HomeBaromètreDIMANCHE ELECTORAL AU BURKINA : Le Gouvernement annonce la fermeture probable des frontières

DIMANCHE ELECTORAL AU BURKINA : Le Gouvernement annonce la fermeture probable des frontières


4 ministres du gouvernement de la Transition   ont rencontré la presse hier jeudi 26 novembre dans la salle de conférences du ministère des Affaires étrangères. Le point de presse a essentiellement porté sur le bilan de la Transition, les mesures prises pour sécuriser les élections de dimanche, le bail d’habitation privée, entre autres. Les 4 représentants de l’exécutif ont rassuré que tout est fin prêt pour l’organisation de ces élections couplées. Quant à la question liée à la bande sonore censée être une conversation téléphonique entre le Général Djibril Yipéné Bassolé et Guillaume Soro, le ministre délégué à la sécurité Jean-Claude Zagré, dit détenir la version originale.

 

A quelques 48 heures de la tenue des élections couplées au Burkina Faso, l’opération sécuritaire est mise en branle. Foi du ministre délégué en charge de la sécurité, Jean-Claude Zagré, au cours du point de presse du gouvernement le 26 novembre 2015 à Ouagadougou. Selon le ministre Zagré, 1405 policiers seront déployés, appuyés dans leur mission par 750 gendarmes le jour des élections. 80 véhicules et 205 motocyclettes de fortunes diverses seront mis à leur disposition pour sécuriser le double scrutin. Les observateurs nationaux comme étrangers auront les Forces de l’ordre à leurs côtés tout au long de leur mission. Mieux, les observateurs occidentaux seront escortés et ce, au regard du contexte international marqué par le terrorisme. « Nous allons montrer du muscle » prévient le ministre Zagré avant de tempérer : « Notre rôle est de rassurer et non d’apeurer ». En tout cas, il a insisté sur le fait que “toutes les dispositions techniques et humaines ont été prises pour sécuriser les votes de dimanche prochain”. Le ministre a annoncé la probable fermeture des frontières, sans préciser s’il s’agit de celles terrestres ou aériennes. Toutefois, il  a signifié que l’idée est en étude et sera mûrie dès ce vendredi soir. Concernant le couvre-feu qui n’est toujours pas levé, les Burkinabè seront situés bientôt. Interpelé directement sur la conversation téléphonique entre Djibrill Bassolé et Guillaume Soro, le ministre s’est voulu clair : « Je n’ai pas écouté cette bande sonore qui circule actuellement dans les téléphones portables. Par contre, en tant que ministre délégué en charge de la sécurité, j’ai écouté l’original de cette conversation téléphonique. Ce que je peux vous dire, c’est que nous sommes en train de l’authentifier. Pour l’instant je ne peux pas vous en dire plus ». Autre question en lien avec le putsch manqué du 16 septembre dernier stipule que la résidence de Guillaume Soro aurait été confisquée par l’Etat burkinabè. Là, le ministre s’est dit surpris. « Cette résidence n’a jamais appartenu à Guillaume Soro. Elle lui était prêtée depuis une longue date et cela a laissé croire qu’il en était le propriétaire. C’est un bâtiment qui appartient à l’Etat burkinabè et il n’a fait que retirer ce qui lui revient de droit », a clairement expliqué le ministre Zagré.

Où on en est avec l’enquête sur l’attaque de Samorogouan ? S’est préoccupé un journaliste.

Et Mr Zagré de répondre : « L’enquête se poursuit et nous sommes en train de ratisser large. A ce jour, je puis vous rassurer que 13 personnes sont aux arrêts. Plusieurs personnes ont été auditionnées et nous avons sur place renforcé le dispositif sécuritaire».

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Frédéric T. Nikiéma a fait un bilan de la Transition qu’il a estimé satisfaisant. Il a noté « qu’en 2014, la croissance économique mondiale a été marquée au plan international par un ralentissement en raison de la crise sanitaire, occasionnée par l’apparition de la fièvre hémorragique à virus Ebola, entrainant une baisse des prévisions de croissance économique ». Au Burkina, l’impact a été durement ressenti avec la baisse sensible de la croissance du Produit intérieur brut (PIB) qui est passé de 5,5% à 4%.

