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HAUSSE DU PRIX DU PAIN : « Ce n’est pas une augmentation en tant que telle… », selon le SG du MCIA


Le prix du pain a augmenté depuis le 1er mars 2017. Et, c’est une lapalissade que d’affirmer que cette augmentation n’est pas du goût des consommateurs. Les commentaires vont bon train dans les médias et sur les réseaux sociaux et les uns et les autres ne manquent pas de souligner leur ras-le-bol quant à la hausse des prix de certains produits de première nécessité. D’autres vont même jusqu’à y voir la main du gouvernement. Interpellé donc, ce dernier a réagi le 2 mars 2017, par le biais du ministère en charge du Commerce, lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou.

C’est le Secrétaire général du ministère en charge du Commerce, Sibiri Sanou, qui a rencontré les Hommes de médias, le 2 mars dernier, pour se prononcer, entre autres, sur l’augmentation du prix du pain qui fait grincer des dents au sein de l’opinion publique. « Il ne s’agit pas d’une augmentation en tant que telle. C’est la mise en œuvre d’un arrêté fixant le prix du pain qui existait depuis 2011 », a-t-il dit. Cet arrêté, relève-t-il, fixe le prix du pain comme suit : « 75 F CFA pour la baguette de 100 grammes, 130 F CFA pour la baguette de 180 grammes, 150 F CFA pour la baguette de 200 grammes et 300 F CFA pour la baguette de 400 grammes ». Selon le SG, cette décision a été prise en 2011, après plusieurs rencontres entre les autorités et la Fédération des boulangers qui avait donné des éléments pertinents pour justifier l’augmentation. « Seulement, nous leur avons dit que la hausse du prix doit être faite de façon progressive, au regard des fortes attentes des populations. Mais, nous avons été pris au dépourvu en voyant le communiqué de la Fédération », a lancé le SG. Aussi, à entendre le ministère en charge du Commerce, la hausse programmée ne devrait pas entraîner la disparition des autres baguettes en l’occurrence celle de 180 grammes dont le prix est fixé à 130 F CFA, de sorte à ce que le consommateur puisse avoir le choix. « Il y a peut-être eu une incompréhension. Sinon, il n’appartenait pas à la Fédération des boulangers de faire ce communiqué. Mais en réalité, je dois dire qu’il ne s’agit pas réellement d’une augmentation », a conclu Sibiri Sanou. Du reste, a-t-il poursuivi, contrairement à ce que pense l’opinion, le gouvernement n’est pas complice encore moins auteur de l’augmentation des prix des produits sur le marché. La règlementation de l’activité économique se fait selon les règles du marché car, depuis 1994, le Burkina a opté pour le libéralisme économique à travers l’adoption de la loi N° 15-94 ADP du 5 mai 1994 portant organisation de la concurrence sur le marché. « Cette loi pose premièrement le principe de la liberté des prix », a-t-il soutenu. Toutefois, a-t-il poursuivi, l’alinéa 3 de l’article 1er donne la possibilité au ministère en charge du Commerce d’adopter des mesures temporaires contre les hausses excessives des prix, lorsqu’une situation de crise les rend nécessaires. Par ailleurs, a indiqué Sibiri Sanou, il a été adopté un décret portant règlementation des prix de produits, biens et services soumis à un contrôle. Ainsi et progressivement, 21 produits ont été soumis à règlementation de prix. Entre autres, le riz, les intrants agricoles, le sucre, le lait et le pain. Pour ce dernier produit, à entendre les autorités du ministère en charge du Commerce, l’augmentation est justifiée, mais la question se pose sur l’opportunité de sa mise en application. Mais qu’à cela ne tienne, Sibiri Sanou a fait remarquer que les autorités et la Fédération des boulangers auront un tête-à-tête ce 3 mars 2017. Wait and see.

Adama Sigue


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