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FETE DE LA SAINT- VALENTIN : Quand l’amour alimente les commerces


 

Aujourd’hui 14 février, le Burkina, à l’instar de beaucoup de pays,  célèbre la Saint-Valentin ou fête des amoureux. Comme à l’accoutumée,  ils sont nombreux, les amoureux qui saisissent cette occasion pour raviver ou déclarer leur flamme    à l’heureux ou l’heureuse élu (e) de leur cœur à travers des présents. Bouquets de fleurs, lettres d’amour, peluches, bijoux, tableaux, etc., chacun y va de ses moyens pour surprendre ou séduire sa moitié. Depuis hier 13 février 2017, ils étaient nombreux les amoureux à prendre d’assaut les marchés de la capitale, Ouagadougou, pour trouver de quoi réserver une surprise à leur Valentin ou Valentine.  Ambiance dans les grands commerces !

 

Ce 14 février est une journée particulière pour les amoureux. En effet, c’est ce jour même que la plupart d’entre eux entendent raviver ou déclarer leur flamme    à leur dulcinée. Si ce n’est pas pour inviter Valentine ou Valentin dans un somptueux restaurant ou maquis de la place, c’est pour le couvrir de présents accompagnés d’un mot.  A Ouagadougou, comme dans plusieurs villes du pays, ils étaient nombreux, ces amoureux à prendre d’assaut hier 13 février,    les marchés de la place, qui pour acheter un bouquet de fleurs, qui pour se procurer une peluche  ou encore des bijoux pour  sa moitié. Il est 9h 30. Le grand marché de Ouagadougou, Rood Wooko, grouille de monde. Nous sommes à la devanture de la boutique « Burkina pas cher ». La disponibilité en grande quantité des bouquets de fleurs, de peluches et autres objets de décorations et de séduction annonce bien les couleurs de la Saint-Valentin.

 

Les boutiques  rivalisent d’articles

 