Le porte-parole du Gouvernement s’est félicité de la restauration de l’autorité de l’Etat juste après l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. La Transition, aux dires du ministre Nikiéma, a travaillé au renforcement des capacités opérationnelles et organisationnelles des Forces de sécurité avec l’accroissement des effectifs de la Gendarmerie nationale et de la Brigade des sapeurs -pompiers. Comme acquis en matière de défense et de sécurité nationale, le ministre a cité la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Les Etats généraux de la justice et des droits humains, tenus du 24 au 28 mars sonnent aux yeux du ministre Nikiéma comme une action forte. Idem pour l’adoption et la signature du Pacte national pour le renouveau de la justice. Le gouvernement note avec satisfaction, que des investigations sérieuses ainsi que des audits commandités sur des crimes économiques ont permis de procéder à des arrestations de plusieurs présumés suspects.

Les mêmes efforts ont facilité la réouverture des dossiers pendants en justice, comme ceux de Norbert Zongo et de Thomas Sankara. Le Gouvernement, selon son représentant, s’est montré intraitable face au phénomène de la corruption en créant un dispositif légal et règlementaire de lutte contre ledit phénomène et la fraude. Dans le cadre de lutte contre le chômage des jeunes, 25 milliards ont été débloqués suivant les objectifs du Programme socioéconomique d’urgence de la Transition (PSUT). En dernier ressort, le ministre a conclu que “la Transition a tenu ses promesses, en traçant des sillons profonds …”. Le ministre Youssouf Ouattara de l’Administration territoriale, a lui, focalisé son intervention sur l’organisation pratique des élections. Il a constaté que la campagne s’est bien déroulée, en dépit de “quelques altercations qui ont eu lieu entre partis politiques antagonistes”. Il a indiqué que certains partis n’ont pas également respecté les lieux désignés pour les affiches électorales conformément à l’article 69 du Code électoral. Quant au ministre Réné Bagoro de l’Habitat et de l’urbanisme, sa communication a tablé sur le projet de loi portant Bail d’habitation privée au Burkina. En attendant son adoption le Conseil national de la Transition (CNT), le ministre a précisé que la loi ne concerne que le bail d’habitation entre personnes privées. Ainsi, a-t-il précisé, “le nombre d’années d’amortissement a été fixé à 15 ans ; ce qui donne un taux de 7% pour le loyer”.

En des termes moins techniques, le ministre Bagora a indiqué que ” pour un logement qui ayant nécessité un investissement de 7 millions, le loyer coûtera 490 000 F CFA par an soit environ 40 000 F CFA par mois”. Cette loi ne va-t-elle pas faire de mécontents ? « Pas du tout », a rassuré le ministre en charge de l’Habitat et de l’urbanisme.

Hamed NABALMA

 


Comments
  • Une info de toute 1ère importance!! !!!!!
    A tous, bonjour ! La banque B O A / succursale de Bobo Dioulasso avec Mr René Formey S’APPRÊTE à faire un HOLD -UP énorme ( 1 milion d’€!!!) suite à un dossier inavouable pour eux de tergiversations, manigances et autres mensonges grossiers, strictement AUCUNE justification ou justificatifs,. Il s’agit d’une DONATION qui aura fait durer les choses bientôt 6 mois 1/2 !!! Tous les papiers, impôts et taxes innombrables réglés et MAINTENANT un MUR de 15.000€ totalement INJUSTIFIÉ, injustifiable!
    Toujours la HONTE absolue! Je souhaite franchement que TOUTE LA PRESSE du pays s’empare de cette affaire et sans le moindre délai!
    Car le délai ” imposé ” par la banque et Mr René Formey avec, soi-disant la LOI…., se termine le vendredi 3 décembre prochain. Puisse le retentissement de ce méga-scandale jouer le rôle décisif du renversement de la vapeur !…Merci pour votre aide et compréhension. B. G.

    28 novembre 2015

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