HomeA la uneFEDERATION BURKINABE DE CYCLISME : Le torchon brûle-t-il entre le président et son secrétaire général ?

FEDERATION BURKINABE DE CYCLISME : Le torchon brûle-t-il entre le président et son secrétaire général ?


La famille de la petite reine, pour parler du cyclisme burkinabè, semble traverser une zone de turbulence. C’est le constat fait à la suite d’une correspondance du secrétaire général de la Fédération burkinabè de cyclisme (FBC) adressée au président de ladite structure, dont nous avons eu vent.

Elu en novembre 2016 et en moins d’une année d’existence, le bureau exécutif de la Fédération burkinabè de cyclisme (FBC), présidé par le capitaine Yasnemanegré Sawadogo, donne l’impression d’être en manque de sérénité. Et la lettre adressée par Issoufou Sawadogo, secrétaire général (SG) de l’instance fédérale, à son président, révèle que l’ambiance de travail n’est plus au beau fixe. En effet, en date du 17 juillet 2017, la correspondance du SG dont une source nous a permis d’en avoir écho, indique ceci dans un premier temps :  « Il me plaît de vous soumettre quelques points de remarques qui impactent négativement la bonne marche de notre structure commune ». En somme, ce sont des  griefs relevés dans la gouvernance du président de la FBC. Il invite le premier responsable de la Fédération à une réorientation dans ses méthodes, suite à différents manquements relevés. C’est ainsi qu’au niveau de la participation des Etalons cyclistes à différentes compétitions et prenant le Tour du Togo pour exemple, Issoufou Sawadogo fait savoir que le président a personnellement loué le car qui doit amener la délégation au Togo. Et que c’est encore lui qui s’est occupé de la prise en charge des membres de la délégation au détriment du trésorier, du secrétaire général à l’organisation et du vice-président chargé des équipes nationales. Pour ce qui est du Tour du Bénin, le secrétaire général fait les mêmes observations ; par contre au sujet de la participation au Tour de la RD Congo, c’est tout autre chose. Ainsi, Issoufou Sawadogo nous apprend que son président a étendu son domaine d’action, éliminant le vice-président chargé des équipes nationales de la chaîne de gestion des équipes nationales. Dans ce sens, affirme-t-il, instruction a été donnée à l’entraîneur national et au Directeur technique national de ne remettre la liste des sélectionnés qu’au président lui-même, sans en informer préalablement le vice-président chargé directement de la question. Les griefs se poursuivent au niveau des réunions de vice-présidents qui sont tenues, selon le secrétaire général, en marge des réunions hebdomadaires du bureau exécutif lors desquelles des décisions importantes sont prises et les membres du bureau n’en sont informés que bien après. Sur la gestion du courrier, il est reproché au président d’élaborer et de ventiler plusieurs correspondances à l’insu du secrétaire général qui ne reçoit les copies que pour classement. Plus loin, on observe dans la correspondance que le président de la FBC prend des décisions tout seul et Issoufou Sawadogo donne un exemple en date du 27 mai 2017 où le capitaine Yasnemanegré Sawadogo a convoqué une réunion dans son bureau à la Base 511, avec le Directeur technique national. Il s’agissait, confie-t-il dans la lettre, de procéder à des nominations et cette réunion s’est tenue à l’insu des membres du bureau. Et des nominations faites, on enregistre celles de l’entraîneur national des Etalons avec Karim Yaméogo ; Abdoul Wahab Sawadogo comme mécanicien ; Abdoulaye Nikièma et Rabaki Jérémie Ouédraogo nommés entraîneurs de l’équipe féminine ; Gorgma Sylvain Tondé, entraîneur de la relève ; Abdou Zongo, mécanicien. Ces nominations ont été annoncées aux membres du bureau à la réunion hebdomadaire du 30 mai 2017, souligne Issoufou Sawadogo dans sa correspondance. Il ajoute avoir déjà interpellé le président de la FBC sur le respect des textes, afin de permettre à chaque membre de jouer son rôle. Il y a bien d’autres reproches qu’il fait au capitaine Yasnemanegré Sawadogo, président de la FBC, sur le fonctionnement du bureau et sur le fait que les membres dudit bureau doivent travailler dans la légalité, tout en lui expliquant que le secrétaire général n’est pas un archiviste. En plus de cela, il y a, relève-t-il, ce manquement qui a permis à des cyclistes burkinabè, faisant du cyclisme en Côte d’Ivoire, de prendre part aux Championnats nationaux du Burkina alors que cela était impossible au regard des textes. Au vu d’une telle correspondance, on pourrait se demander quelle ambiance prévaut au sein de la famille de la petite reine du Burkina et si ce feu, qui semble couver, va être vite éteint par une remise en cause des uns et des autres ou si on  ira plus loin !

Synthèse de Antoine BATTIONO

 


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