DESIGNATION DU MAIRE DE KAYA : Des primaires sur fond de crise et de contestation

La désignation du maire de la commune de Kaya, prévue le 18 juin 2016 à la maison des jeunes et de la culture de Kaya n’a pas eu lieu, suite à une discorde entre les militants du MPP. Deux groupes, trois prétendants un poste.

 

La ville de Kaya a connu une ambiance sans pareille la nuit du 17 juin et la journée du 18 juin où la population a observé l’opération ville morte : Boutiques, bars-dancing, restaurants, stations d’essence, abattoirs, etc. étaient fermés. Même le marché de Kaya. Qu’est ce qui est l’origine de cette situation?

Pour le choix du maire, deux camps s’étaient opposés : D’un côté le groupe du chef  de Canton de Kaya, Naaba Koom, et de l’autre, celui du chef de Canton du Pikoutenga. Trois candidats MPP pour un poste :

le Dr Hamado Ouédraogo au Bam, Kibsa Ouédraogo du côté de Naaba Koom et  Jacob Ouédraogo en service à la SONAGESS pour Naaba Tigré.

Un consensus n’a pas été trouvé, et vu que le Pikoutenga Naaba dispose de plus de conseillers municipaux, le camp du Sanmatenga Naaba passe à la vitesse supérieure en barrant la route N°3 sur l’axe Dori-Kaya et Kaya-Ouagadougou.

Les portes d’accès à la maison des jeunes et de la culture de Kaya sont bloquées. Toute la ville est en ébullition. Les jeunes exécutent les consignes : lances, arcs, casse-têtes en main, ils font le tour de la ville, l’air menaçant. Les visages ont perdu leur bonhomie habituelle. Les femmes, sorties nombreuses, brandissent spatules, pilons, bois de chauffe en main.

Au poste de péage, tous les véhicules sont bloqués. Même ceux des CRS.

Pour désamorcer la crise, une réunion s’est tenue dans  la nuit entre les autorités administratives, politiques, militaires, coutumières et religieuses.

Dans la journée du 18 juin, le Naaba Sonré, Dima de Boussouma, convoque à son palais les deux chefs de cantons. Instructions leur ont été données de tout faire pour que le calme et la sérénité reviennent   dans la cité de Kaya.

Les barrières ont été levées à 13 heures le samedi. Le calme est revenu. Chacun vaque à ses multiples occupations.

 

Célestin SAWADOGO,