HomeA la uneELEVATION DE NKURUNZIZA AU RANG DE GUIDE SUPREME ETERNEL : Alléluia ô dieu du Burundi !

ELEVATION DE NKURUNZIZA AU RANG DE GUIDE SUPREME ETERNEL : Alléluia ô dieu du Burundi !


Il est désormais au-dessus des mortels. L’homme fort de Bujumbura est à présent un dieu devant lequel il faudra se prosterner. Gloire et louanges à Pierre Nkurunziza ! Alléluia au dieu vivant du Burundi ou du moins, du CNDD-FDD (parti au pouvoir) qui vient de l’élever au rang de «Guide suprême éternel» !  A ses attributs de roi qu’il n’a sans doute pas trouvés assez à son goût ni pour son rang, il faudra ajouter le diadème estampillé seigneur Nkurunziza !  Qui dit mieux ?  A l’allure où fonce le train de la mégalomanie du satrape, celui-ci n’est pas loin de faire comme Mobutu, Roi du Zaïre, ou l’Empereur Bokassa. Le roi-Léopard, on s’en souvient, était parvenu à coups d’apparitions «divines» au milieu des nuages dans un spot télédiffusé quotidiennement avant chaque journal, à faire croire à bien de ses concitoyens, qu’il était un dieu sinon le Dieu Tout-puissant. Quant à l’Empereur Bokassa, il avait, lui, poussé le comble du ridicule jusqu’à se faire passer pour le «13e apôtre de Jésus-Christ» !

Qui au sein du CNDD-FDD, pour dire non aux lubies et autres dérives de Pierre Nkurunzira ?

Bien sûr, cette pantalonnade des plus hauts dirigeants du CNDD-FDD, ne ferait que sourire si elle ne cachait pas une réalité bien plus dramatique ! Et cette tragédie a une source: la veulerie du parti et, dans une moindre mesure, du peuple qui aura fini par courber l’échine face au satrape. Qui, au sein du CNDD-FDD, pour dire non aux lubies et autres dérives de Pierre Nkurunzira ? Gare ! Il est préférable de caresser la bête dans le sens du poil et non à rebrousse-poil. En tous les cas, il est clair que toutes les incongruités continueront à le disputer aux inepties au sein du parti au pouvoir pour que tout cela plaise au satrape. A l’image des propos du genre : «C’est notre aîné, c’est notre père, notre conseiller, personne ne peut se comparer à lui au sein du CNDD-FDD». Si le ridicule tuait !  Ainsi donc, le parti n’aurait personne à la dimension de Nkrurunziza !   Ainsi donc, le pasteur président serait subitement devenu le plus âgé de la confrérie !  Pures fadaises et hypocrisie que tout cela ! Cela dit, on peut croire que le malheur du peuple burundais ne connaîtra jamais un terme tant que Nkurunziza continuera à avoir le sentiment qu’il peut désormais régenter son pays à sa guise, qu’il peut dorénavant tout se permettre depuis la « capitulation » de la communauté internationale dans son éphémère bras de fer avec ce président pasteur. Mais l’ancien professeur d’éducation physique ferait mieux d’abandonner son rêve de pouvoir à vie qui pourrait, tôt ou tard, se retourner contre lui.  Certes, le Burundi, par sa superficie, est un petit pays qu’il lui est facilement loisible de placer sous sa botte. Certes, il a la force brute avec lui, prête à tout pour satisfaire ses moindres désirs.

Toute chose en ce bas-monde a une fin

Certes, le peuple burundais a fini par se résigner ; lui qui est aujourd’hui bien payé pour savoir à quoi il s’expose en s’opposant au despote. Mais, «toute chose en ce monde a une fin» comme le disait l’écrivain florentin, Giovanni Boccaccio, dans Le Décaméron. Comment finira Pierre Nkurunziza ?  Le sort d’un dirigeant boulimique de pouvoir comme celui-là, devrait moins importer que celui qu’il continuera à infliger à son peuple.   C’est peu dire qu’aussi bien à l’extérieur qu’au Burundi, l’élévation du maître de Bujumbura au rang de démiurge, constitue une bouffonnerie, une curiosité de plus qui suscite moqueries et indignations tous azimuts. Sur les réseaux sociaux, d’aucuns dénoncent déjà un culte de la personnalité autour de « Sa Majesté le roi Nkurunziza 1er ».  Nkurunziza, un grand chef africain qui a terrassé « les colons occidentaux et leurs valets burundais », comme le soutiennent ses partisans ?  Un peu de sérieux, bonnes gens ! Oui, ce nouveau statut pour Nkurunziza constitue bel et bien une dérive à la Kim II Sung, n’en déplaise aux partisans de l’autocrate.

« Le Pays »


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