fideles de son parti. La justice verra son cas.

    5 novembre 2014
  • Le pardon, oui, mais pas a n’importe quel prix! Que ceux qui ont cause du tort aux Burkinabe payent d’abord. A bas le CDP, a bas les forces retrogrades dont Assimi et Cie se sont fait des porte-voix.

    5 novembre 2014
  • Et Gisèle qui disait que si le CDP tombe, elle tombera aussi.
    Je me demande pourquoi l’être humain peut descendre si bas

    5 novembre 2014
  • cette bande de je ne sais quoi la justice vous attend.facile de demander pardon après avoir mis le pays a feu et a sang.on réglera vos compte un a un si la justice ne fait rien

    5 novembre 2014
  • Nous pardonnerons après que justice soit rendue au trentaine de morts et blessés.

    5 novembre 2014
  • Merci pour cette analyse plein de bon sens. Mais juste pour dire a M.YAGO et M.KOUANDA que ce qu’on a pas pu garder avec les armes on peut pas le reconquérir avec les larmes. Tout idée de vengeance mise a part; le CDP a passé 20 ans a se foutre des gens,nous;nous passerons l’éternité a leur faire payer

    5 novembre 2014
  • La demande de pardon est trop facile à dire. Vous responsables du CDP, de la mouvance et du front républicain, vous avez tenu des propos de division et de haines entre fils de ce pays, simplement parce que ceux-ci étaient opposés au tripatouillage de la constitution. A la limite vous avez appelé à la guerre civile. L’histoire vous tient pour responsable de ce qui est arrivé au burkina. A voir même, votre responsabilité est plus grande que celle du président Blaise, du fait que vous l’avez encouragé.
    Le pardon pourrait être accordé, mais après la justice. Vous devrez répondre devant les tribunaux pour les morts et les destructions de biens publics et privés; qui demeurent la conséquence de vos actes irresponsables.

    5 novembre 2014
  • Alpha Yago, le peuple veut te voir à la Place de la Revolution à genou pour demander pardon aux parents des victimes décédées, blessées et à l’ensemble du peuple du Faso. C’est à ce prix que ton pardon sera accepté. Alpha Yago, tu nous as fait beaucoup de mal avec des paroles incendiaires dans un ton et comportement très arrogants. Tu as vraiment eu la chance, rends grâce à Dieu. Nous avons sillonné tout Ouaga à ta recherche, non pas pour te tuer pour salir nos mains mais pour te donner une belle correction que tu n’allais jamais oublier jusqu’à ta mort naturelle. Un jeune de ton âge vivant au Burkina Faso ne doit pas avoir de tels comportements indignes, des gens avec des comportements pareils ont leur place en Iraq, en Syrie, etc. mais pas au Faso. On attend ton appel pour la Place de la Revolution afin que ton pardon soit effectif.

    5 novembre 2014
  • Ils ne pensaient pas que le peuple peuve les chasser avec leurs armes, leurs mercenaires. Ils croyaient en leur dieu “Blaise Compaore”.

    5 novembre 2014
  • Merci pour cette analyse plein de bon sens. Mais juste pour dire a M.YAGO et M.KOUANDA que ce qu’on a pas pu
    garder avec les armes on peut pas le reconquérir avec les larmes. Tout idée de vengeance mise a part; le CDP a passé 20 ans a se foutre des gens,nous;nous passerons l’éternité a leur faire payer

