HomeOmbre et lumièreENSEIGNEMENT PRIMAIRE PRIVE : Les instituteurs crient à l’injustice

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE PRIVE : Les instituteurs crient à l’injustice


Les enseignants des écoles primaires du privé crient à l’injustice par rapport à leur prise en charge au cours des formations initiées à leur profit. Au nombre d’une centaine, ils ont manifesté leur mécontentement au cours d’un sit-in tenu hier 6 février 2015 à la Direction régionale de l’éducation nationale (DRENA) du Centre.

 

Ils suivent les mêmes formations que les instituteurs de l’enseignement public, mais ne sont pas pris en charge comme ces derniers. Eux, ce sont les enseignants des écoles primaires du privé, qui ont tenu un mouvement de protestation le 6 février dernier, devant les locaux de la Direction régionale de l’éducation nationale (DRENA) du Centre. Pour illustrer l’injustice dont ils sont victimes, les protestataires ont pris l’exemple de la dernière formation en date organisée par l’Agence internationale de coopération japonaise (JICA) sur les approches ASEI/PDSI au profit de tous les enseignants du primaire, qui a commencé le 23 février dernier et qui se poursuit jusqu’au 28 de ce mois, sur l’ensemble du territoire national. A cette formation, pendant que les enseignants du primaire perçoivent 5 000 F CFA par jour pour les résidents et 7 000 F CFA pour les non-résidents, ceux du privé ne bénéficient d’aucun rond. Toute chose qui témoigne, selon le Coordonnateur des enseignants du privé de la région du Centre, Adam Sankara, de l’injustice que les instituteurs du privé subissent. « Dès que nous avons été informés de la tenue de cette formation nous concernant, il nous a été révélé que seuls les instituteurs du public ont droit à une prise en charge. Donc, le privé était écarté », a-t-il expliqué. A son avis, ce genre de décisions est une forme de marginalisation.   Nous voulons aussi être pris en charge comme les autres car nous abattons le même travail quotidiennement et nul n’ignore les bons résultats que nous engrangeons à chaque fin d’année. Il n’y a pas de raison qu’il y ait de disparité entre nous », a-t-il clamé.

« Nous n’allons pas permettre à des individus de s’enrichir sur notre dos»

A en croire Arouna Zogona, instituteur du privé, en plus de ce problème, d’autres plus graves ont cours au sein de leur corps dont les traitements salariaux et les conditions de travail. « Les problèmes que nous traversons sont multiformes et nous sommes mal vus. Pire, cette ségrégation est visible dans les administrations. Lorsque nous nous y rendons pour un service, on nous traite de gens qui ne savent pas ce qu’ils cherchent dans la vie. Pourtant, nous formons des futurs intellectuels de ce pays. On ne doit plus se laisser faire car nous enseignons les mêmes enfants Burkinabè », a-t-il constaté. Et Issa Traoré, instituteur, d’ajouter que désormais, personne ne sera exclu. « Ce n’est que le début de notre lutte acharnée. Mais, actuellement ce qui nous préoccupe, c’est notre prise en charge pour cette formation. On sait que les formations sont financées par les bailleurs de fonds. Donc, nous n’allons pas permettre à des individus de s’enrichir sur notre dos», a-t-il fulminé. Si rien n’est fait au soir de leur mouvement de protestation, les instituteurs du privé menacent de durcir le ton. « Il faut que le ministre de l’Education nationale prenne en compte nos préoccupations. Si rien n’est fait dans les jours à venir, nous allons mener des actions plus expressives pour nous faire entendre », a indiqué M. Sankara. Au moment où nous quittions les lieux aux environs de 10h00, les instituteurs attendaient la Directrice provinciale de l’Education nationale pour transmettre leur plateforme revendicative. A la place du Directeur régional de l’Education nationale en mission, cette dernière sera chargée de transmettre la plateforme à qui de droit.

Mamouda TANKOANO


Comments
  • Monsieur le journaliste pour une prochaine rencontre, demandez comment les budgets sont élaborés pour être soumis aux bailleurs de fonds. je ne suis pas financier, ni fonctionnaire, mais pourquoi ne pas réclamer à leurs employeurs les frais liés à cela puisque les salaires sont payés par ces mêmes employeurs et ce sont les employeurs qui envoient leur employé en formation. S’il y a une logique et si c’est à l’état de prendre en chargé les formés, le montant a affecté ceux du privé doit être donné aux responsables de ce secteur pour la prise en chargé de ces membres et non payé directement par l’Etat. peu être que je trompe.

    27 février 2015
  • Mes chers enseignants du privé, réglez cela avec vos fondateurs, directeur et APE, sur quel base voulez vous être pris en charge par le budget du MENA puisque vous n’etez pas des agents du MENA. Je suis membre d’un bureau APE du privé et nous prenons en charge les enseignants en charge même si le montant ne vaut pas pour le publique.

    27 février 2015
  • C’est a ne rien comprendre voici un bel exemple de ruecratie. Comment des agenst du privé veule avoir le même traitement que les agenst du public?on va as permit d’ètre associer aux formation c’est déjà une bonne chose, mais de la a reclamer le même traitement c’est franchement ridicule. je vous rappelle que le concours d’instituteur est ouvert a tous au passage bonne chance.

    27 février 2015
  • C’est notre système qui favorise ces genres de “déraillement” de la part de ses “instits du privés”. Ailleurs ce sont les privés qui déboursent des sommes colossales pour assurer la formation de leur personnel. Qui est votre employeur? Pas l’Etat à ce que je sache! Alors, si vous avez la chance de participer à ces séances de formation initiées par l’Etat et non par vos “privés”, alors formez-vous et bouclez la! C’est vrai que notre Transition s’apparente à l’anarchie, mais tout de même! Meg’d!!!!!!!!!!!!

    27 février 2015
  • Bonjour à tous. Je me demande si c’est le vent de la transition que certains appellent la “ruecratie” qui motive nos chers instituteurs du privé mais je trouve que leur revendication manque de logique comme l’ont déjà dit d’autres avant moi. La revendication est certes légitime mais elle doit être adressée aux fondateurs et non à l’Etat. C’est bien de revendiquer mais de grâce il faut savoir où le faire, à qui s’adresser et quand le faire.

    28 février 2015
  • beaucoup se trompe sur la nature de la transition. Vos problème ont bien existé avant le soulèvement mais vous avez su bien vous en tenir sans le moindre soupire. pourquoi des plateformes revendicatives s’amplifient de surcroit sans rime ni raison au lieu que des gens s’attèlent à faire mieux. Peut être qu’ils ont du oublié la porte par laquelle ils sont entrés.

    28 février 2015
  • Chers collègues, votre revendication devrait être adressée à vos fondateurs et non au gouvernement. Bien au contraire, le gouvernement devrait réclamer de l’argent à vos fondateurs pour la formation qui vous a été assurée.

    1 mars 2015

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