HomeA la uneELIMINATOIRES DE LA CAN 2017 : Les Etalons s’imposent aux Cranes par un but à zéro

ELIMINATOIRES DE LA CAN 2017 : Les Etalons s’imposent aux Cranes par un but à zéro


Les Etalons se remettent en selle pour la qualification à la CAN Gabon 2017 en prenant la tête du classement grâce à la différence de buts devant les Cranes d’Ouganda. Un adversaire que le capitaine Charles Kaboré et ses camarades ont battu par 1 but à 0 dans un match comptant pour la 3e journée des éliminatoires de cette compétition et qui fut d’ailleurs laborieux pour les Etalons.

 

A la peine, les Etalons l’étaient pendant longtemps face aux Cranes d’Ouganda, dans le match de la troisième journée comptant pour les éliminatoires de la CAN 2017 joué le 26 mars dernier au stade du 4-Août. Pour cette opposition, le sélectionneur national Paulo Duarte, a dû remanier son onze de départ suite à des absences. C’est ainsi qu’on avait comme joueurs alignés, le gardien de but Daouda Diakité, Steeve Yago (défenseur droit), Abdou Razack Traoré (défenseur gauche) et dans l’axe, Issoufou Dayo et Bakary Koné. Le milieu était assuré par le capitaine Charles Kaboré, Bakary Saré et devant eux, Bertrand Traoré pendant qu’on avait en attaque, Jonathan Pitroipa, Préjuce Nacoulma et Aristide Bancé. Une défense et un milieu quelque peu réaménagés si fait que les Etalons ont eu une entame de match difficile. Ils ont, certes, fait preuve d’engagement comme ils savent souvent bien le faire mais, ce fut tactiquement dans un désordre défensif, offensif et individuel, alors qu’on s’attendait à un jeu collectif

bien élaboré que nous proposerait le technicien Paulo Duarte. Ainsi, on relèvera que le défenseur central, Bakary Koné, a eu parfois des trous en jouant avec un peu trop d’assurance, créant par moments le danger dans son propre camp, ce qui aurait pu permettre à l’adversaire de marquer à tout moment, n’eût été sa maladresse. Même s’il a confirmé que c’est lui le patron dans le secteur, il a, et il faut l’avouer, donné des sueurs froides au public par moments. Pendant ce temps, Charles Kaboré a été l’ombre de lui-même en étant approximatif dans ses relances. Ce qui facilitait quelque peu la tâche de l’adversaire, l’Ouganda, qui a été la meilleure équipe dans l’ensemble du jeu. Les Cranes défendaient bas et bien, procédant par des contre-attaques avec des occasions précises par rapport aux Etalons.

 

Bakary Saré, la nouvelle trouvaille

 

Ainsi, les Cranes ont dégagé une bonne marge d’expression tactique avec des joueurs athlétiques et de l’engagement physique, tout en étant très présents dans les duels. Ayant la maîtrise du jeu, ils ont multiplié les offensives en utilisant régulièrement leur couloir gauche où Godfrey Walusimbi et Joseph Benson Ochaya ont créé des misères à la défense burkinabè. Et n’eût été le fait d’avoir joué de malchance, l’Ouganda aurait ouvert la marque à la 16e mn, lorsque sur une erreur défensive de Bakary Koné, l’attaquant William Kizito Luwaga, qui était à l’affût, récupère le cuir mais trébuche dans la surface de réparation quand il s’est retrouvé seul face au gardien Daouda Diakité, au moment du dernier geste. Face à la tactique quelque peu illisible de Paulo Duarte, il y a un jeune garçon qui a apporté de la lumière dans le jeu burkinabè par son talent et ce n’est autre que le milieu de terrain Bakary Saré, qui a été le meilleur des Etalons. Défensif, offensif, Bakary a gagné ses duels aériens et a été très présent dans la récupération avec des relances précises dans une bonne tenue de balle qui a permis de réduire les failles engendrées au milieu de terrain par son capitaine Charles Kaboré. S’il a été un exemple en équilibrant le jeu burkinabè, le sociétaire du club de Guimarães au Portugal a confirmé, en un match, sa place de titulaire au milieu de terrain où il va être difficile, pour ce qu’on a vu, de le faire asseoir sur le banc à moins que ce soit les noms qui comptent que les qualités pour jouer. Et à ce niveau, il faut avoir le courage de dire que ce sera Charles Kaboré ou Djakaridja Koné qui pourraient en faire les frais. Ou alors, l’entraîneur va jouer avec un milieu à trois, en repositionnant Bakary Saré mais, seul lui décidera. Dans cette partie où le Burkina avait une tactique approximative, le gardien de but Daouda Diakité a été rassurant et a montré à la 79e mn, à travers un arrêt imparable, qu’il reste pour l’instant le numéro un à ce poste.

