HomeA la uneEXHUMATION DES RESTES DE THOMAS SANKARA : Des ossements et des morceaux de tissus retrouvés

EXHUMATION DES RESTES DE THOMAS SANKARA : Des ossements et des morceaux de tissus retrouvés


Le 26 mai 2015, la supposée tombe de l’ex-président Thomas Sankara assassiné le 15 octobre 1987 avec 12 de ses camarades d’armes, a été ouverte, peu avant midi. Des ossements et des morceaux de tissus y ont été retrouvés.

 

Tout comme la journée du 25 mai 2015, l’opération d’exhumation des restes de Thomas Sankara et de ses frères d’armes s’est poursuivie loin des yeux des nombreux curieux qui auraient bien voulu en être des témoins oculaires. Des équipes de la gendarmerie ont quadrillé tout le cimetière de Dagnoën où se trouve la supposée tombe. Impossible pour toute personne étrangère de s’approcher du mur du cimetière en question. A l’occasion, un hélicoptère de surveillance a été déployé. Pour cette deuxième journée, les choses sont allées plus vite qu’au premier jour car en plus de la tombe du capitaine Thomas Sankara, quatre autres ont été ouvertes. Il s’agit, entre autres, de celles de Abdoulaye Gouem, Oualida Ouédraogo, Sibiri Zagré. Selon Me Bénéwendé Stanislas Sankara, un des avocats de la famille Sankara, c’est aux environs de 11h que la tombe du père de la révolution d’août 1983 a été complètement ouverte. A 45 centimètres de profondeur, on a trouvé de nombreux « ossements et des morceaux de tissus » qui ont été prélevés pour des analyses génétiques. Et ce sont les résultats de ces analyses qui permettront de dire si oui ou non les ossements retrouvés sont ceux du père de la révolution burkinabè tué dans des circonstances encore non élucidées. Pour l’instant, Me Sankara n’a pas voulu donner plus de précisions sur la polémique selon laquelle le capitaine Thomas Sankara aurait été enterré sans une partie de son corps. « Je ne saurai vous dire si le crâne du capitaine Sankara a été retrouvé ou pas. Seuls les experts peuvent vous donner ces détails », a-t-il soutenu. Aussi, nul ne sait si des balles ont été retrouvées car, à la question de savoir si des projectiles ont été retrouvés dans la tombe, Me Sankara a tout simplement répondu que les travaux ont été effectués avec expertise et que tous les éléments qui ont été retrouvés ont été scellés. «On ne nous présente pas ce qui est mis sous scellé. C’est à la fin du rapport qu’on nous présentera tout ce qu’on a trouvé comme projectiles ou pas », a-t-il dit. Après l’ouverture de la supposée tombe de Thomas Sankara, les travaux se sont poursuivis dans l’après-midi. Là,  c’est la présumée tombe d’Abdoulaye Gouem, soldat de première classe et chauffeur de Thomas Sankara, qui a été ouverte. Après la tombe d’Abdoulaye Gouem, c’est celle de Der Somda, également chauffeur du président du Conseil national de la révolution (CNR) et deux autres qui ont été ouvertes. C’est donc un travail de longue haleine qui se mène sous pression. Les travaux d’expertise des autres tombes se poursuivent aujourd’hui. Rappelons que l’identification des restes de Thomas Sankara a été une promesse des autorités de la Transition. Car, dans son discours d’investiture du 21 novembre dernier, le président de la Transition, Michel Kafando, avait promis que justice sera rendue à Thomas Sankara. Morceaux choisis : « Au nom de la réconciliation nationale, j’ai décidé que les investigations pour identifier le corps du président Thomas Sankara seront menées ». Déclaration qui, on s’en souvient, avait été favorablement accueillie par le public burkinabè.

Mamouda TANKOANO


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