HomeOmbre et lumière« EDUCATORS WITHOUT BORDERS » : Les multiples chantiers burkinabè d’une ONG sud-coréenne

« EDUCATORS WITHOUT BORDERS » : Les multiples chantiers burkinabè d’une ONG sud-coréenne


« Educators Without Borders » (EWB) est une Organisation non gouvernementale sud-coréenne, active au Burkina Faso depuis 2010. Elle œuvre, en partenariat avec l’ Association pour la promotion de l’éducation non formelle (APENF), pour le bien-être des populations de sa zone d’intervention, à travers un projet dénommé « GAPA ». Les activités de ce projet sont axées sur la santé, l’éducation, l’économie.

GAPA est un projet financé par l’agence coréenne Korea International Cooperation Agency (KOICA) à travers l’ONG EWB. Prioritairement, ses actions sont axées sur le renforcement des activités génératrices de revenu (Formation techniques spécifiques, microcrédit) ; l’éducation/santé, (sensibilisation contre la prévention du paludisme et les MST/VIH/Sida…) ; l’éducation/Alphabétisation-Formation (ouverture des centres, Idées d’action, mise en place des bibliothèques, parrainage des enfants en difficultés ou affectés par le VIH/Sida…). Les ressources mobilisées pour l’activité du micro-crédit s’élèvent de nos jours à trente-cinq millions neuf cent mille (35 900 000) F CFA de 2010 à 2015, pour l’ensemble des quatre associations. De façon opérationnelle, l’APENF et EWB, concepteurs du projet, coordonnent la mise en œuvre des activités sur le terrain et restent le garant de l’assurance-qualité. L’Etat, quant à lui, assure le suivi-évaluation pédagogique, en vue de la certification des apprentissages dans les centres, et le passage à l’échelle. EWB accompagne l’APENF, aussi bien sur le plan technique que financier (mobilisation des fonds, suivi-appui des activités sur le terrain, conseil des experts coréens…).

Les acquis du projet

Les populations bénéficiaires de ce projet sont celles des communes de Do dans le Houet, de Saaba dans le Kadiogo, de Bolokiengo dans le Boulkiemdé, de Wan et Worrou dans la Sissili. Après près de 5 ans d’exécution, le projet « GAPA » a engrangé d’énormes acquis. Sur le plan de l’amélioration du revenu par l’octroi de micro-crédits, 35 900 000 F CFA, soit 61 030.00 dollars US, ont été alloués à 550 bénéficiaires néo-alphabétisés dont 75% de femmes, avec un taux de remboursement variant entre 95,23 et 98,81%. Avec ces fonds, les bénéficiaires mènent plusieurs activités génératrices de revenus. Au nombre de ces activités, on peut citer l’élevage avec l’embouche ovine, l’élevage de porcs, volailles, chèvres, etc., le petit commerce à travers la production-vente de soumbala, de bissap, de mil germé, de savon et d’articles divers, l’artisanat avec le tissage de tissus, la teinture, etc., la production de maïs, de sésame, de haricot, le maraîchage… En un mot, le microcrédit a permis le renforcement de l’autonomie financière des bénéficiaires. Cette activité est vraiment appréciée par les bénéficiaires, car elle permet de générer des revenus substantiels pour les familles.

Sur le plan de l’amélioration de l’éducation et de la santé des populations, le projet a permis de sensibiliser les populations à travers des prestations de troupes théâtrales, des causeries- débats, des séances de projection de vidéos suivie d’échanges sur la lutte contre le paludisme, ainsi que la prévention des Maladies sexuellement transmissibles (MST) et du VIH/Sida. En termes de dépistage, le projet a permis de dépister dans les villages 725 personnes dont 5 ont été déclarées séropositives. Ces dernières ont été orientées vers des structures de prise en charge. Dans le domaine de la santé toujours, le projet a distribué des produits de prévention contre le paludisme, en l’occurrence les bracelets, les liquides de protection et des préservatifs, pour la prévention des MST et du VIH/Sida. Les personnes vivantes avec le VIH/Sida ont bénéficié d’un soutien matériel, les femmes PVVIH de Rev+ et Saaba ont, quant à elles, reçu des soutiens alimentaires, des produits pharmaceutiques, des vêtements. Pour la prévention et la lutte contre les abandons scolaires précoces, au total 132 enfants, dont 59 de l’école primaire et 73 élèves du secondaire, ont reçu des bourses d’une valeur allant de 20 000 F CFA à  52 500 F CFA de 2010 à 2012. Sur le plan de l’alphabétisation et des formations techniques, le programme a permis l’ouverture de 9 centres « Reflect » entre 2011 et 2015, et au total 880 apprenants ont pu s’inscrire dans ces centres. En termes de bilan actif de ces centres, le taux d’admission à l’évaluation est de 89,15%, dont 88,10% pour les femmes et 95,4% pour les hommes. Par ailleurs, le taux de déperdition ( les abandons et les échecs) est de 10,85% dont 11,9% pour les femmes et 4,6% pour les hommes. Une bibliothèque mise en place en 2011 a contribué à la promotion de l’environnement lettré et à la pérennisation des acquis de l’alphabétisation. Sur ce, chaque opérateur a été doté de documents en langue nationale au profit des bénéficiaires et d’une cantine pour la conservation des documents. Les documents sont constitués de livrets de post-alphabétisation, de textes de base pour les différents niveaux d’apprentissage, de guides de lecture et de calcul. Mieux, la réalisation des formations techniques et des idées d’action ont été effectives de 2011 à 2015. Sur le plan de la promotion de la citoyenneté, le projet a favorisé, en 2012, l’établissement des pièces d’état civil au profit des bénéficiaires. De ce fait, 581 actes de naissance, 870 Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB), 150 certificats de résidence et de livrets de famille, ont été établis au profit de plusieurs citoyens. Un mariage collectif a été également organisé au profit de plusieurs couples, dont 106 couples dans le village de Worou et 73 à Saaba.

Patrice SOME (Correspondant)

Structures en charge de la mise en œuvre des activités du projet sur le terrain

 

Quatre associations mettent en œuvre le projet dans les zones ci-dessus citées. Il s’agit de l’Association Sirayiri Formation pour la zone de Bobo-Dioulasso, de l’Association Foyer de la paysanne pour les zones de Saaba et de BoloKiengo, de l’Association d’aide aux jeunes et enfants défavorisés (ADJED) » pour la zone de Wan (localité située à 5 Km de Léo dans la Sissili) et enfin de l’association Action pour la Jeunesse et le développement (AJD) » à Worrou (localité située à une trentaine de km de Léo).

Source : Dossier de presse

 

 

Effets du programme et sa plus-value

 

Impact économique

Les acquisitions des activités génératrices de revenus permettent aux femmes de mieux gérer les activités, d’améliorer leurs revenus, de générer des bénéfices en fonction de l’activité (10 000 à 50 000 F CFA par mois), d’investir les bénéfices (achats de moyens de déplacement, des bœufs de labour, des engrais), de planifier les activités agricoles grâce aux acquis de l’alphabétisation pour améliorer le rendement agricole.

 

Impact social du projet

 

– Autonomisation des femmes ;

– Contribution des femmes aux dépenses quotidiennes des ménages ;

– Sensibilisation sur la scolarisation des enfants ;

– Les femmes victimes du VIH/Sida ont retrouvé l’espoir et la confiance en soi.

 

Source : Dossier de presse

 

 

 

 


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