HomeA la uneFORUM NATIONAL SUR LA SECURITE : « Quand la patrie est menacée, il faut mobiliser toutes les énergies », dixit le ministre Simon Compaoré

FORUM NATIONAL SUR LA SECURITE : « Quand la patrie est menacée, il faut mobiliser toutes les énergies », dixit le ministre Simon Compaoré


 

 

Le Burkina Faso organisera un forum national du 24 au 26 octobre 2017 à Ouagadougou, au moment où il subit sans répit des attaques terroristes tous azimuts. Objectif global du forum : faire un diagnostic complet de la situation sécuritaire du pays en vue de déterminer des axes stratégiques pour l’élaboration d’une politique nationale de sécurité tenant compte des phénomènes nouveaux d’insécurité. Avec un budget initial de 155 000 000 de F CFA, ce forum national se tiendra sous le thème principal suivant : « Garantir la paix et la sécurité pour un développement durable au Burkina Faso : la nécessité d’une réforme du secteur de la sécurité ». Il sera respectivement précédé d’un atelier pré-forum, les 5 et 6 octobre 2017, pour  examiner et affiner les thématiques du forum pour des résultats probants et  d’un forum régional dans chacune des 13 régions, les 19 et 20 octobre 2017. Pour donner les raisons et les grandes lignes d’une telle concertation nationale qui regroupera 500 représentants des différentes couches socioprofessionnelles du pays, le ministre d’Etat en charge de la sécurité, Simon Compaoré, s’est longuement exprimé devant la presse et a répondu aux questions des journalistes, le 3 octobre 2017, dans la salle de réunion du ministère des Affaires étrangères et de  la coopération régionale.

Un forum de trop dans un pays assailli de toutes  parts par des terroristes ? Un forum sur la sécurité dans un pays en proie à l’insécurité pour quoi faire ? Ces formes de questionnement, le ministre en charge de la sécurité les aura balayées en un tour d’explications, lors de sa conférence de presse sur l’organisation du forum national sur la sécurité en fin octobre prochain. En effet, le forum n’est pas un forum d’exhibition, selon ses mots, mais plutôt un forum (sur la sécurité) qui tient compte des phénomènes nouveaux comme les mines antipersonnelles et le terrorisme, à entendre le ministre Simon Compaoré pour qui l’organisation du forum sur la sécurité figurait en bonne place dans le programme présidentiel. L’annonce de la tenue du forum intervient au moment où l’actualité du Burkina Faso est faite d’attaques terroristes répétées. Ce qui n’a pas manqué de susciter ces questions des journalistes : Pourquoi maintenant ? Ce forum permettra-t-il enfin de venir à bout des attaques terroristes ? Pour le ministre, personne n’a le monopole de la sécurité et il faut positiver l’action des Forces de défense et de sécurité qui donnent leur vie pour protéger et défendre la Nation. Nul pays au monde n’est à l’abri du terrorisme, pas même la première puissance mondiale, les Etats-Unis en l’occurrence, qui ont enregistré le 2 octobre dernier, dans la ville de Las Vegas, une des pires attaques terroristes qui a fait 59 morts et 500 blessés, a relevé au passage le ministre Simon Compaoré qui a demandé d’accepter que le gouvernement aille à son rythme, « un

gouvernement responsable chargé de piloter le gros navire Burkina », selon ses mots. Sur quelles bases se fera le choix des participants au forum national et au forum dans les régions sur la sécurité et de quel apport seront-ils capables? « Quand la patrie est menacée, il faut mobiliser toutes les énergies », a souligné Simon Compaoré, ajoutant par ailleurs que « personne n’a la science de la sécurité, on apprend toujours des autres ». Il a aussi fait comprendre que « la sécurité n’est pas l’apanage des militaires et des policiers ». Raison pour laquelle le forum, de son point de vue, vise à capter toutes les intelligences et va prendre en compte les points de vue des populations à la base en matière de sécurisation du pays, notamment les initiatives communautaires d’autodéfense comme les Dozo et les Koglwéogo, pour un « examen public rigoureux des systèmes de sécurité ».

 

Une politique nationale de sécurité à rédiger d’ici la fin de l’année

 

Partenaires techniques et financiers, acteurs des différents services des différents ministères, acteurs de la Société civile, monde des ONG, acteurs des  Sociétés privées de gardiennage, monde universitaire, des experts du Système des Nations unies, bref, le forum réunira une multitude d’acteurs qui vont plancher sur des thématiques suivant 3 axes de 11 communications en 4 panels et 9 ateliers. L’axe 1 est consacré à l’identification des défis, des menaces et des besoins de sécurité. L’axe 2 est celui de l’état des lieux de la mise en œuvre des politiques de sécurité et en 3e  axe, on a les perspectives et recommandations du forum, selon les notes du ministre. Un comité interministériel sera mis en place après le forum pour écrire, d’ici la fin de l’année, avec l’appui de l’Union européenne, la politique de sécurité du Burkina Faso qui devra cadrer avec les évolutions majeures de l’heure sur le terrain, a indiqué le ministre d’Etat. Il a rappelé que le maillage sécuritaire du pays se poursuit avec la construction de 9 commissariats de Police en vue dans bien des localités dont Arbinda, Baraboulé, Déou, Gorgadji,  Tongomael, pour ne citer que celles-là. Il a annoncé qu’un nouveau passeport à puce sera mis en place au Burkina d’ici la fin de l’année et s’appliquera à tous, même les passeports diplomatiques, en vue, a-t-il dit, d’augmenter le niveau sécuritaire de ces documents burkinabè. Face aux attaques terroristes, le ministre a confié ceci : «  A moins de tuer tous les Burkinabè, nous n’allons jamais permettre à certains syndromes de s’installer au Burkina ».

