HomeA la uneFONCTIONNEMENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE : Les groupes parlementaires de l’opposition crient à l’exclusion

FONCTIONNEMENT DE L’ASSEMBLEE NATIONALE : Les groupes parlementaires de l’opposition crient à l’exclusion


Ils ne sont pas satisfaits de la gestion de l’Assemblée nationale (AN) ni de son fonctionnement. Eux, ce sont les membres des groupes parlementaires de l’opposition politique, notamment ceux de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et le groupe parlementaire Paix, justice et réconciliation nationale (PJRN). Ils l’ont fait savoir au cours d’une conférence de presse qu’ils ont tenue hier, 21 mai 2018, au sein de l’Assemblée nationale à Ouagadougou.

 

« L’AN connaît beaucoup de dysfonctionnements en son sein et cela est l’œuvre de la majorité. Face à cela, nous interpellons le président de l’AN de respecter la séparation des pouvoirs et le strict respect du règlement intérieur de l’institution, car nous sentons une exclusion totale de l’opposition dans le fonctionnement de l’AN».  Tels sont les propos du président du groupe parlementaire du CDP, Blaise Sawadogo, lors de la conférence de presse que les groupes parlementaires de l’opposition politique ont tenue le 21 mai dernier à Ouagadougou. Selon eux, depuis le décès de l’ancien président de l’AN, Salifou Diallo, des faiblesses institutionnelles pèsent lourdement sur la crédibilité, la notoriété et la visibilité de l’institution. Le président du groupe parlementaire du CDP a dénoncé qu’au niveau de la première session ordinaire de 2018, de nombreux changements et modifications de l’ordre du jour de la session du seul fait du gouvernement, témoignent que l’AN ne maîtrise pas son ordre du jour. Aussi, a-t-il relevé le non-respect du délai de dépôt des projets de lois par le gouvernement malgré l’existence d’un ministère en charge des relations avec le Parlement, et la mauvaise organisation qui, selon lui, jouent sur la participation efficace des députés aux débats parlementaires. Nous dénonçons, a ajouté le président du groupe parlementaire de l’UPC, Nicolas Dah, beaucoup de choses qui empêchent le bon fonctionnement de l’institution. A titre d’exemples, il a indiqué le plan stratégique de l’AN qui semble ne plus être une priorité pour les nouveaux dirigeants de l’institution parlementaire, les voyages du PAN non signalés à la conférence des présidents, voire la méconnaissance des critères de choix des députés qui l’accompagnent. « Nous sommes parfois étonnés de voir, à travers les médias, que notre président est en voyage, car en tant que député à l’AN, nous ne sommes pas informés des voyages de ce dernier. Et pire, certains de nos membres sont parfois avec eux sans que nous ne soyons au courant», a-t-il déploré. Et de poursuivre que le président de l’AN a souvent fait des dons dans certaines institutions, sans informer la conférence des présidents. Du coup, a-t-il poursuivi, on se demande à quel titre ces dons sont faits et sur quel budget. Pour ce faire, les groupes parlementaires, par la voix du président du groupe parlementaire de l’UPC, lancent un appel à un sursaut de leurs collègues de la majorité, afin qu’un travail soit fait pour redonner à l’AN un visage plus responsable, face aux défis actuels du pays. « Nous demandons le strict respect de la séparation des pouvoirs avec l’Exécutif, pour plus de crédibilité du contrôle de l’action gouvernementale et le strict respect du règlement intérieur de l’AN. Aussi, nous souhaitons la mise en œuvre du plan opérationnel du plan stratégique 2016-2020 de l’AN et la relecture du règlement intérieur comme promis par le président de l’AN, ainsi que l’installation effective du comité de vote électronique avant la fin  de l’année 2018 », a souhaité le président du groupe PJRN, Zilma Francois Bacye.

Valérie TIANHOUN

 

 


Comments
  • Ils ne sont pas seulement exclus au niveau de l’Assemblée nationale. Il faut dire que l’opposition perd de plus en plus de sa crédibilité face au peuple burkinabé. Rien ne se pose concrètement pour une bonne gestion du pays avec la majorité. Tout le monde se préoccupe déjà des prochaines élections. Il va falloir qu’ils changent leur fusil d’épaule afin d’être bien considérés.

    22 mai 2018

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