HomeEchos des provincesDISTRICT SANITAIRE DE TENKODOGO : Les agents réclament le départ du MCD

DISTRICT SANITAIRE DE TENKODOGO : Les agents réclament le départ du MCD


Le Syndicat national des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) a appelé les travailleurs du district sanitaire de Tenkodogo à un arrêt de travail de 48 heures soit du 12 au 13 février 2015 sur l’aire sanitaire du district. Objectif : réclamer le relèvement pur et simple du Médecin chef du district (MCD) de Tenkodogo, Docteur Bakary Traoré, de ses fonctions.

 

Le torchon brûle entre les agents du district sanitaire de Tenkodogo et le Médecin chef du district (MCD), Docteur Bakary Traoré. Pour ce faire, les agents ont observé un arrêt de travail de 48 heures pour exiger le départ pur et simple de leur chef de district et mettre ainsi fin aux difficultés qu’ils rencontrent depuis un certain moment. Des difficultés qui ont, selon eux, contribué à dégrader de façon significative les conditions de travail déjà difficiles des agents du district. A en croire les responsables syndicaux du district, la mal gouvernance serait à l’origine des difficultés. Mauvaise gestion des ressources humaines, détournement du matériel médico-technique, mauvaise gestion du matériel médico-technique, des médicaments et des évacuations sanitaires et insuffisance de communication avec les collaborateurs, tels sont les reproches faits au premier responsable. Yoda Boukaré, secrétaire général de la sous-section SYNTSHA du Boulgou, a, dans son analyse de la plateforme revendicative, justifié les points ci-dessus cités. Il a cité entre autres l’affectation des agents au Centre médical urbain au détriment des Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) urbains qui sont dans le besoin, la mauvaise gestion des ressources humaines au service Programme élargi de vaccination (PEV). Dans ce service, dit-on, l’intérim est assuré par un agent en poste à 10 km de Tenkodogo, d’où des difficultés pour ravitailler efficacement les CSPS. En plus des affectations litigieuses, il est reproché à Bakary Traoré le détournement de matériel médico-technique au profit de l’infirmerie d’un lycée de la place. La redistribution des médicaments essentiels et génériques en voie de péremption dans les formations sanitaires, les difficultés de disponibilité et d’acquisition de ces produits, la discordance entre les prix officiels 2014 et les prix de vente des produits contraceptifs sont autant d’autres griefs relevés par le SG qui a mentionné que les prix des produits sont restés inchangés alors qu’ils devraient subir une baisse de moitié, ainsi que la rupture fréquente des produits gratuits, ce qui rend difficile le travail dans les centres de santé. A son avis, le syndicat ne serait pas allé en grève s’il n’y avait pas eu de rupture de communication entre le MCD et ses collaborateurs et entre le district et le CHR de Tenkodogo.

Trois semaines pour mettre fin à la crise

Par ailleurs, le syndicat a déploré des cas d’intimidation des agents pendant les notations, l’incitation de la population à la haine et à la violence lors des grèves passées et l’alimentation de conflits entre les agents dans les formations sanitaires. Une attitude que le SYNTSHA a qualifiée de mépris à l’égard des agents de santé et des partenaires sociaux. Comme solutions, les agents ont préconisé une meilleure communication, une gestion transparente des médicaments essentiels et génériques, du matériel médico-technique et de la logistique, une réorganisation consensuelle du système d’évacuation interne et du personnel.

Approché, le MCD s’est défendu en ces termes : « Le fait d’exiger mon départ n’est pas lié aux points de la plateforme. Pour moi, le problème est tout autre ». Selon lui, tout serait parti d’une histoire d’affectation depuis 2013, qui a entrainé un bras de fer entre lui et le syndicat. En effet, a-t-il fait savoir, pour résoudre un problème de postes vacants d’Infirmiers chefs de poste (ICP), il avait en son temps fait des affectations provisoires sans l’aval de la commission technique d’affectations. Le problème ayant été posé en commission, il avait régularisé la situation par une note de service, maintenant ainsi les intéressés à leurs postes. Parlant de la communication, il a déclaré que toutes les rencontres ont lieu normalement au sein du district.

L’Equipe cadre du district (ECD) se réunit chaque lundi, les rencontres ECD-ICP tous les trois mois et celles avec les comités de gestion se tiennent régulièrement. Et d’ajouter que toutes les rencontres, quelles qu’elles soient, sont mises à profit pour débattre des problèmes du service. En outre, il a reconnu avoir remis du matériel à une clinique privée mais promet de le ramener. Une rencontre pour concilier les positions a eu lieu au soir du 13 février et les autorités ont donné trois semaines pour continuer les concertations et régler le problème.

