EXAMENS DE FIN D’ANNEE DU SECONDAIRE : La chasse au BEPC, BEP et CAP est ouverte

C’est parti pour les épreuves écrites, pratiques et orales des examens du Brevet d’études du premier cycle (BEPC), du brevet d’études professionnelles (BEP) et du certificat d’aptitude professionnelle (CAP) sur toute l’étendue du territoire national. L’administration du sujet inaugural des épreuves écrites pour les candidats du BEPC est intervenue le 3 juin 2014, dans tous les centres de composition sur le territoire national. Pour cette session dont le lancement officiel a eu lieu à Koudougou, dans le Centre-Ouest, beaucoup de candidats des lycées de la ville de Ouagadougou que nous avons rencontrés, trouvent les sujets abordables et espèrent décrocher leurs parchemins.

 

Ce sont près de 200 000 candidats au BEPC, BEP et CAP, répartis sur toute l’étendue du territoire national, qui ont entamé les différentes épreuves de l’examen organisé par l’Office central des examens et concours du secondaire (OCECOS). Un mois durant, les élèves subiront les épreuves des différentes matières enseignées en classe. En effet, les épreuves pratiques et orales du BEPC, de même que celles des examens professionnels (BEP et CAP), débutées le 3 juin dernier, se poursuivront jusqu’au 2 juillet prochain, y compris les sessions de rattrapages afin de permettre à tous les candidats de passer cette étape obligatoire pour accéder au lycée à la rentrée prochaine.  Ainsi, sur les 183 831 candidats inscrits au BEPC en 2014 au plan national, le lycée Philippe Zinda Kaboré compte un effectif de 2 424 candidats inscrits, répartis dans 7 jurys. Il était 9h 10 TU quand nous franchissions, le 3 juin dernier, le seuil de la porte d’entrée du lycée Philippe Zinda Kaboré. A l’entrée, le lycée avait l’air d’un cimetière ; et pour cause, tous les candidats étaient dans les salles de composition. Il n’y avait que les agents de la sécurité, quelques membres du jury et les vendeuses d’eau et de sandwich dans la cour. Et c’est au responsable du centre, Alexis Kyelem, de nous accueillir et de nous rassurer que tout se passe bien, malgré les difficultés rencontrées par son centre.

« Nous avons débuté l’examen à 6h 30 avec l’appel des candidats et la plupart des candidats ont répondu présent. On a commencé avec l’épreuve de dictée et ça s’est bien passé. A présent, (NDLR : 9h 30) nous sommes au niveau de l’épreuve d’expression écrite et orale. Nous avons rencontré quelques petites difficultés au démarrage avec les candidats handicapés auditifs et malvoyants. Pour les handicapés auditifs, il fallait des épreuves spéciales pour eux en dictée. Quant aux malvoyants, il fallait agrandir les sujets. Sinon, pour l’instant, tout se passe bien », a témoigné le premier responsable du centre, Alexis Kyelem. Concernant les tricheries, le responsable du centre a affirmé qu’aucun cas ne s’est encore présenté. « Nous travaillons suivant les manuels de procédure de l’administration des épreuves au Burkina et, dans ce document, tous les cas de figures sont traités, y compris la fraude. Donc, s’il y a fraude, nous allons nous référer à ces instructions et rendre compte à la hiérarchie. Nous osons croire qu’il n’y en aura pas », a-t-il souhaité. Comme toutes les années, a témoigné M. Kyelem, « nous avons enregistré un cas malheureux. Il y a eu une candidate qui s’est présentée à 7h 30, après l’épreuve de dictée, et nous l’avons systématiquement radiée de la liste des candidats car on n’y peut rien, d’autant plus que les textes stipulent qu’après 15 minutes, on ne doit pas laisser un candidat accéder à la salle ».

Après le lycée Philippe Zinda Kaboré, nous nous sommes rendus au lycée Marien N’Gouabi où les candidats étaient déjà concentrés sur l’épreuve de Sciences de la vie et de la terre (SVT) aux environs de 10h 40 TU. Là, ils sont au nombre de 2 078 candidats inscrits. Selon Edouard Sawadogo, président dudit centre, ce sont 2 021 candidats qui ont répondu présent à l’appel. Le nombre d’absents est de    57.

De son côté, le président du centre du lycée Marien N’Gouabi, Edouard Sawadogo, s’est dit satisfait du déroulement des épreuves car, dès 7h 05, a-t-il confié, tous les candidats étaient déjà dans leurs salles de composition et, à 7h 30, débutait l’épreuve de dictée suivie de celle de langue à 8h 00. Concernant les difficultés, il a indiqué : « Nous avons reçu quelques candidats dans la panique, qui ont oublié leurs numéros PV. Ils ne retiennent que leur jury. Nous les avons calmés et les avons laissés composer en attendant la suite. Nous avons aussi un cas de myopathie. Pour ce candidat, nous lui avons réservé une place qui correspondrait à sa taille pour qu’il puisse confortablement composer». Il a souhaité bonne chance à tous les candidats et les a invités à ne pas recourir à la tricherie.

Mamouda TANKOANO