HomeOmbre et lumièreFERMETURE DES ECOLES AU BURKINA : Jusqu’à quand durera la pagaille ?

FERMETURE DES ECOLES AU BURKINA : Jusqu’à quand durera la pagaille ?


Je constate de plus en plus que l’insécurité est en train de prendre des proportions inquiétantes au Burkina Faso, pays des Hommes intègres. Ce n’est pas moi qui le dis, les faits parlent d’eux-mêmes. Car, en plus des postes de police, de gendarmerie et des eaux et forets qui sont régulièrement pris pour cibles, on assiste à une autre forme d’attaques des plus dangereuses. Il s’agit de l’usage des mines qui, à ce jour, a coûté la vie à plusieurs de nos braves soldats. Et comme si cela ne suffisait pas, les terroristes continuent de menacer les enseignants, tout en leur ordonnant de fermer les écoles. C’est ce qui s’est passé à Matiacoali dans la région de l’Est où depuis plus d’un mois, élèves et enseignants ayant plusieurs fois fait l’objet de menaces, ont fini par prendre la poudre d’escampette. C’est ce qui s’est passé également dans le Lorum où des enseignants, on ne sait pour quelle raison, ont été bastonnés par des individus non identifiés. Et ce n’est pas tout. Les étudiants résidant à Ouagadougou et qui sont ressortissants de la Kompienga, plus précisément de Kaboanga, ont été interdits de séjour dans leurs villages respectifs par les fous d’Allah qui les soupçonnent d’être de connivence avec le gouvernement. On en était là jusqu’à ce que j’apprenne, la semaine écoulée, que des individus non encore identifiés, comme il convient de les appeler, sont allés menacer les enseignants de Gayéri, toujours dans la région de l’Est, et ce, au lendemain de la visite du chef d’Etat-major général des armés. Franchement, je vous le dis en vérité. Je ne suis pas personnellement serein. Car tout se passe comme si le Burkina Faso avait perdu l’Est et le Nord. La preuve est que dans les deux régions sus-citées, les populations prennent plus au sérieux ce que disent les terroristes que les autorités ; tant la psychose s’est emparée de tous.

L’Etat doit se secouer

C’est pourquoi, tout en louant les efforts déployés par les autorités en matière de lutte contre l’insécurité, je regrette que des écoles fermées sur ordre des terroristes, n’aient toujours pas été rouvertes. Ce n’est pas normal, à mon avis, pour l’image de notre pays. Certes, comparaison n’est pas raison, mais je me rappelle que la même situation a eu lieu récemment au Mali où près de 2000 écoles avaient été fermées par ceux-là que l’on appelle abusivement des « djihadistes », avant d’être rouvertes dans les 48 heures qui suivaient ; l’armée malienne ayant bandé les muscles. Pourquoi pas pareille opération pour aller rouvrir les écoles à Matiacoali et Gayéri, pour ne citer que ces cas-là, puisque je ne sais pas s’il y en a d’autres dans le Sahel où le mal est arrivé ? De toute évidence, il y a urgence à agir. Car, à l’allure où vont les choses, il faut craindre un effet-contagion. Cela dit, je n’exclus pas que, comme le disent certains, ces menaces tous azimuts à l’encontre des enseignants, puissent être l’œuvre de plaisantins où d’individus sans foi ni loi. On a vu le cas dans la Kossi où parce qu’il voulait fainéantiser, un enseignant s’était déguisé en djihadiste pour menacer les autres et les obliger à quitter les lieux. La suite, on la connaît. Car, identifié par les fins limiers, il a été alpagué et jeté en prison. En tout cas, pour savoir s’il s’agit de terroristes ou pas, l’Etat doit se secouer. C’est à lui de nous le dire. Tout ce que moi je souhaite, c’est que les écoles fermées rouvrent d’ici là, leurs portes. Ceci est un cri du cœur.

« Le Fou »


Comments
  • Nos brave soldat n ayaient pas peur car dieu vous protege

    17 novembre 2018

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