HomeA la uneFORTE DEFLAGRATION A LARLE:Des explosifs de miniers indexés

FORTE DEFLAGRATION A LARLE:Des explosifs de miniers indexés


Le Directeur général de la sécurité intérieure, le colonel Omer Bationo, accompagné du représentant du DG de la police nationale, le commissaire principal Tama Yaro, du représentant du chef d’Etat-major de la gendarmerie, le lieutenant-colonel Doléan Minoungou et le chargé de l’enquête le lieutenant Issa Paré, a animé un point de presse sur l’explosion qui a eu lieu au quartier Larlé de Ouagadougou, le mardi 15 juillet dernier et qui a fait des morts, des blessés et de nombreux dégâts matériels. A travers cette conférence de presse, il s’est agi pour lui de donner le bilan fait par les services de secours et, a-t-il dit, de « couper court à toutes les extrapolations et informations fantaisistes qui ont été données ça et là depuis que l’explosion s’est produite. » Selon le colonel Bationo, le bilan à ce stade de l’enquête fait état de 38 victimes dont 32 blessés évacués à l’hôpital Yalgado Ouédraogo, deux décès constatés et des morceaux de corps qui appartiendraient à deux autres personnes. Toute chose qui pourrait élargir le nombre de morts à quatre. A cela s’ajoutent 25 maisons effondrées ou partiellement détruites et aussi des voitures touchées. Pour le DG de la sécurité intérieure et le chargé de l’enquête, les premiers éléments de l’enquête écartent la thèse de la piste criminelle et privilégient, pour le moment, la thèse de l’accident provoqué par des explosifs stockés par des individus travaillant sur des sites miniers.

 

« Avec les premiers éléments de l’enquête, nous pensons écarter la piste criminelle. Il s’agit probablement d’une explosion accidentelle qui a été causée par des explosifs stockés probablement par des individus qui travaillent sur des sites d’or. D’ici quelques jours, des précisions pourront vous être données pour confirmer ce que nous sommes en train de dire. » Voilà en substance, ce qu’il fallait retenir de la déclaration du DG de la sécurité intérieure, le colonel Omer Bationo, lors du point de presse qu’il a animé le mercredi 16 juillet dernier, sur l’explosion qui a eu lieu au quartier Larlé de Ouagadougou. Des propos qui ont été appuyés par le chargé de l’enquête, le lieutenant Issa Paré. Le bilan donné par les conférenciers fait état de 38 victimes dont 32 blessés évacués à l’hôpital Yalgado Ouédraogo par les services de secours, deux décès constatés et des morceaux de corps qui appartiendraient à deux autres personnes. Toute chose qui pourrait élargir le nombre de morts à quatre, à en croire le colonel Bationo. A cela s’ajoutent 25 maisons effondrées ou partiellement détruites et aussi des voitures touchées.

Pour le lieutenant Paré, l’enquête a pour but de déterminer les causes de l’explosion à travers des indices (débris d’engins, traces de substances explosives), que l’on pourrait retrouver sur les lieux. Aussi l’enquête se poursuit-elle et permettra de faire un bilan exact des victimes et des dégâts causés. Selon M. Paré, il y a déjà une piste qui est en train d’être explorée mais, a-t-il dit : « je ne vais pas donner plus de détails parce que cela peut être préjudiciable à l’enquête ». Et de demander à toute personne qui aurait des informations pouvant aider à éclairer l’opinion publique nationale et internationale, à appeler aux numéros verts suivants que sont le 10 10, le 16 ou le 17.

A l’issue des déclarations, les journalistes ont voulu notamment savoir quelles sont les personnes qui ont été interrogées et, si oui ou non les propriétaires des engins explosifs ont été identifiés. Répondant aux différentes préoccupations, les animateurs de la conférence ont laissé entendre que les enquêteurs ont essayé d’entendre tous ceux qui, de près ou de loin, pouvaient apporter quelques éclaircissements à la situation, notamment les riverains, le propriétaire de la cour qui était absent au moment de l’explosion, les habitants, etc. Il ne s’agissait pas d’interrogatoire en tant que tel, mais de témoins qui ont été entendus. Concernant la piste privilégiée, c’est suite aux premières auditions qu’elle l’a été. « Le propriétaire de toute la cour a été identifié», a noté le DG de la sécurité intérieure. Et de poursuivre : « les habitants aussi sont en cours d’identification ». Pour ce qui est de la prise en charge des victimes, il a déclaré que le ministre de la Sécurité est en train de prendre des dispositions à ce niveau et, dans les jours à venir, ce qui sera prévu pour elles sera communiqué. « Pour le moment, a-t-il poursuivi, ce qui est fait pour elles, c’est de leur apporter le maximum de soins, leur donner de quoi survivre en attendant de penser à autre chose ». Quant aux dispositions en matière de détention d’explosifs au Burkina, le colonel Omer Bationo a dit ne pas les avoir en tête mais retient juste que cela est interdit et puni par la loi. Les propriétaires de ces explosifs devront donc répondre devant la loi. Quant au type d’explosifs, il a précisé que les analyses étaient en cours ; la police scientifique y travaille. Et Omer Bationo d’ajouter : « Nous coopérons aussi avec certains pays étrangers. Des échantillons sont déjà prélevés et on va les envoyer probablement à l’étranger pour qu’ils puissent déterminer la nature de ces explosifs ».

Christine SAWADOGO

 


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