 

Lonsani SANOGO

 

 


Comments
  • Le forum sur la sécurité est une opportunité à saisir par les citoyens pour faire des propositions réalistes sur les mesures possibles de sécurité à prendre dans la lutte contre le terrorisme et les actes de banditisme. Au Burkina, les gens sont passés maîtres dans l’art de la critique facile et des réactions épidermiques à toute initiative bonne ou mauvaise, sans faire des propositions alternatives. Toutes les populations du Burkina doivent comprendre qu’elles sont d’abord leurs propres agents de sécurité et celles des autres. Chacun doit signaler dans son entourage toute personne suspecte, susceptible de commettre des actes criminels, de vol ou terrorisme. Pour ce faire, les gens doivent pouvoir se mobiliser pour maitriser toute personne de ce genre et alerter les forces de l’ordre (police, gendarmerie).Par conséquent, les citoyens doivent faire à travers les 13 régions du pays, des suggestions sur les mécanismes de sécurité afin qu’au sortir du forum, il y ait une convergence de points de vue et d’actions dans la sécurité publique au profit de tous. Merci au ministre de la sécurité ,Simon Compaoré, pour avoir pensé à associer les populations à la base dans l’adoption d’une politique sécuritaire collective et efficiente. Courage aux Forces de Défense de Sécurité(FDS) pour leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme, ce nouveau fléau mondial.

    4 octobre 2017
  • La lutte contre le terrorisme comme le reconnait le président du Faso,Roch Kaboré, est un combat de longue haleine. C’est une guerre asymétrique et les terroristes changent constamment de modes opératoires. Ainsi, la première attaque sur l’avenue Kwamé N’Krumah le 15 janvier 2016 a été menée par des terroristes à voitures .Pour la seconde attaque le 13 Août 2017, les terroristes sont venus à 2 sur une moto. Pour la récente attaque de début septembre 2017 à Djibasso, ils sont venus à pieds pour s’enfuir après sur 3 motos arrachées à leurs propriétaires. Le ministre d’Etat en charge de la sécurité, Simon Compaoré a fourni d’énormes efforts pour l’équipement progressif des forces de sécurité (police, gendarmerie).Il a également diligenté des formations stratégiques en matière de terrorisme par la création d’unité spéciale. Cette unité a fait ses preuves le 13 Août dans l’attaque du café restaurant Aziz Istanbul en venant à bout des 2 terroristes sans intervention de forces étrangères françaises ou américaines ,à la différence de l’attaque de Cappuccino en 2016.Les menaces terroristes étant devenues un fléau mondial, il appartient à chaque pays d’adapter des méthodes à la lutte contre cette criminalité. C’est dans cet esprit qu’il faut saluer la démarche du ministre de la sécurité auprès des riverains de Kwamé N’Krumah. Les populations doivent s’efforcer de respecter les mesures sécuritaires dans cette zone afin qu’elle ne soit plus l’épicentre du terrorisme à Ouagadougou. Félicitation aux Forces de Défense et de Sécurité(FDS) pour leur actions de combat du terrorisme. Elles ont besoin de la collaboration dynamique et discrète des populations pour mieux réussir leurs opérations sécuritaires au profit de tous. Les citoyens peuvent aussi téléphoner gratuitement aux numéros suivants pour signaler tout cas suspect ou d’attaque : 17(police) ,16(gendarmerie) ,1010 (service de veille de la sécurité).

    4 octobre 2017
  • Objectivement, la polémique sur la pertinence ou non des groupes communautaires de sécurité ‘’Koglwéogo’’ a vécu. Cette polémique n’a plus de raison d’être car tout le monde perçoit l’utilité des actions salutaires de sécurité qu’accomplissent les Koglwéogo en collaboration avec les forces de sécurité. En acceptant de renoncer aux sévices corporelles qu’ils infligeaient aux présumés voleurs et de les remettre aux forces de sécurité, les Koglwéogo s’engagent ainsi à s’inscrire dans la voie républicaine qui est celle du respect des droits humains. Le véritable problème au Burkina, c’est que si vous entreprenez des actions originales et valeureuses qui peuvent vous rendre célèbre, vous avez contre vous une horde de jaloux, mesquins et fainéants qui vous jettent des peaux de bananes et vous combattent par tous les moyens y compris surtout de nos jours par voie médiatique et de réseaux sociaux. Si vous n’êtes pas persévérant, vous abandonnez le juste combat à la satisfaction des satans détracteurs. Le succès des actions de sécurité publique de Koglwéogo ne doit pas faire rougir des gens qui pensent que cela est synonyme du succès du ministre d’Etat Simon Compaoré de la sécurité. Il y a joué une grande partition méritée pour avoir expérimenté autrement ce concept de Koglwéogo qui date de la révolution sous Thomas Sankara et qui visait la protection de l’environnement dans le cadre des 3 luttes (contre les feux de brousse, la coupe abusive du bois, la divagation des animaux).Simon en fait à présent une action de défense de la sécurité publique. Tant mieux ; c’est bien et félicitation à lui pour avoir trouvé cette fois-ci, une formule de la police de proximité qui s’avère efficace contrairement aux nombreuses initiatives prises par le passé. Il convient de saluer le critère de bénévolat pour les actions des Koglwéogo.Cela évite que pour des raisons pécuniaires, des gens soient tentés de trouver des boucs émissaires injustement. Si maintenant, les populations bénéficiaires de leurs biens volés qui sont retrouvés par les Koglwéogo leur offrent des récompenses, cela sera tout à fait légitime et un soutien à encourager. Dans une démocratie, il faut toujours travailler à faire valoir le pluralisme des idées et dans le choix des hommes pour la gouvernance.

    5 octobre 2017

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