HomeA la uneEXPLOSION DANS L’ARRONDISSEMENT 9 DE OUAGA : Des miraculés racontent

EXPLOSION DANS L’ARRONDISSEMENT 9 DE OUAGA : Des miraculés racontent


Une importante explosion à Kossoghin dans l’arrondissement 9 de Ouagadougou, le 14 janvier dernier, a coûté la vie à une personne et causé d’importants dégâts matériels.  Nous étions encore une fois sur les lieux, le 15 janvier, soit 24 heures après, où nous avons rencontré quelques miraculés. 

 

24 heures après l’explosion qui a eu lieu à Kossoghin dans l’arrondissement 9 de Ouagadougou, nous nous sommes rendu sur les lieux du drame. Un jour après, les langues se sont plus déliées.  De ces échanges, il est ressorti les points suivants. Pauline Gansonré était, comme d’habitude, à son lieu de commerce dans la matinée du 14 janvier dernier à Kossoghin dans l’arrondissement 9 de Ouagadougou.  Elle était loin de s’imaginer que quelque chose de grave allait arriver au point de menacer sa vie. Elle vend essentiellement des galettes, de la patate grillée au bord de la route, mais occupe une maisonnette de la cour voisine où s’est produit l’accident. Au moment où elle s’activait pour être au rendez-vous avec ses clients, elle entendit une forte détonation   qui la secoua. Par instinct de survie, elle essaye de prendre la fuite pour s’éloigner du danger. Après avoir parcouru quelques mètres du lieu du danger, un autre instinct plus grand l’interpelle. Celui maternel parce qu’elle avait laissé ses deux enfants. Elle retourne pour voir ce qu’ils sont devenus.  De retour dans la maisonnette qui lui sert de magasin de stockage où elle avait laissé ses deux enfants, dame Gansonré fut agréablement surprise de les trouver sous les gravats provoqués par la forte déflagration.  Ils sont sains et saufs. Aucune égratignure, encore moins   de blessure, se réjouit-elle.   Comme elle, dame Sawadogo qui habite la cour voisine, peut être qualifiée de miraculée de l’explosion de Kossoghin. En effet, le jour du drame, elle était en train de causer avec son mari. Soudain, elle entendit un bruit assourdissant suivi de fortes secousses. Vite, elle sort du salon ou elle était avec sa moitié pour savoir ce qui se passe dehors. Une fois la porte franchie, il lui était impossible de voir devant elle à cause du nuage de poussière que la déflagration avait provoqué. Elle dit alors à son mari de se joindre à elle pour escalader la clôture afin de s’échapper. Mais ce dernier refuse. Elle prend les devants, escalade la clôture pour se retrouver dans la cour voisine.  Si les habitants des deux cours voisines les plus immédiates, déplorent ce qui est arrivé, ceux d’en face disent être victimes de cet accident. Dans la cour d’en face, les objets projetés ont causé des dégâts. C’est le cas par exemple d’Abdoul Nour Dianda, étudiant en troisième année de médecine, qui habitait le domicile d’en face. « Nous n’avions pas cours ce jour-là et  je suivais un film dans ma chambre. Tout le monde était sorti. Je me suis levé pour aller refermer le portail. Dès que j’ai mis le pied dans la cour, j’ai entendu la détonation. J’ai couru me cacher à l’arrière. 5 minutes après, je suis sorti devant la porte où j’ai vu un attroupement. On a constaté ensemble les dégâts », relate Nour Dianda.  Tout comme lui, sa belle-sœur a eu de la chance. Cette dame suivait la télé dans son salon.   Elle sort du salon pour répondre à l’appel téléphonique d’une amie de classe.  Une fois devant le portail, elle entendit la détonation qui la fit sursauter. De retour au salon, elle constate que la déflagration a projeté le portail de la cour pour l’incruster dans le bâtiment où elle était, précisément au lieu où elle était assise. N’eut été l’appel de son amie qui l’a fait quitter les lieux, relève Dianda, on ne sait pas où nous en serions.Après avoir échangé avec ceux que nous avons qualifiés de miraculés, nous nous sommes rendu dans la cour où tout a commencé.  Des morceaux de bois, de tôles et des débris de plâtres et de plafond dispersés çà et là.  Les nombreux gravats témoignent de la violence de la détonation. Une grande partie de la construction s’est effondrée. La déflagration était si forte qu’on a du mal à distinguer là où a eu lieu la détonation et la cour voisine. Les deux maisons ont littéralement été détruites.  Selon les riverains, la victime a été propulsée en l’air, survolant d’abord une maison à étage, puis deux autres cours avant d’atterrir dans la quatrième où elle a percé le toit du garage pour se retrouver par terre. Selon leurs témoignages, ses bras se sont retrouvés dans une autre maison, pendant que des morceaux de chair ont été retrouvés à plusieurs endroits. A en croire le voisinage, les locataires sont arrivés dans le quartier il y a une semaine à peine, pour occuper cette maison équipée et louée à des gens qui désirent y passer un court séjour. D’autres vont jusqu’à dire que le regretté est orpailleur au Niger.  Il était venu à Ouagadougou quelques jours plus tôt, pour voir son oncle. Ce dernier n’est personne d’autre, selon eux, que Adama Pafadnam ; celui-là même qui a été à la base de l’explosion qui avait eu lieu au quartier Larlé de Ouagadougou en juillet 2014 et qui avait fait un mort, plusieurs blessés et de nombreux dégâts matériels.  Il est, selon les riverains, bénéficiaire d’une liberté provisoire.

Issa SIGUIRE

 

 

 

 

 

 

 

 


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