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ENLEVEMENT D’UN PRETRE AU NIGER


 Qui arrêtera les semeurs de la mort et de la désolation ?

Sans aucun doute, ils sont nés sous le signe de la violence et de la mort et tout naturellement, ils se repaissent du mal dont ils semblent à jamais insatiables. En effet, avant-hier encore, ils ont frappé au Niger. Un prêtre italien a été rudoyé puis enlevé à son domicile à Bamoanga, un tranquille village de la zone de Makalondi dans le sud-ouest du Niger, en proie ces derniers temps à des razzias terroristes  fréquentes. Qui arrêtera donc ces cavaliers de l’apocalypse qui se complaisent dans la mort qu’ils donnent à leur prochain ? Avec désinvolture et insolence, ils agissent comme s’ils venaient d’une autre galaxie. Pour ce dernier cas d’enlèvement, ils sont arrivés à moto, dans la soirée du lundi 17 septembre puis ont cassé la porte du domicile du prêtre avant de l’en extraire comme on l’aurait fait d’un malfaiteur. Assurément, ces suppôts du mal n’honorent ni l’humanité, ni Dieu.  Les gouvernants du Niger, du Mali, du Burkina et au-delà, de toute la sous-région, sont prévenus.  Cette guerre contre cette race de psychopathes sera longue et harassante. Les seuls antidotes restent sans aucun doute la cohésion des gouvernants face à cette adversité, le renseignement, des équipements adaptés et en dernier ressort, l’implication régionale et internationale très active.

Il faut craindre qu’à terme, on ne réveille les vieux démons des croisades

Le fait est que de plus en plus, ces déglingués mentaux  recourent à la moto pour tuer, kidnapper et détruire. Ce mode opératoire est pour ces fous, d’une redoutable efficacité. C’est pourquoi, il semble opportun de commencer à réglementer encore plus drastiquement l’usage de ces engins, en particulier dans les zones infestées par ces donneurs de la mort. En tout cas, le Niger, le Mali et le Burkina, ce trio victimaire, doivent se tenir la main dans la lutte contre cette gale qui risque de nous démanger jusqu’à l’os.

Ce prêtre en mission de paix, d’évangélisation et de développement sur la terre africaine, ne mérite pas ce qui lui arrive et il faut espérer que l’Italie, son pays et les gouvernants de la sous-région, sauront le sortir le plus rapidement possible  de cette passe mortifère. Au-delà de la personne du prêtre, c’est, il faut le dire courageusement, à toute une civilisation que ces insensés s’attaquent. Et sous cet angle, il faut craindre qu’à terme, on ne réveille les vieux démons des croisades, plus ou moins assoupis depuis des siècles.  C’est pourquoi, cette guerre qui nous est imposée à tous, doit être perçue et analysée comme une équation complexe à résoudre dans l’urgence et la détermination. Dans le cas de l’enlèvement de cet innocent prélat, il faut craindre qu’il ne paye de sa vie pour les actes de bienfaisance qu’il pose par vocation en faveur des populations du Niger. Cette crainte semble d’autant plus justifiée que le contexte actuel est marqué par une radicalisation générale des djihadistes de la zone. En outre, ce rapt, resté non  revendiqué jusqu’à ce jour, arrive à un moment où toute la zone sahélo-saharienne est orpheline de tout médiateur connu.

« Le Pays »


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