    5 novembre 2014
  • Il faut qu’un certain Alfa Yago sache une seule chose comme son parton de démissionnaire a dit avant de partir qu’il y’a des moments où le silence vaut mieux que la prise de la parole. Ce n’est pas le moment pour le CDP de se pavaner en public pour demander pardon ou pour apprécier une quelconque situation. Le devoir de réserve doit commander tous les membres patriotiques dignes de ce nom de la majorité doivent se faire pour dit. On ne peut pas oublier, le peuple ne peut pas oublier mais il peut pardonner, donc de grâce ne réveillez plus dans le sommeil profond de la conscience du peuple qui est au tournant de son histoire et cherche la belle route pour un envol définitif pour tous y compris les leurs(Membres de la majorité autrefois). Il savoir toute raison gardée de garder le silence ne serait-ce que pour le respect des âmes des morts tombés sous les balles assassines du CDP et de ses partis affidés et affiliés. Ayez honte pour vous dans votre profonde humilité et ayez ce courage patriotique de ne pas réveiller les vieux démons de la violence qui sommeillent encore dans la tête des populations laborieuses du Burkina Faso. Alfa Yago et autres, SVP silence.

    5 novembre 2014
  • alpha yago
    grand traite du conseil national de la jeunesse , merci cher jeunes vous avez montrer a alpha que le conte rendu qu’il faisait FRANÇOIS était erroné . la jeunesse ne voulais pas du système , tu as servi comme virus parmi les jeunes , mais ceux qui était conscient vous avez tout fait pour les mettre dans la merde en les écartant de tout activités de jeunesse en créant un faux réseau de président des conseil régionaux . les président savent combien ,il était haie par les jeunes .
    vous êtes trop moquer des jeunes , après le renouvellement forcer du cNJ et le passage forcer d’un certain oscar le vautour en écartant tous prétendant et en affaiblissant vos adversaires dans les différents région , en les qualifiants de MPPiste et UPC et autres .

    hee vautour , toi tu peu avoir la carrure de BORIS ou de DJESSONGO ou de MAIGA de FADA , honte a toi . on était contraint de vous suivre , a présent on est libre ,

    jeunes conscient du CDP , l’heure de la liberté a sonner .
    dieu est fort , de même manière que tu as accéder a cette place , cest de la même manière que tu es fini . cest les jeunes qui ton porter la ; tu oublier , tu mentait a notre nom , honte a toi ; après la justice on verra si tu es pardonnable ou pas , cest a la justice de t’innocenter .

    si on doit reprendre les élection du CNJ je ne pense pas que votre mafia passera
    la jeunesse était en danger

    ton temps est revolut
    ahahahahahaha ; on est très fier de ça
    DJANFA MAGNI

    TU DOIT ETRE WANTED A BOBO

    REGARDE BOBO EST QUE CA RESSEMBLE A UNE CAPITALE ECONOMIQUE HONTE A TOI ALFA

    5 novembre 2014
  • Je demande à chacun de pouvoir faire violence sur lui-même, afin d’éviter certains propos. C’est vrai, nous avons tous été, à des niveaux différents, victimes de ce régime tyrannique, qui a malheureusement été soutenu pendant longtemps par certains intellectuels pour des raisons alimentaires. La Famille Compaoré, son clan et les membres de la galaxie ont fait mains basses sur les maigres ressources du Burkina. Notre économie a été pillée, nos jeunes sont majoritairement au chômage. Le nom du Burkina a été utilisé pour les intérêts personnels de Blaise. Des crimes ont été commis dont les derniers sont ceux intervenus lors de l’insurrection populaire. Que chacun de nous travaille sérieusement à ce que la Vérité se fasse, la Justice intervienne. Tous ceux qui devraient se taire aujourd’hui mais qui continuent de défier le peuple doivent répondre des actes qu’ils ont posé. Nous devons travailler à constituer des dossiers solides pour l’avènement de procès contre les responsable du délitement de Notre chère Patrie. Evitons la haine, la vengeance, mais exigeons la Vérité et la Justice qui suffiront à faire taire définitivement les bourreaux du Peuple et les pilleurs de notre économie.

    5 novembre 2014
  • Quel virage, quelle honte, quelle foutaises.ha bon!! Justin Zongo, Ali Barda,Dermé, Yago, Kouanda, Vous êtes la honte du Burkina.

    6 novembre 2014
  • à les entendre, j’avais su que ces gens ne connaissaient pas la honte, n’avaient pas de scrupule et étaient pleis d’arrogance.

    5 décembre 2014

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