D’un côté, clients et commerçants discutent des prix des marchandises ; de l’autre, ce sont les démarcheurs qui font la pluie et le beau temps.  « Chef, vous voulez une fleur ? Regardez, j’ai des nounours (NDLR : peluches) et des fleurs pour vous. Très jolies, vous allez apprécier », insiste notre interlocuteur, la vingtaine bien sonnée. Le gilet que porte notre photographe du jour et l’appareil d’enregistrement que nous tenons, convainquent ce dernier que nous sommes loin d’être des clients. Mais plutôt des journalistes venus pour vivre l’ambiance des préparatifs de la Saint-Valentin. « Ad ya wooto, ya journaliste-raamba !N da pa gnè dictaphone (NDLR : Ce sont des journalistes, je n’avais pas vu le dictaphone) », s’est-il exprimé.  Mais contrairement à notre bonhomme qui semble être un habitué du coin, Martine Ouédraogo y est pour un but précis. «C’est demain (NDLR : aujourd’hui) la Saint-Valentin. Je suis venue chercher des cadeaux pour mon chéri », a-t-elle confié. Et pour l’occasion, l’étudiante a porté son choix sur l’objet qui pourra le plus séduire son « Valentin ». « J’ai payé un nounours (NDLR : peluches) que je compte offrir à mon chéri pour lui exprimer davantage mon amour », a soutenu Martine Ouédraogo. Pour elle, la Saint-Valentin est certes  la fête des amoureux, mais pour  exprimer son amour à celui pour qui on ressent de l’affection, à cette occasion, l’on n’a pas besoin de lui offrir des  cadeaux de grande valeur. « Il faut juste  donner à son conjoint ce qu’on a et espérer qu’en retour, il en fera de même pour toi », a-t-elle indiqué. N’ayant aucune idée, auparavant, sur les prix des peluches, elle trouve quand même  le cadeau de son « Valentin » cher. «  C’est ma première fois de payer un cadeau de Saint-Valentin. Je trouve que le prix du nounours est élevé. J’aurais aimé l’avoir à 3 000  F CFA, mais il m’a coûté 5 000 F CFA »,  souligne-t-elle. Tout comme Martine Ouédraogo, Salif Zagré est venu chercher un présent pour sa  bien-aimée. « Je suis venu aujourd’hui, car je me dis qu’au Jour-J, les prix des articles vont monter. Je préfère aller et revenir dans l’après-midi », confie-t-il, le sourire aux lèvres. A la question de savoir ce qu’il compte acheter pour sa « petite-amie », il  répond en ces termes : « Monsieur le journaliste, comment voulez-vous que je vous dise ce que je compte acheter pour ma chérie. La fête, c’est demain (NDLR : aujourd’hui). Imaginez que je vous le dise et que demain elle retrouve cela dans votre journal, ce ne sera plus une surprise. Donc, je préfère me taire sur le genre de cadeau que je vais lui acheter  car je veux la surprendre ». De la boutique « Burkina pas cher », nous nous sommes rendus au côté nord du marché de Rood-wooko, plus précisément devant les bâtiments  qui font dos au  siège des Editions Sidwaya. Là, le vendeur de peluches et de fleurs synthétiques, Abdou Ouédraogo, s’active à étaler ses articles.  Casquette sur la tête, Abdou Ouédraogo semble insatisfait de l’affluence du marché. « La Saint-Valentin s’annonce mal cette année. Il n’y a pas de marché. Car, jusqu’à présent,  il n’y a pas assez de clients. Les clients viennent se renseigner sur les prix et promettent de revenir. Mais, ils ne reviennent pas », a-t-il fait savoir. Mais au regard de l’importance que les uns et les autres accordent à cette fête,  M. Ouédraogo espère aujourd’hui tirer son épingle du jeu. « La Saint-Valentin, c’est la fête des amoureux. Quand on aime sa femme, on doit lui offrir un petit cadeau. Le cadeau peut être une fleur,  un nounours, etc. C’est ce que nous vendons ici et à bon prix.  Car, les prix de nos nounours (NDLR : peluches) varient entre  2 000 et  8 000 F CFA l’unité. Pour les fleurs, les prix varient entre 1 250 et 1 500 F CFA.  Les grands tableaux se vendent à 1 250 F CFA et  les petits  à 750 F CFA. Donc, nous espérons que  les gens  feront tout pour offrir ces cadeaux à leurs dulcinées et nous pourrons nous frotter les mains », souhaite-t-il.  Pour lui, il n’y a pas d’âge pour aimer, encore moins pour raviver sa flamme. « C’est d’ailleurs pourquoi, parmi mes clients, vous pouvez retrouver des jeunes (filles comme garçons), des personnes du troisième âge « femmes comme hommes) », soutient-il. Et ce n’est pas Aicha Ilboudo, vendeuse de fruits et légumes qui dira le contraire. Surtout elle, la quarantaine bien sonnée, qui attend impatiemment que son « Valentin » la surprenne comme les années antérieures.   « L’année dernière, mon mari m’a acheté un complet de vêtements et on est sorti la nuit. J’espère qu’il fera la même chose cette année »,  souhaite-t-elle.  Tout comme le vendeur de peluches, Abdou Ouédraogo, Hamed Camara, sac en bandoulière, vend des montres, des chaînes et des boîtes à bijoux. Et pour lui, tous ces objets ont de la valeur à l’occasion de la Saint-Valentin. Car, souligne-t-il, on peut les acheter en guise de cadeau pour sa dulcinée, surtout que certaines femmes préfèrent ce genre d’objets plutôt que des fleurs. A l’entendre,   la situation économique du pays semble porter un coup à son marché.  « Il n’y a pas de marché. L’année passée, la  Saint-Valentin est tombée sur un dimanche. Nous  avons pu écouler beaucoup de nos articles. Mais cette année, il n’y a pas de clients. Sinon, à partir du début du mois de février, ils avaient commencé déjà à  faire  leurs achats », révèle-t-il.   Tout comme Hamed Camara, François Ilboudo est à Rood-Wooko pour faire de bonnes affaires. En effet, il y emballe les cadeaux des amoureux afin de leur donner plus de valeur et de symbole.  S’apprêtant à emballer un cadeau qu’il venait de prendre avec un client,  M. Ilboudo dit  fixer les prix de ses prestations en fonction de la valeur des cadeaux. Mieux, il dit ajouter un peu de glamour, avec des emballages comportant surtout  des motifs en forme de cœur.   « Je fixe les prix de l’emballage des cadeaux en fonction de leur  quantité. Mais le choix du motif dépend généralement du propriétaire du cadeau. Cette année, l’affluence n’est pas au rendez-vous comme les années précédentes. Je ne sais pas quel est le problème ? Car, depuis le matin, je suis à mon premier emballage (NDLR :il était 10h35) », précise-t-il.

 

L’astuce des  fleuristes

 