 

Revoir la copie pour Kampala

 

A travers un jeu quelque peu illisible, on pourrait se demander pourquoi les Etalons n’ont pas su jouer en profondeur puisque dès qu’ils faisaient trois à quatre passes derrière et jouaient en profondeur, ils devenaient dangereux en attaque avec Aristide Bancé qui a évolué en bon attaquant. En effet, il a pesé sur la défense adverse en gagnant le plus souvent les duels aériens. Malheureusement, lorsqu’il faisait ses déviations, ses partenaires étaient loin de lui, facilitant le jeu défensif des Ougandais. D’ailleurs, sa sortie à la 73e mn a donné moins de fil à retordre aux Cranes qui ont eu moins de souci derrière et relançaient mieux leur jeu. Le plus important était de prendre les trois points dans un premier temps, mais Paulo Duarte devra revoir sa copie parce que ce mardi à Kampala, les choses vont être tout autre. Si le Burkina veut y réaliser un résultat pour conforter sa position de leader au classement, il devra jouer autrement que ce qu’on a vu à Ouagadougou. Dans le cas contraire, l’Ouganda reprendra sa place et la suite va se compliquer pour le Burkina. Il faut relever que dans ce groupe, après avoir perdu aux Comores par 1 but à 0, le Botswana a remporté la manche retour à domicile par le score de 2 buts à 1, ce  qui lui permet de totaliser six points tout comme le Burkina et l’Ouganda qui jouent à Kampala ce mardi et d’où, nous serons davantage situés.

 

Antoine BATTIONO

 

 

 

Propos d’après match

 

Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso

 

« Une victoire qui nous donne de l’espoir »

 

« Je dirai que c’est avec beaucoup de fierté que nous avons assisté à la victoire des Etalons contre l’Ouganda. C’est un match qui était très attendu, au regard de notre position dans le groupe et la victoire nous donne de l’espoir. Je voudrais remercier le peuple burkinabè pour sa présence massive de soutien à l’équipe nationale, car je l’ai dit la dernière fois lorsque j’ai reçu les Etalons, que nous devons, à tout moment, soutenir nos ambassadeurs. Nous souhaitons que le match en Ouganda, nous permette de conforter notre victoire et que le Burkina puisse bien avancer dans cette compétition. »

 

Paulo Duarte, sélectionneur des Etalons

 

« Chaque fois que nous rations les passes, les contre-attaques adverses étaient dangereuses »

 

« Nous sommes contents d’avoir empoché les trois points surtout que j’avais prévenu que nous serions face à un adversaire très difficile à jouer. Au cours de la première partie, l’adversaire a beaucoup joué les contre-attaques et notre équipe n’a pas trouvé l’espace dont elle avait besoin. Alors qu’il nous fallait gagner ce match. Pendant le premier quart d’heure de jeu, nous avons raté des passes en défense avec Bakary Koné pour certains de ses partenaires. Et chaque fois que nous rations les passes, les contre-attaques adverses étaient dangereuses. Cela faisait la force de l’adversaire qui était bien regroupé, organisé et motivé. Malgré tout, nous nous disions que pour la deuxième période, il fallait continuer à jouer avec un bloc haut tout en prenant des risques. La confiance est ainsi revenue et nous avons pris le dessus sans prendre, heureusement, de but. Si nous avions marqué lors des quarante-cinq premières minutes, cela nous aurait donné plus de tranquillité pour mieux gérer le reste de la rencontre ».

 

Bakary Koné, défenseur des Etalons

 

« Le plus important était les trois points »

 

« C’est une victoire précieuse parce que l’Ouganda était devant nous et avec le changement d’entraîneur, nous n’avons eu que cinq jours pour préparer l’équipe à une nouvelle manière de jouer. Je pense que c’était compliqué et difficile pour nous, parce que nous voulions mettre quelque chose en place mais, j’espère que d’ici le prochain match, les automatismes vont revenir. Je suis confiant parce que nous connaissons bien le coach qui est exigeant dans le travail et certainement qu’il n’est pas satisfait comme nous. Le plus important, c’était les trois points pour la suite de la compétition. Nous savons que les choses vont être différentes chez l’adversaire qui va sortir et jouer pour marquer.»

