HomeFocusDROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE : Une cinquantaine de gendarmes et policiers de la Boucle du Mouhoun formés

DROIT INTERNATIONAL HUMANITAIRE : Une cinquantaine de gendarmes et policiers de la Boucle du Mouhoun formés


Une cinquantaine de gendarmes et de policiers de la Boucle du Mouhoun ont bénéficié, les 29 et 30 avril 2014, d’une formation des formateurs sur le droit international humanitaire. Initiée par le ministère des Droits humains et de la promotion civique (MDHPC) à travers le Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire, cette session de formation vise à renforcer les connaissances et les aptitudes des forces de défense et de sécurité en matière de respect des règles du droit international humanitaire.

Quarante-huit heures durant, les échanges ont permis aux participants de visiter ou de revisiter les contours du Droit international humanitaire (DIH). Les principes fondamentaux et le rôle des institutions nationales dans leur mise en œuvre, la répression des crimes internationaux et la protection des populations civiles par le DIH et le respect du DIH dans les opérations de maintien de la paix, ont constitué les principaux centres d’intérêt de la formation. Pour le lieutenant Abdel Aziz Laye, commandant du 23e escadron de gendarmerie de Dédougou, l’initiative de renforcer les capacités opérationnelles des forces de défense et de sécurité par le ministère des Droits humains et de la promotion civique (MDHPC) est à saluer. A l’entendre, les notions du DIH qui ont été abordées au cours de la formation constituent un rappel pour certains et une première pour d’autres. Convaincu qu’une formation n’est jamais de trop, le Lt Laye a plaidé pour que des actions du genre soient toujours organisées au profit des forces de défense et de sécurité qui sont des acteurs de premier plan de l’application du DIH. Un avis largement partagé par le commissaire Wilfrid Sié Poda, représentant du directeur régional de la Police nationale de la Boucle du Mouhoun. Pour ce dernier, la formation a été bénéfique à plus d’un titre. Au-delà des connaissances acquises, a-t-il précisé, cette formation a été une tribune et un cadre de rencontre et de retrouvailles entre forces de défense et de sécurité. Tous ou presque ont affirmé avoir pris la mesure de l’impact positif du DIH. Mieux, chaque participant a été invité à partager les connaissances acquises et de servir de relai au sein de son unité de base. Selon Amadou Consigui, secrétaire général du MDHPC, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, cette formation a d’abord pour objectif de renforcer les capacités des forces de défense et de sécurité dans la mise en œuvre des règles humanitaires. Ensuite, il s’agit de les rendre aptes à promouvoir, à protéger et à respecter le DIH. Enfin, cette formation a pour but de renforcer les capacités de ces gendarmes et policiers de la Boucle du Mouhoun pour une plus grande professionnalisation dans l’exécution de leurs missions sur le terrain et de les amener à respecter les règles du DIH dans les opérations de maintien de la paix. A l’en croire, le choix des forces de défense et de sécurité pour cette formation, s’explique par le fait que ces dernières bénéficient du monopole de la contrainte physique légitime. « Les forces de défense et de sécurité ont tendance à en abuser si les règles et principes de base du DIH ne sont pas portés à leur connaissance. Pour mener à bien la conduite efficiente de leurs missions, elles doivent être bien outillées en techniques et connaissances de base en matière de DIH », a fait remarqué M. Consigui. Selon Adama Nana, secrétaire permanent du Comité interministériel des droits humains et du droit international humanitaire (STP/CIMDH), initiateur de la formation, Dédougou est la suite d’une série de formations du même type entamée depuis 3 ans à travers les 13 régions du Burkina. Il a souligné que la structure qu’il dirige a été créée pour assurer une synergie d’actions dans le domaine des droits humains. En cela, le STP/CIMDH a, entre autres missions : la diffusion des droits humains et du droit international humanitaire au sein des différentes structures étatiques en charge du respect des droits humains et des règles humanitaires, notamment au sein des forces de la police et de la gendarmerie. M. Nana s’est également réjoui de la pertinence des interventions des participants, toute chose qui laisse penser que le message est passé. Toujours selon M. Nana, l’éducation et la formation de tous les acteurs au respect des règles du DIH encore appelé droit de la guerre ou droit des conflits armés, participent à la paix et à la stabilité mondiale. «Sur la panoplie des conventions, le Burkina en a ratifié la quasi-totalité. C’est vous dire que le respect des règles humanitaires, la mise en conformité du cadre juridique national avec les conventions et les traités internationaux ratifiés par l’Etat, constituent aujourd’hui le socle d’une coexistence pacifique, aussi bien entre les Etats, entre les individus et l’Etat, qu’entre les individus eux-mêmes », a expliqué le STP/CIMDH.
En rappel, le STP/CIMDH est une structure rattachée du MDHPC. La série de formations qu’elle a initiée depuis 3 ans au profit des forces de défense et de sécurité à travers les 13 régions du pays, a été possible grâce au financement de ses partenaires.

Serge COULIBALY

Légende

1) 48 heures durant, gendarmes et policiers de la Boucle du Mouhoun ont visité ou revisité les contours du DIH (Ph. Serge C.)

2) Selon Adama Nana, STP/CIMDH, l’éducation et la formation de tous les acteurs au respect des règles du DIH, participent à la paix et à la stabilité mondiale

3) A l’image du Lt Laye …

4) … et du commissaire Wilfrid Sié Poda, tous les participants ont apprécié positivement la formation


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