De Rood-wooko, nous avons mis le cap sur la gare Taxi. Là, les amoureux (hommes et femmes) ne se bousculent pas pour s’arracher des fleurs naturelles.  Pourtant, le décor semble être bien planté pour leurs services.  C’est du moins, le constat que nous avons fait à l’étalage de fleurs de Moctar Tall. Chez lui, on  trouve une variété de  bouquets de fleurs  soigneusement rangés et emballés dans des plastiques. Des fleurs qui viennent, selon ce spécialiste, du Burkina, de la Côte d’Ivoire et du Kénya. Il s’agit, a-t-il cité,  des roses de porcelaine, des oiseaux de paradis, des alfinia, des becs de perroquets, des jinjinbères, etc.  Ces fleurs, M. Tall dit les vendre entre 10 000 et  15000 F CFA. Mais au moment où nous lui tendions notre micro, il attendait impatiemment ses clients qui, cette année, traînaient encore les pieds. « Pour l’instant, il n’y a pas d’affluence, mais nous espérons vendre demain (NDLR : aujourd’hui) car les gens vont venir, surtout les hommes. Sinon, l’année passée, à pareil moment, nous dormions ici », a-t-il expliqué. Pour lui, l’amour se célèbre tous les jours certes, mais chaque amoureux  doit dédier, à son avis,  un jour spécial à la  personne qu’il aime le plus. « Moi, je pense que la fête de Saint-Valentin n’est pas une affaire de Blancs. Non ! C’est une célébration pour permettre aux couples de ne pas vivre dans la monotonie », estime-t-il.  En cette matinée du 13 février, Aicha Kodoua fait partie des premiers clients de M. Tall. Contrairement à ce que l’on pouvait imaginer, elle dit être venue chercher des fleurs pour accueillir une étrangère d’une ONG qui doit arriver dans son service. Mais cela ne l’a pas empêchée de dire ce qu’elle pense de la Saint-Valentin. « Pour moi, le cadeau idéal à offrir à l’occasion de la Saint-Valentin, ce sont des  fleurs car elles témoignent  de l’affection et de l’amour qu’on ressent pour la personne aimée », a-t-elle soutenu. Acheter des fleurs, Mme Kodoua en a l’habitude si fait qu’elle s’affole par moments sur la qualité, même si elle  trouve le prix du bouquet de fleurs qu’elle a acheté à 1 000 F CFA  abordable. « Ce n’est pas ma première fois de  payer des fleurs. Comparativement aux années antérieures, les prix n’ont pas changé mais c’est la quantité de la fleur qui a diminué », déplore-t-elle.   Un tour chez Patrice Zoungrana, dit « Le prince », propriétaire d’un magasin de vêtements situé au côté  Ouest de Rood Wooko, nous a permis de découvrir sa nouvelle collection pour ce mois consacré à l’amour. Costumes, robes de soirée, bref, une gamme variée de vêtements. Ils sont tous en rouge. L’astuce pour le responsable de la boutique de vêtements  spécialement féminins, c’est de réduire le coût de ses articles afin d’avoir plus de clients. « J’ai réduit les prix de mes tenues de 25%. C’est une façon pour moi d’exprimer mon amour à  mes clients», lance-t-il avec un sourire.

 

L’astuce des pâtissiers pour les amoureux

 

La  Saint-Valentin,  ça se fête aussi dans les pâtisseries de la place. Car, ils sont nombreux, ces amoureux qui se font confectionner des gâteaux sur lesquels ils expriment vivement leur amour à leur « femme de rêve ».  A Dany Ice, une pâtisserie située aux 1200 logements, les petits plats sont mis dans les grands pour accompagner les amoureux dans leurs rêves les plus fous. Les tables y sont d’ores et déjà décorés avec des roses,  des gâteaux bien parfumés en forme de cœur sont déjà confectionnés pour les premiers clients, avec des messages palpitants: « Je t’aime à la folie », « Notre amour est fort », « Sois sage » « Je t’adore ma chérie », « Je te pardonne », « Embrasse-moi ce soir », etc.  « La Saint-Valentin, on sait toujours que c’est une fête des amoureux, de deux êtres qui s’aiment (…). Et nous, nous sommes là, avec nos petits gâteaux, pour les accompagner dans cette fête », soutient Comlam Guellyvis, Chef pâtissier à Dany Ice.  A entendre M. Guellyvis, la situation économique du  pays a porté un coup sur sa clientèle.   « Nous n’avons pas trop d’affluence, mais nous espérons que nos clients de la Saint-Valentin penseront à nous. Car, nous les attendons pour les  servir avec dévouement. Pour le moment, nous n’avons pas eu de réservation.  Peut-être que d’ici le soir et même demain matin, les Valentin et les Valentine  vont se présenter », espère-t-il.

 

Mamouda TANKOANO et Florence DIARRA (Stagiaire)

 

 

Ce qu’il faut savoir sur l’origine de la Saint-Valentin

 

