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DIALOGUE SOCIAL


Après les rendez-vous manqués de 2017 et 2018, le gouvernement et les organisations syndicales du Burkina Faso avaient prévu de se rencontrer du 21 au 26 mai   2019, pour la traditionnelle rencontre gouvernement-syndicats des travailleurs. Dès le début de la cérémonie d’ouverture officielle présidée par le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré, les organisations syndicales de travailleurs ont posé comme préalable à la poursuite des négociations, que le gouvernement donne une réponse satisfaisante à la question relative à l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), prélevé sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et des établissements publics et parapublics de l’Etat. Faute de satisfaction de cette exigence, ils ont purement et simplement quitté la table des négociations.

 

Initialement prévue du 21 au 26 mai 2019, la rencontre gouvernement-organisations syndicales des travailleurs n’a véritablement pas eu lieu.  Et pour cause, les représentants des organisations syndicales ont purement et simplement claqué la porte. Dès la cérémonie d’ouverture, ils ont exigé que le gouvernement règle la question de l’Impôt unique sur les traitements et salaires (IUTS), prélevé sur les primes et indemnités servies aux travailleurs du privé et des établissements publics et parapublics de l’Etat.  « Depuis 2017, cela fait plus de 2 ans que nous n’avons pas déposé de cahier de doléances ; cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de préocupations.  J’en veux pour preuve les différents mouvements qui sont en cours dans le monde du travail. Nous avons déjà donné un préalable, à savoir le règlement de l’IUTS.  Ça a été un préalable en 2017 et deux ans après, il n’y a toujours rien. (…) Pour nous, soit on résout ce problème, ou bien il n’y a pas de discussions. Rien ne sert de prendre des engagements, si demain on sait qu’on ne va pas les respecter.  Nous avons assez de ces genres de règlement des préoccupations et nous voulons un engagement ferme. C’est vrai que le Premier ministre vient d’arriver, mais nous disons que l’Administration est une continuité. (…) Le Haut conseil du dialogue social qu’ils ont bien voulu installer est une bonne chose,  mais si les engagements que cette instance prend avec les syndicats ne sont pas respectés, le Haut conseil mourra de sa belle mort. Nous avons assez des engagements qu’on prend et qu’on ne respecte pas.   Il faut apprendre à respecter le mouvement syndical. Nous avons été sages jusqu’aujourd’hui, mais attention ! », a déploré le président du mois de l’Unité d’action syndicale (UAS), Yamba Georges Kouanda.  Face à l’intransigeance des organisations syndicales, le gouvernement n’a pas eu de réponse satisfaisante parce qu’il ne dispose pas de fond de dossier pour le faire. En effet, la commission qui devait statuer sur la question, ne s’est jamais réunie. Et ce, depuis 2015.

 

Faire de la trêve une réalité

 

 « De mon point de vue, dans une rencontre comme celle-là, il ne devrait pas y avoir un préalable à l’ouverture des travaux. Les préalables sont conçus pour organiser les débats, faire en sorte que les débats soient fluides. Si le préalable demande un engagement de l’autre partenaire, cela veut dire que c’est un point qui doit être versé dans les débats de manière à ce que chacune des parties puisse avancer ses arguments, développer son point de vue. Et à l’issue de tout cela, on tire une conclusion qui puisse permettre de lever le préalable », a relevé  le Premier ministre Christophe Joseph Marie Dabiré. Mais qu’à cela ne tienne, a indiqué le premier ministre, son gouvernement travaille à faire de la trêve une réalité, comme l’avait préconisé le président du Faso. « Nous ne voulons pas que dans ce type de rencontre, ce soit une confrontation qui va déboucher sur un conflit.  Nous disons que le dialogue social est la meilleure forme pour construire un pays », a-t- il dit.

 

Issa SIGUIRE

 Le PM Christophe Joseph Marie Dabiré à propos de la grève du SYNTSHA

 

« Le ministre de la Santé est resté en contact avec le SYNTSHA. Il y a des exigences qui sont examinées. Nous ne sommes pas d’accord sur la manière de résoudre l’ensemble des problèmes, mais nous avançons des arguments, ils avancent des arguments et nous pensons que cette grève de 96 heures n’ira pas jusqu’à son terme.  Parce que nous sommes toujours en discussion avec eux. C’est pour montrer la bonne volonté du gouvernement d’aller dans la bonne direction. »


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