HomeBaromètreDETENTION DE DJIBRILL YIPENE BASSOLE : Les Nounalais protestent et exigent sa libération sans conditions

DETENTION DE DJIBRILL YIPENE BASSOLE : Les Nounalais protestent et exigent sa libération sans conditions


Au moment où le pays est en train de commémorer la date anniversaire des martyrs du 30 et 31 octobre et du coup d’Etat fasciste perpétré par Gilbert Diendéré et le tristement célèbre ex-RSP, la population de la Kossi, à travers  le collectif des citoyens de ladite province  a battu le pavé le 17 septembre 2016 pour demander le jugement ou la libération sans condition de Djibril Yipéné Bassolé.

 

C’est une foule déchaînée et excitée qui a parcouru un circuit fermé de 2 km environ, sous la houlette de Boubacar Coulibaly, Mamadou Simbolo, Laurent Dehoun, Wahabou Djibo, Mamadou Sidibé et bien d’autres représentants massivement mobilisés. Une halte a été observée au haut-commissariat pour la remise d’un mémorandum aux autorités avec à leurs têtes Abou Zouré, le Secrétaire général de la province, représentant le haut-commissaire en congé.

« Non à la discrimination politique, vive l’égalité des droits, vive la justice »

« Non à une justice “mouta mouta”,  sélective, des vainqueurs, partisane et aux ordres ». Voici autant de slogans qui ont fortement retenti à Nouna le samedi 17 septembre 2016. Jeunes, vieux, hommes, femmes et chefs coutumiers ont arpenté les artères de la ville de Nouna dans une ambiance électrique empreinte de dénonciation et de cris de cœur pour exprimer leur ras-le-bol quant à la lenteur du traitement du dossier Djibrill Bassolé.

La foule scandait avec rage et en chœur « libérez notre fils ou notre papa, c’est notre espoir », « libérez le ou jugez le ! »

« Si vous êtes incapable, transférez les dossiers immédiatement au tribunal de Grande Instance de Nouna, nous avons des juges intègres et impartiaux pour le juger rapidement en fonction des lois du pays ». Partis du plateau du CELPAC à 10h 20mn, les marcheurs, sous le bruit des sifflets, des mégaphones, et des vuvuzelas se sont ébranlés directement vers l’unique rond-point, à la sortie Est de Nouna où un rassemblement à l’allure de meeting a eu lieu.  Le mot d’ordre des différents intervenants pour haranguer une foule surchauffée était le même « Jugez ou libérer  Djibrill Bassolé, notre patience a des limites ».

« C’est un complot politique savamment orchestré sinon, c’est très contradictoire. Djibrill Bassolé est un homme pacifique et humaniste. Il l’a témoigné à travers la résolution des multiples crises en Afrique et dans le monde. » Relate l’un des organisateurs sur le cube central du rond point. Les bienfaits, les hauts faits, les qualités et les vertus de l’homme  ont été largement revisités par les intervenants

Après cette brève escale, les manifestants se sont dirigés dans l’enceinte du haut-commissariat où les autorités provinciales, avec à leurs têtes, Abou Zouré, le Secrétaire général de la province, les attendaient patiemment. Là-bas, les représentants des différentes couches sociales ont exigé le jugement ou la libération de Djibrill Bassolé. Les marcheurs ont pleinement affiché et réaffirmé leur ferme détermination à user des moyens légaux pour la libération définitive de Djibrill Bassolé. Le Secrétaire général de la province, Abou Zouré, le Directeur provincial de la Police nationale de la Kossi, Siaka Bado, le commandant de Brigade territoriale de gendarmerie M. Albert Tiendrébéogo et certains collaborateurs se sont réjouis du sens élevé de responsabilité des marcheurs qui ont manifesté dans la discipline et la responsabilité sans casse ni débordement. Abou Zouré s’est engagé à transmettre le message à qui de droit. C’est à l’issue de cela que les manifestants sont repartis au CELPAC, le point de chute de la marche.

                                              

Madi KEBRE

(Correspondant)

 

 


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