La Saint-Valentin symbolise aujourd’hui la fête des amoureux sans nul doute, mais ses origines sont sujettes à bien des hypothèses. La fête des lupercales ou Lupercalia, observée dans la Rome antique, semble être l’origine païenne de la Saint-Valentin. Valentin est un martyr, ou plusieurs martyrs, dont l’histoire est assez floue, mais qui fut élevé en martyr au 3e ou 4e siècle. L’église chrétienne combattit les lupercales en vain durant le 4e et 5e siècle, période durant laquelle de nombreux rites païens ont été remplacés par des fêtes chrétiennes. Les lupercales furent associées à la Saint-Valentin sans toutefois disparaître, jusqu’au Pape Gélase 1er (492 – 496).  Au Moyen Age, Valentin devient le patron des fiancés afin de correspondre à la période de reproduction des oiseaux. Les jeunes femmes désignaient alors leur fiancé comme leur Valentin, un terme dont l’origine provient peut-être du terme galantin. Les femmes tentaient d’en savoir plus sur leur futur mari en guettant les oiseaux le 14 février : un rouge-gorge signifiait que le mari serait un marin, un moineau annonçait un mariage heureux mais pauvre, tandis que le chardonneret figurait un homme riche comme mari.  Par la suite, la Saint-Valentin perdura, notamment à travers la Fête des Brandons (premier dimanche de Carême), durant laquelle les cavaliers des jeunes filles étaient appelés valentins. La Saint-Valentin déclina jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle les Anglo-saxons la remirent au goût du jour. Les échanges de petits mots d’amour, répandus depuis le 17e  siècle en Grande-Bretagne, devinrent populaires en France. En 1965, la fête est entérinée par l’Union des commerçants de France et la Loterie nationale, avec le soutien des amoureux de Peynet (…).  Les interprétations vont bon train depuis des siècles. On peut lire des écrits papier ou sur le web diverses affirmations parfois fantasques, visant parfois à ajouter un rituel amoureux afin de justifier son statut d’origine de la Saint-Valentin.

 

Les Saints Valentins

 

Plusieurs saints nommés Valentin existent dans les écrits catholiques :

  • Valentin prêtre et martyr de Rome : exécuté sous Claude II vers 270, Valentin aurait continué à marier les couples malgré l’interdiction prononcée par Claude II ;
  • Valentin évêque et martyr de Terni : exécuté par un préfet du nom de Placide à une date indéterminée, Valentin aurait guéri le fils d’un philosophe et amené bien des Romains à se convertir au christianisme ;
  • Valentin, martyr d’Afrique : peu de détails connus à son propos, sa fête est parfois donnée au 13 novembre.

Les deux premiers Valentins sont potentiellement les mêmes, les dates étant similaires et leur persécuteur étant le même. La Saint-Valentin aurait été fêtée à Rome et à Terni (séparés de 100 km) pour ensuite devenir deux fêtes distinctes. Certains spécialistes pensent cependant que deux Valentins ont bien existé dans la même période, la date de l’exécution du Valentin de Terni ayant été oubliée pour être ensuite fixée au 14 février.

À noter qu’en 1969, suite au IIe concile œcuménique du Vatican, l’Église fit un grand ménage dans les Saints officiellement reconnus, et Valentin fit parti du lot, ses origines étant ouvertes à débat. Ce sont Saints Cyrille et Méthode, évangélisateurs des Slaves, qui ont pris sa place au 14 février.

Célébration de la Saint Valentin

À la Saint-Valentin, il est de coutume de témoigner son amour à l’élu de son cœur, notamment à travers de petits papiers. C’est aussi l’occasion pour les amoureux de s’offrir des petits cadeaux. Les fleurs font partie intégrante de la tradition, en particulier les roses rouges, symbole de l’amour. Elles sont traditionnellement accompagnées de chocolats, d’un bijou ou d’un parfum.

La Saint-Valentin donne souvent lieu à un petit repas romantique au restaurant ou à la maison. Toutes ces petites attentions étant destinées à montrer son attachement à la femme ou à l’homme de sa vie.

 

-La Saint-Valentin dans le monde

 

Si la France ne présente aucune tradition particulière pendant la Saint-Valentin, d’autres régions du monde observent des coutumes particulières :

  • les Brésiliens fêtent la Saint-Valentin le 12 juin, lors du dio dos namorados, tandis que le Portugal fête la Saint-Valentin le 14 février ;
  • au Japon, la Saint-Valentin est une fête répandue à partir de 1958 (première apparition connue en 1936) mais ce sont les industriels du chocolat qui l’ont rendu populaire à partir des années 70. Ainsi, à chaque Saint-Valentin, les jeunes filles offrent un chocolat à un jeune homme, qui pourra leur répondre un mois plus tard lors du jour blanc ;
  • en Chine, la Saint-Valentin est pratiquée de plus en plus depuis la révolution culturelle, mais une autre fête appelée Qīxī ou qǐqiǎo jié est célébrée en août, pendant laquelle les jeunes femmes font la démonstration de leurs compétences domestiques ! Dans quelques pays de tradition musulmane (Iran, Arabie Saoudite, Malaisie), la Saint-Valentin est interdite. La culture occidentale et l’influence capitaliste sont fortement reprochées à la Saint-Valentin en Inde et au Pakistan.

 

Source : net

 

 

 

 


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