HomeA la uneHALIDOU OUEDRAOGO à propos du crash du vol 5017:« Il ne faut pas que l’on aboutisse à un non-lieu»

HALIDOU OUEDRAOGO à propos du crash du vol 5017:« Il ne faut pas que l’on aboutisse à un non-lieu»


Une équipe d’enquêteurs français, en charge de l’enquête judiciaire sur le crash d’Air Algérie, séjourne dans la capitale burkinabè. Le 1er septembre dernier, ces enquêteurs étaient face aux parents des victimes, à travers l’association qui défend les intérêts des victimes et qui est dirigée par Halidou Ouédraogo. L’objectif de cette rencontre était de donner des informations aux parents des victimes.

 

C’est le Général Gilbert Diendéré, président de la cellule de crise, qui a introduit l’équipe d’enquêteurs que dirige le capitaine de gendarmerie Philippe Molé. A la presse, le Général Diendéré a tenu à préciser que « compte tenu de l’aspect confidentiel de l’enquête, l’équipe ne pourra pas tout dire à la presse ». C’est alors que le capitaine Molé a confié qu’ils ont pour mission, entre autres, d’expliquer l’accident. Il a précisé qu’ils disposent des deux enregistreurs endommagés mais, rassure-t-il, « qui n’ont pas tout perdu ». Cette équipe qui a en charge l’aspect judiciaire, est assistée de deux experts judiciaires. Ils disent être venus demander le concours du Burkina Faso. Le capitaine Molé dit être confiant et assure pouvoir donner des explications aux familles sur cet accident. Tout intéressera les enquêteurs : du contrôle aérien au chargement de l’avion, en passant par la sureté au départ.

A l’issue de ces explications, les échanges entre les enquêteurs et les parents des victimes se sont déroulés loin des yeux des journalistes. A la fin de la rencontre, le président de l’Association, Me Halidou Ouédraogo, a fait le résumé en ces termes : « A l’issue de la rencontre, nous retenons que nous avançons. C’est un peu paradoxal, parce que nous ne savons toujours pas les causes de l’accident. Nous pouvons nous poser des questions. Comment faire pour qu’effectivement on approfondisse les enquêtes, faire de sorte à ce que nous puissions connaître la vérité et qu’on situe les responsabilités. Il ne faut pas qu’on aboutisse à un non-lieu, alors que tout le monde sait qu’un avion ne “crashe” pas au hasard. Nous avons remercié l’équipe judiciaire qui est venue de Paris. Cette équipe est venue ajouter plus d’informations que nous allons nous approprier pour verser à notre dossier et contacter nos avocats pour qu’ils puissent poser les véritables problèmes. »

Une autre étape fixée en septembre

Nous avons appris qu’ils avancent dans le travail d’identification. Un travail préalable avait déjà été fait. On est venu prélever les ADN des parents. Nous avons également eu des informations sur certaines données. Mais dans la mesure où l’équipe d’enquête n’a pas tiré de conclusions, nous préférons attendre. Elle n’a pas dit dans quelles circonstances l’avion a crashé. Nous préférons donc attendre. Une nouvelle étape nous a été fixée pour septembre et nous attendons.

Au niveau de notre association, le travail d’information doit être fait au quotidien, à l’endroit de l’ensemble des parents. C’est une tâche qui n’est pas facile, parce que vous ne savez pas comment prendre l’information et la donner à propos d’une personne disparue. Mais nous pouvons donner les informations procédurales aux familles. Nous avons pu dire aux parents que notre association est à même de pouvoir suivre la procédure, avoir accès à toutes les informations, pouvoir contacter les acteurs et pouvoir chercher –avec toutes les personnes de bonne volonté – les causes et les vrais responsables de ce crash ».

Le capitaine Philippe Molé est le commandant de la Division de lutte contre les atteintes à la sureté et sécurité aérienne, à la section Recherche de la gendarmerie des transports aériens.

Alexandre Le Grand ROUAMBA

 


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