Mahamadi NONKANE

(Correspondant)

 


Comments
  • “… il a reconnu avoir remis du matériel à une clinique privée mais promet de le ramener.”

    Pourquoi une telle légèreté? Rien que ce geste disqualifie le maintien du MCD. Il y a combien de CSP qui n’ont rien et vous vous permettez de remettre du matériel à une clinique privée. Bakary Traoré, tu ferais mieux de te ressaisir car l’appât du gain facile ne profite jamais.

    Un ami qui te veut du bien.

    17 février 2015
  • Remettre du matériel à une clinique privée n’est pas nouveau dans les services de santé notamment dans nos hôpitaux.Beaucoup de cliniques n’ont pas ce matériel qui coûtent extrêmement cher .Donc on ponctionnent le matériel dans les hôpitaux publics pour les établissement privés.Ce sont les mêmes médecins qui y travaillent.Notre révolution est à moitié volée.On doit sentir un changement,ce que le gouvernement de transition refuse de comprendre.Si on avait sanctionné quelques fautifs,beaucoup rentreraient dans les rangs.Vous allez au CHR de Tenkodogo,pour une simple échographie,vous n’avez pas moins de deux semaines voire un mois de rendez-vous,de multiples absences du technicien .Je connais beaucoup de patients qui préfèrent allez au centre sud à Manga notamment pour les interventions chirurgicales.Ils y sont mieux reçus et le coût est relativement plus supportable.

    18 février 2015
  • La prochaine révolution aura lieu au ministère de la santé.Disons-nous la vérité,les mêmes maux décrits sont palpables dans tous les district et cela s’explique aisément.Le médecin est formé 8 ans durant pour soigner l’individu et à sa sortie,il se mue en administrateur avec les tares qui s’en suivent.Pour couvrir cette médiocrité on les rassemble pour une formation de 45 jours en gestion des districts.Pourtant,des gens déjà nantis d’une maîtrise en économie ou en droit subissent une formation de 3 ans pour administrer les hôpitaux et les services de santé.
    Mais le ministère vit sous le diktat de l’ordre des médecins qui dicte sa loi.Et demandez à tous les médecins-chefs de district combien de malades ils consultent par mois ,vous verrez que cette histoire est l’exemple type de mal gouvernance .

    18 février 2015
    • ne faites pas de confusion, j’ai été MCD et j’avais posé la question en son temps au ministère de la santé sur cette polémique. Le médecin formé en gestion des districts entouré d’administrateur s’il est honnête peut réussir. en son temps sur 9 hôpitaux régionaux gérés par des administrateurs 2 n’ont pas été certifiés et sur 63 districts gérés par des médecins 2 n’ont pas été certifiés. faites les comptes vous même qu’elle emploi gère mieux que qui. bref je voulais qu’on ne fasse pas d’amalgame, il y’a des voleurs partout comme des honnêtes gens, sanctionner les mauvais et encourager les bons. Bilgat

      20 février 2015
      • Mon ami,quel est le rôle premier d’un médecin?c’est indéniablement de soigner.Les administrateurs échouent tout simplement parce que les médecins leur mettent des bâtons dans les roues en dissipant le matériel et en manipulant les para-médicaux.

        21 février 2015
  • le pacha a raison il faut qu’on programme les états généraux du secteur de la santé car rien ne vas Les médecins ne font pas leur travail ils courent derrière les prises en charges pendant que les CMA et les CHR manquent de médecin . IL FAUT QUE LES ADMINISTRATIFS SOIENT A LEUR PLACE

    19 février 2015
  • que dit les autorités, cas même

    21 février 2015
  • Cest la même chose au district de st louis senegal ici cest ls copinage et la camaraderie qui fait fonctionner le

    25 février 2015
  • Mes chères frères et soeurs

    Dans la santé il y a de la pouriture ,il des infirmiers chef de poste a vie ses revoltant pour les autres pourquoi depuis le ministre ne donne pas l’ordre de les changer ses très grave ses infirmiers chef de poste utilise les CSPS pour une propriété prive ,les depôt pharmaceutique les appartien et ils vende du tout.
    au nivau de la direction regional de la santé du centre c’est un infirmier d’etat qui est DRH par contre il y a des DRH qui ont été former et qui ne peuvent pas avoir la place il y a une qui a été affecter laba et reafecter dans son ancien poste car le DR ne veut pas qu’on gate son gombo,un cri de coeur enlever ses infirmier chef de poste a vie.
    Monseiur le Ministre vous ête trop gentille ne laisse pas ses escros vos flate

    10 mars 2015

Leave A Comment