 

 

Quelques brèves

 

« Je serai au stade pour participer à ce match et je suis certain que, Dieu nous aidant, nous aurons la victoire », avait confié à la presse le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à la suite de l’audience accordée, le jeudi 24 mars dernier, aux Etalons à quarante-huit heures de leur match contre les Cranes d’Ouganda. Roch Marc Christian Kaboré a honoré sa promesse d’être au stade et, Dieu aidant, le Burkina a gagné. Dieu aidant franchement parce qu’à l’allure où le match avait débuté, on avait craint autre chose à un moment. On pourrait affirmer à ce niveau que le président du Faso marque la différence parce qu’à moins que les historiens nous le rappellent, il y a très bien longtemps qu’un chef d’Etat du Burkina a suivi un match officiel des Etalons. Si certains observateurs ont fait savoir avant le match que cette présence allait mettre une forte pression inutile sur les joueurs, d’autres, par contre, ont avoué que cela devait être une bonne source de motivation comme l’avait signifié le capitaine de l’équipe, Charles Kaboré. Ils étaient nombreux à espérer que ce ne sera pas la première et la dernière présence du président Roch Marc Christian Kaboré au stade, quels que soient les résultats parce que nous voyons sur le continent et même ailleurs, des chefs d’Etat se rendre au stade pour suivre les matchs de leur équipe nationale, même lorsque le résultat est négatif.

 

– Aux côtés du président du Faso, on a enregistré la présence de membres du gouvernement, notamment les ministres des Affaires étrangères, de la coopération et des Burkinabè de l’extérieur, Alpha Barry, de l’Economie, des finances et du développement, Rosine Coulibaly, de l’Energie, des mines et des carrières, Alpha Omar Dissa et bien d’autres personnalités. Au but de Jonathan Pitroipa, tous, dans la loge officielle, comme un seul homme, se sont levés pour jubiler. Et lors de la parade spectaculaire du gardien de but burkinabè, Daouda Diakité à la 79e mn, on a aperçu la ministre Rosine Coulibaly se lever seule, bousculant même un de ses voisins pour saluer ce beau geste. Ce qui a fait dire à un confrère, « hum, on dirait que cette dame aime le foot parce qu’on voit rarement une responsable du gouvernement jubiler ainsi ».

 

– Du désordre dans l’organisation, il y en a eu au stade lors du match Burkina- Ouganda. En effet, si les Hommes de médias ont eu du mal à avoir accès à la salle où devait se dérouler la conférence de presse d’après match, tous ont été bloqués à l’entrée du hall des vestiaires par des éléments des Forces de sécurité qui ont opposé un non catégorique à leur passage et ce, malgré la présentation du badge d’accréditation. Ils disent avoir reçu des instructions de ne laisser passer personne. La tension commençait à monter et il a fallu attendre l’arrivée de membres du comité d’organisation mais là encore, ceux-ci devaient s’expliquer quelques minutes avec les Forces de sécurité avant que les Hommes de médias ne puissent traverser le cordon de sécurité. Du jamais vu dans un stade de football où pour avoir accès à une quelconque salle, vous n’avez qu’à présenter votre accréditation pour qu’on vous laisse passer. Mais, on a l’impression qu’au stade du 4-Août, c’est tout autre chose et qu’il n’y a aucune réunion préparatoire entre les différentes parties pour mieux coordonner les actions et s’accorder sur ce que chacun doit faire. Il faut donc en finir avec ce désordre qui provoque et met les Hommes de médias mal à l’aise dans leur travail.

 

– Le stade du 4-Août a véritablement besoin d’être réhabilité, même si certains efforts sont faits. Un exemple pour montrer  qu’il faut prendre toutes ses précautions avant d’aller passer plus de deux heures dans ce stade. En effet, si vous avez besoin de faire vos besoins, alors là, vous le regretterez parce que tout simplement, les odeurs vous empêcheront d’entrer dans les toilettes et si vous êtes téméraires, vous devez fermer les yeux parce que c’est tout autre chose. On ne rentrera pas dans les détails mais, le jour du match Burkina-Ouganda, les toilettes n’offraient aucune commodité. Les gens oublient ici au Burkina qu’un stade de football a besoin d’un minimum de commodité parce qu’on y va pour passer au moins quatre-vingt-dix minutes, le temps réglementaire d’un match de football et pourtant vous devez y être bien avant. Ne dites pas que dans ce public du stade du 4-Août, il n’y a aucune personne qui n’a pas cherché à se soulager. Ce n’est pas étonnant que des personnes fassent souvent ce qu’elles veulent à l’intérieur tout comme à l’extérieur du stade.

 

 

 

 

 


Comments
  • Bien dit Mr Antoine BATTIONO, Charles à ce rythme va tout simplement céder sa place. C’est lui qui a fausser le match des étalons.

    29 mars 2016
  • Remplacez moi tous ces vieux joueurs de plus de 30 ans le Charles et consorts ,avec ce jeu nous allons encaisser un carton en Ouganda si on ne remanie pas l’équipe et laisser les jeunes joues,l’expérience vient en jouant à des matchs très difficiles.

    29 mars 2016
  • Je Content Avec Les Etalons

    28 septembre 2016

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