HomeBaromètreELECTIONS MUNICIPALES: « Sortons et accomplissons notre devoir civique dans la joie et la paix », Me Barthélémy Kéré

ELECTIONS MUNICIPALES: « Sortons et accomplissons notre devoir civique dans la joie et la paix », Me Barthélémy Kéré


La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a organisé une visite de terrain le mercredi 17 mai 2016 dans la ville de Ouagadougou. L’objectif pour le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré, est de voir comment les choses évoluent sur le terrain. Avec la presse, il a donc visité le stand de communication de la CENI situé au grand marché, Rood-woko, de Ouagadougou et le centre de formation des membres des bureaux de vote de la CENI.

 

Nous sommes mercredi 17 mai aux environs de 9h, sous un soleil de plomb et une chaleur insoutenable, au siège de la CENI à Ouagadougou. Le Directeur de la communication de la CENI, Boris Edson Yaméogo, battait le rappel des journalistes qui sont venus pour la sortie de terrain initiée par le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré. Le départ est pour 9h30mn. Les journalistes commencent à monter à bord du car mis à la disposition de la CENI pour la circonstance. Après un brieffing du Directeur de la communication, le car s’ébranle vers Rood-Woko, première étape. A quelques encablures du marché, nous sommes sommés de descendre parce que le car ne peut pas aller loin, non seulement parce qu’il est long, mais aussi il risquait de circuler en sens interdit. Nous voilà donc battant le pavé, au sens propre comme au figuré, jusqu’au stand de communication, l’un des 13 stands régionaux existant sur le territoire national. A notre arrivée, rien de particulier sauf qu’il y a une bâche sous laquelle se trouvaient deux animateurs formés par IFES en collaboration avec la CENI et de la musique en fond sonore. Et c’est plutôt le  groupe de journalistes sous la tente qui a fait l’objet de curiosité pour les bambins et autres gens qui rodaient tout autour du marché. Il n’en fallait pas plus pour qu’il y ait un attroupement et une agitation au niveau du stand situé côté nord du grand marché. Pendant que les journalistes s’entretenaient avec les deux animateurs, le président de la CENI et sa suite arrivent sur la place du marché. Par conformisme ou par curiosité, il demande à l’un des animateurs nommé Roger Nanéma : « Qu’est-ce que vous faites ici ? » Et Roger Nanema de répondre : « Nous sommes ici pour sensibiliser la population et leur faire comprendre la nuance qu’il y a entre les couplées passées et les élections municipales du 22 mai à venir. Pour ceux qui ont des problèmes avec leur bureau de vote, nous les guidons. Nous apprenons aussi à la population comment voter. Pour ce faire, nous leur montrons des spécimens et des dépliants. Et avec l’animation, nous faisons passer des spots publicitaires pour sensibiliser la population ». Après ces échanges avec l’animateur, Me Barthélémy Kéré a confié que l’activité : « est une initiative de IFES avec le concours de l’USAID qui a choisi d’accompagner la CENI dans le travail de la  sensibilisation des électeurs. L’objectif est d’appeler les jeunes, les femmes et les hommes à sortir massivement voter. IFES demande à la population de promouvoir la paix à travers les actes et les paroles. Sortons et  accomplissons notre devoir civique dans la joie et la paix. Ce n’est pas la peine que l’on règle les différends avec la force, il y a des organes qui sont là pour cela. Utilisons plus la force de l’argument et tournons le dos à l’argument de la force ».

Pour les élections municipales du 22 mai 2016, 5 539 384 électeurs sont inscrits  sur la liste électorale et voteront dans 17 938 bureaux de vote pour 19 624 sièges à pourvoir. Pour ces élections, 85 partis formations et politiques, regroupements d’indépendants sont en compétition. Pour que le vote se passe dans de bonnes conditions, il faut des membres de bureaux de vote bien formés. Justement, ce 17 mai a été choisi pour former les agents des bureaux de vote sur l’ensemble du territoire national. Et à Ouagadougou, le président de la CENI a choisi de se rendre dans les écoles Somgandé A, B et C dans l’arrondissement 4. Arrivé sur les lieux aux environs de 12 h, le président de la CENI a tenu à passer dans les salles de formation. Dans la première salle, le président de la CENI a échangé avec les agents de bureaux de vote et les a invités à être « neutres et impartiaux »  dans la perspective de « faire un bon travail ». Avant de quitter la salle, Me Barthélémy Kéré a encouragé les uns et les autres pour que tout se passe bien comme aux élections couplées de novembre 2015. Dans la deuxième salle, c’était le même scénario. Les agents de bureau ont pris l’engagement de bien faire le travail. En tout cas, le président de la CENI leur a demandé « d’être extrêmement vigilants pour que le travail aille vite afin de faire mieux que les élections couplées c’est-à-dire donner les résultats à moins de jour J+1 ». Les agents de bureaux ont promis de bien travailler mais ils ont quand même relevé des inquiétudes. « Il nous faut de bonnes lampes pour pouvoir faire le dépouillement. En outre, la somme de 500 F CFA que l’on donne aux scrutateurs pour leur travail est peu ». A ses préoccupations, le président de la CENI répond : « Nous allons en faire part au gouvernement et voir dans quelles mesures nous allons régler ses problèmes ». C’est donc sur une note de satisfaction que Me Barthélémy Kéré prit congé des formateurs et agents de bureau.

 

Françoise DEMBELE

 

 

 

ENCADRE

 

Me Barthélémy Kéré à propos des élections à Béguédo et Zogoré : avant l’ouverture de la campagne, j’ai adressé un message à l’ensemble de la classe politique pour lui demander de privilégier la force des arguments en lieu et place de l’argument de la force. Il faut savoir raison gardée. Nous avons plus de 9 000 circonscriptions, si dans 4 ou 5 circonscriptions il y a de petites difficultés, il ne faut pas crier à la catastrophe. Le mieux est que ce soit violence zéro mais actuellement nous ne sommes pas particulièrement inquiets. Les points où nous savons qu’il y a des difficultés, nous les suivons avec la plus grande attention. Il y a Béguédo. Certains points focaux, violence de la CENI nous ont signalé que certaines personnes se promènent avec des coupe-coupe. Alors dans ces conditions nous n’avons aucun intérêt à rassembler les gens pour les mettre en affrontement. Pour Béguédo, nous espérons que la classe politique fera l’effort de s’assumer pour que la situation s’améliore fondamentalement. Dans le cas contraire, il n’y aura pas de scrutin à Béguédo. A Zogoré, une décision dit de réceptionner les dossiers du MPP mais la population s’y est opposée. Nous n’avons pas été à même d’établir un bulletin unique à Zogoré. Alors que sans bulletin, il n’y a pas d’élection. C’est une réalité indépendante de la volonté de la CENI.

Propos recueillis par FD

 

 


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