FADA N’GOURMA : En représailles à la mort d’un des leurs, des commerçants incendient les domiciles de deux douaniers

Décidément, à Fada N’Gourma, chaque jour qui se lève entraîne son lot de problèmes. En effet, pendant que les habitants de cette partie du Burkina sont toujours sous le choc de l’assassinat de l’élève de 3^e par son époux au 3^e jour de leur mariage, voilà qu’un autre fait vient en rajouter à la stupeur des Fadalais. En effet, dans la journée du 19 février dernier, des commerçants, furieux suite à la mort d’un des leurs mortellement percuté par un agent des Douanes, ont mis le feu aux domiciles de deux douaniers.

 

Que se passe-t-il donc à Fada ? Cette question, l’on est en droit de se la poser, au regard de tout ce qui s’y déroule. En effet, après le crime crapuleux commis par un jeune marié sur son épouse au 3^e jour de leurs noces, voilà qu’une autre affaire de mort d’homme défraie la chronique. Dans la matinée du 19 février dernier, une course-poursuite s’est engagée entre les douaniers et des « fraudeurs », sur l’axe Fada-Nagré. Au cours de ladite course, poursuite et selon nos sources, le fuyard, un commerçant, aurait été rattrapé et percuté à mort par un véhicule des Douanes. Ce dernier, selon nos sources, aurait eu le crâne écrasé. Très furieux et en représailles, les autres commerçants ont incendié les domiciles du Directeur régional (DR) des Douanes de l’Est, situé au secteur 6 de Fada et celui du présumé douanier ayant percuté le commerçant, au secteur 11. Cette situation a créé une vraie panique dans la ville et certains commerces ont été fermés au secteur 11 et aux alentours de la Direction régionale des Douanes. Dans la journée du 19 février, la situation était toujours confuse et les agents des Douanes ont été contraints de se réfugier dans différents lieux pour éviter les représailles. Pour tenter de calmer la situation, les responsables des commerçants, notamment ceux des vendeurs de motocyclettes, ont appelé les plus jeunes au calme. Toujours est-il qu’actuellement, la tension demeure vive dans la cité de Yendabli. N’eût été l’intervention de la CRS, le pire aurait pu arriver. Au moment où nous bouclions cet article, les éléments de la CRS étaient toujours au domicile du DR des Douanes de l’Est, pour empêcher tout autre acte de vandalisme. Quant aux services des Douanes, ils sont restés fermés.

Guy Moïse NABA

(Correspondant)