HomeA la uneFORTE EXPLOSION A LARLE:Un présumé coupable aux arrêts

FORTE EXPLOSION A LARLE:Un présumé coupable aux arrêts


Deux jours après l’explosion du 15 juillet dernier à Larlé, un suspect a été arrêté. Ce dernier entreposait des produits explosifs à usage minier dans une maison qu’il louait. Cette étape de l’enquête a fait l’objet d’un point de presse, le 18 juillet 2014, à Ouagadougou. Le commandant de la compagnie de Gendarmerie du Kadiogo, Issa Paré, désigné pour diligenter l’enquête et ses Hommes ont, au cours de l’entretien avec la presse, appelé la population à plus de prudence et de coopération avec les forces de l’ordre et de sécurité.

 

L’explosion qui a occasionné des pertes en vies humaines et des dégâts matériels le 15 juillet 2014, dans le quartier Larlé de Ouagadougou, a été occasionnée par des produits explosifs, destinés à l’usage des carrières et mines. Le présumé propriétaire desdits produits est entre les mains de la gendarmerie depuis le 17 juillet 2014. Pour le moment, pas de détails sur son identité pour les besoins de la suite de l’enquête. C’est le chargé de l’enquête, Issa Paré, Commandant de la compagnie de gendarmerie du Kadiogo, qui l’a annoncé lors d’une conférence de presse qu’il a animée le 18 juillet dernier, à l’Etat-major de la Gendarmerie, au quartier Paspanga de Ouagadougou. L’objectif de cette conférence de presse était, a-t-il dit, de couper court aux  rumeurs et spéculations de tous genres. Ces produits dangereux étaient constitués, selon Issa Paré, de 15 cartons de gomme (GOMA 2ECO), de 5 rouleaux de fil électriques de couleur jaune : RIOCORD (detonating Cad 6mg) et safety fuse et de 2 cartons de charges explosives : Electric detonator et Plain detonator  contenant chacun, environ 5 000 têtes explosives. Interpellé le 17 juillet 2014, le propriétaire de l’entrepôt a confirmé, selon Issa Paré, la thèse de l’explosion accidentelle. Et c’est au quartier Larlé que la personne suspectée a stocké les produits, dans une maison qu’elle a louée. A en croire le chargé de l’enquête, c’est suite à une erreur de manipulation que les produits ont explosé. «  Le 15 juillet 2014, vers 18h, il (NDLR : le propriétaire des produits) aurait instruit deux personnes d’aller prélever une certaine quantité pour un client. C’est au cours de cette opération que le drame est survenu, coûtant la vie à ces deux infortunés en plus des dégâts enregistrés », a confié Issa Paré.

La population invitée à faire preuve de prudence

A ceux qui pensent que les produits utilisés dans les mines n’ont pas ces genres de détonation, Issa Paré a répondu que l’effet d’une explosion dépend de plusieurs paramètres, à savoir, la nature de l’explosif, la quantité, le lieu où les explosifs sont entreposés. Pour lui, une explosion qui se passe à l’air libre n’aura pas les mêmes effets qu’une explosion qui se passe dans un endroit isolé. «  Les explosifs en cause dans notre situation sont des explosifs qui sont utilisés pour faire exploser des granites au niveau des mines et carrières. Imaginez que ces explosifs soient d’une certaine quantité et dans un endroit confiné où l’effet peut être multiplié par 10 ou par 20 », a-t-il justifié. A ceux aussi qui disent avoir vu une fumée juste avant l’explosion, le chargé de l’enquête a soutenu que toute explosion provoque de la fumée. Il est à noter que le nombre de morts est passé de 4 à 5 avec des blessés graves toujours hospitalisés. Selon Issa Paré, l’enquête suit son cours pour déterminer d’autres implications. C’est pourquoi, il a invité les populations à dénoncer toute activité dangereuse auprès des forces de sécurité. Il a aussi rappelé que l’importation, l’achat, la détention, le stockage et l’utilisation des explosifs de toute nature doivent obéir à des règles strictes et à une certaine technicité. Il faut donc avoir une autorisation préalable avant de s’y aventurer, a-t-il dit. La population a également été invitée à faire preuve de prudence lorsque des événements de ce genre se produisent. Car, selon le chargé de l’enquête, Issa Paré, une 2e explosion peut intervenir à tout moment, s’il s’agit d’une explosion criminelle ou d’un attentat.

Issa SIGUIRE

 


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