HomeA la uneENSEIGNEMENT SECONDAIRE : L’UNEEP-L exige de l’Etat qu’il respecte ses engagements

ENSEIGNEMENT SECONDAIRE : L’UNEEP-L exige de l’Etat qu’il respecte ses engagements


L’Union  nationale des établissements d’enseignement privés laïc (UNEEP-L)  a organisé, à son siège sis à Ouaga  2000, une conférence de presse en vue d’attirer l’attention de l’opinion publique   et des  autorités sur l’actualité  de ces derniers mois. Il s’agit principalement des questions financières  en lien  avec l’affectation  des élèves  dans les établissements d’enseignement privés.

 

« Cette conférence de presse avait pour but d’attirer l’attention de l’opinion nationale et  des autorités sur les difficultés que les enseignements privés  rencontrent. Des difficultés qui sont liées à la mise en œuvre du continium et au non paiement des frais de scolarité depuis l’année dernière. L’ensemble des arriérés montent à près d’un milliard et demi et il y a beaucoup d’écoles qui, aujourd’hui, n’arrivent plus à payer leurs enseignants, à assurer leur  fonctionnement  parce que justement, l’Etat n’a pas pu honorer le paiement des frais de scolarité  de  l’année dernière et de cette année». Ces propos ont été tenus par le président de l’Union nationale  des établissements d’enseignement  privés laïcs   (UNEEP-L), Issa Compaoré. Selon lui, cette situation est préjudiciable au bon fonctionnement  des établissements  concernés qui ont fourni  beaucoup d’efforts  (financier, intellectuel et moral) pour assurer la formation des enfants dans des conditions  aussi difficiles  et cela, par soucis de servir la nation et d’accompagner l’Etat. « La conséquence directe  est le déficit  budgétaire  que trainent ces établissements  et les difficultés  qu’ ils ont  à faire  face aux engagements  pris auprès  du personnel   de leurs établissements  respectifs », a-t-il martelé.  L’UNEEP-L a,  par ailleurs, déploré  le  mode de paiement de ces sommes qui est le billetage. Une pratique qui, en plus de créer  des désagréments pour les promoteurs,  constitue une porte ouverte pour les détournements  de deniers publics « dans la mesure où l’on a relevé  que de nombreuses affectations étaient théoriques et ne correspondaient pas  à la réalité sur le terrain,  car de nombreux  élèves étaient déjà inscrits ailleurs. Nous aurions préféré des virements  bancaires à travers  les relevés d’identité bancaires qui  garantissent plus de sécurité  », a  encore soutenu le président de l UNEEP-L. En ce qui concerne  l’utilisation des établissements comme centres d’examen, les responsables de l’UNEEP-L estiment que c’est une injustice qu’ils subissent depuis plus d’une dizaine d’années. « En effet, depuis 2008, les autorités, notamment celles de l’ex- MESS, aujourd’hui MESRSI, ont reconnu la justesse  de la revendication  et avaient constitué  un dossier  sur la question  afin de  le soumettre en Conseil des ministres. Malheureusement, les gouvernements se succédant, le dossier a connu un blocage par la suite et n’a toujours pas obtenu un écho favorable. En clair, il s’agit de dédommager  les établissements  qui sont retenus  comme centres d’examen  et centres de concours  pour prendre en compte  les dommages causés par la fréquentation des salles  de classes par les usagers, ainsi que la consommation d’eau et d’électricité », a encore plaidé  Issa Compaoré. C’est au regard de toutes ces difficultés que l’UNEEF-L dont la contribution reste importante  pour l’atteinte des objectifs du gouvernement en matière  d’éducation et de formation, demande à l’Etat de respecter ses engagements  et mieux, d’envisager  de nouvelles formes  de partenariats  plus innovants  avec l’enseignement privé.

 

Seydou TRAORE

 

 

 


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