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EBOLA AU NIGERIA :Le pire est à craindre


Un Libérien venu de la Sierra Léone, via le Togo, est décédé de la fièvre hémorragique Ebola à Lagos au Nigeria, le vendredi dernier. C’est la preuve que le plan de riposte contre Ebola, mis en œuvre par les pays jusqu’alors touchés par cette fièvre hémorragique, en collaboration avec l’OMS, n’a pas empêché le virus de transiter au Nigeria.

 

L’épée de Damoclès plane désormais au-dessus des Etats de la sous-région

 

Faut-il le rappeler, le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique et la ville de Lagos compte plus d’âmes que certains pays de la sous-région. Avec ses 20 millions d’habitants, le manque d’hygiène lié à la promiscuité, peut constituer un terrain favorable pour la propagation du mal. Le sort semble s’acharner sur le peuple nigérian qui souffre déjà quotidiennement des exactions de la secte islamiste Boko Haram. Certes, des mesures ont été immédiatement prises par les autorités fédérales pour tenter de contenir le virus. Mais suffiront-elles à maîtriser Ebola ? Rien n’est moins sûr. Le pire est à craindre et avec le peu de moyens dont l’Afrique dispose, on ne peut que croiser les doigts.

Avec ce cas avéré d’Ebola au Nigeria, on peut dire que l’épée de Damoclès plane désormais au-dessus des Etats de la sous-région et même de l’Afrique. Et pour cause : les Nigérians sont les plus mobiles dans la sous-région. En effet, peuple commerçant en général, les Nigérians se déplacent beaucoup, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de leur pays.

 

Tous les pays de la zone doivent être en alerte maximale

 

Il faut d’autant plus craindre le pire que les frontières africaines sont généralement poreuses. S’il est vrai que l’on peut contrôler les frontières aériennes, ce n’est pas le cas des frontières terrestres. De plus, on peut empêcher les hommes de passer d’un pays à l’autre, mais jamais on ne pourra empêcher le déplacement des animaux susceptibles de transmettre le virus Ebola. C’est dire si toutes les chances de propagation de la maladie dans toute la sous-région ont été multipliées avec l’entrée du Nigeria dans la danse.

En tout cas, tous les pays de cette zone doivent être en alerte maximale pour contrer ce mal dont la propagation est difficilement maîtrisable. Pour cela, la collaboration entre Etats est indispensable pour identifier les cas suspects et prévenir ainsi une éventuelle épidémie.

Cela doit commencer par une large sensibilisation, pour faire comprendre aux populations l’enjeu de la lutte contre Ebola et la nécessité de leur implication pour l’éradication de ce mal. C’est uniquement à ce prix qu’on pourra se prémunir contre Ebola.

 

Thierry Sami SOU


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