HomeA la uneLES EQUIPES AFRICAINES A LA COUPE DU MONDE RUSSIE 2018 : L’essentiel n’est plus de participer

LES EQUIPES AFRICAINES A LA COUPE DU MONDE RUSSIE 2018 : L’essentiel n’est plus de participer


Aujourd’hui, 14 juin 2018, s’ouvre au stade Loujniki de Moscou en Russie, la 21ème édition de la Coupe du monde de football. En match d’ouverture, le pays hôte se mesurera à l’Arabie Saoudite, pour donner le top de départ de cette compétition tant attendue. Pendant un mois, les trente-deux équipes participantes réparties en huit poules de quatre, s’affronteront pour désigner, au soir du 15 juillet prochain, le successeur de l’Allemagne, vainqueur de l’édition précédente au Brésil.
Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’après 88 ans d’existence, cette compétition, considérée à tort ou à raison comme la plus importante épreuve sportive au monde, n’a rien perdu de sa superbe. Bien au contraire, son prestige est allé grandissant tant et si fait que se qualifier pour la phase finale de cette compétition, est devenu un objectif majeur pour bien des équipes.

L’Afrique est en droit d’attendre de ses représentants une meilleure représentativité

Cette année, les Etalons du Burkina ont raté de peu la qualification pour leur première participation à cette compétition majeure, mais ils montré de bonnes dispositions techniques et tactiques qui laissent croire que l’espoir est permis. Malgré tout, les fanatiques burkinabè du football se préparent à vivre l’événement avec passion, chacun ayant, dans tous les cas, déjà son ou ses équipes préférées. D’autant plus que les grands noms du football mondial, à savoir le Brésil, l’Allemagne, l’Argentine, la France, l’Angleterre, l’Espagne et j’en passe, sont au rendez-vous. C’est dire que dans les maquis qui ont mis en place des dispositifs particuliers pour accueillir de nombreux téléspectateurs, à la maison ou simplement entre amis, ça va chauffer entre supporters ! Pendant ce temps, la gent féminine qui n’est pas très connue pour être accro de football, risque d’être partagée entre satisfaction de voir le mari rentrer tôt à la maison, et frustration de se voir privée de ses télénovelas favorites, pour les raisons que l’on sait : la monopolisation de la télécommande du téléviseur commun, par le maître de la maison.
Pour en revenir à la compétition, à côté des traditionnels favoris et des outsiders comme la Belgique, le Mexique, la Croatie, le Portugal, la Colombie, la Suisse ou encore la Suède, cette 21ème édition de la Coupe du monde verra le baptême du feu de deux néophytes : l’Islande et le Panama. Côté africain, cinq équipes tenteront de tirer leur épingle du jeu, pour se faire une place au soleil. Il s’agit du Nigeria, du Sénégal, du Maroc, de l’Egypte et de la Tunisie. Mais quelles chances pour les représentants africains à cette messe du football mondial ? Cette question, bien des Africains se la posent car, après plusieurs participations qui se sont souvent soldées par des échecs, au mieux en quarts de finale, au pire en phase de groupe, l’Afrique est en droit d’attendre de ses représentants une meilleure représentativité. Et aujourd’hui encore, à défaut de remporter le trophée ou de parvenir en finale, l’étape des demi-finales reste un objectif non encore atteint par une équipe africaine. Le Ghana a failli y parvenir en 2010 en Afrique du Sud, face à l’Uruguay, mais hélas ! Pour autant, l’Afrique peut-elle s’attendre à retrouver l’un de ses représentants à ce stade de la compétition ? Rien n’est moins sûr. Surtout au regard des derniers matches de préparation de nos représentants qui ont laissé bien des supporters sur leur faim.

Il est temps, pour l’Afrique, de se fixer de nouvelles ambitions

Mais d’un autre côté, l’espoir est permis car l’Afrique ne va pas sans atouts à ce mondial au pays de Vladimir Poutine. En effet, le continent enregistre, dans ses rangs, des joueurs qui comptent parmi les meilleurs au monde et qui côtoient aussi les plus grandes stars mondiales. A l’image de l’Egyptien Mohamed Salah, du Sénégalais Sadio Mané ou encore du Nigérian Victor Moses. Mais en dehors du talent des joueurs, ce qui a souvent le plus manqué aux sélections africaines pour se hisser au niveau des plus grands, c’est le problème organisationnel. Or, cette année, contrairement aux autres éditions, la question des primes de match et autres petits problèmes organisationnels qui gangrènent souvent la préparation de nos équipes, ne semblent pas une préoccupation majeure. En tout cas, jusque-là, on n’en entend pas parler. En outre, tous autant qu’ils sont, les représentants africains ne sont pas des novices dans cette compétition. Le Sénégal sera à sa 2ème participation en Russie, pendant que l’Egypte en totalisera 3, le Maroc et la Tunisie 5 chacun et enfin le Nigeria 6 participations. C’est dire si ces représentants africains ont un certain vécu qui leur donne une carte à jouer dans cette compétition qui n’est pas vraiment nouvelle pour eux. Reste maintenant à croire véritablement en leurs capacités et à vaincre le signe indien.En tout état de cause, il est temps, pour l’Afrique, de se fixer de nouvelles ambitions. Car, 84 ans après la première apparition d’une équipe africaine (l’Egypte en 1934) à cette compétition, l’essentiel n’est plus de participer. Il est venu, le temps, de travailler à pouvoir remporter le trophée. Cela est devenu un impératif, si l’Afrique veut pouvoir être comptée parmi les plus grandes nations de football au monde. Autrement, ses représentants resteront toujours des faire-valoir, juste bons pour jouer les seconds rôles et amuser la galerie. Il faut que ça change !

« Le Pays »


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