HomeDroit dans les yeuxHerman Yaméogo, Président de l’UNDD

Herman Yaméogo, Président de l’UNDD


«Nous ne sommes pas avec le CDP »

Les jeunes scolaires, membres du Cercle Herman Yaméogo (CHERYAM), se sont rencontrés le 16 février 2014 au siège de l’UNDD, à Koudougou. L’objectif était de redynamiser le cercle, créé depuis 2002, en procédant au renouvellement des structures communales. Rentré à Koudougou dans le cadre de cette activité, Me Hermann Yaméogo a bien voulu se prononcer sur quelques questions sur l’actualité nationale.

Le cercle Hermann Yaméogo (CHERYAM), présent dans plus de 15 établissements de la ville de Koudougou, a été créé en 2002, soit 4 ans après l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. En procédant au renouvellement du bureau communal, le cercle entend devenir plus performant dans un contexte où la situation sociopolitique nationale est ambiguë. Selon le nouveau président du bureau communal, Serge Kawané, élève au lycée privé Wend Songda, la création du cercle est de capitaliser les idées de Me Hermann, en vue de les mettre au profit du développement. « Nous avons constaté que pour faire baisser la tension en 1998 (NDLR : suite à l’assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons), le parti a largement participé à travers des propositions importantes », a-t-il relevé. Outre donc la capitalisation de ses idées, le cercle s’est donné pour mission de sensibiliser les autres camarades, afin que la vision de Hermann Yaméogo soit épousée et acceptée par tous. Pour ce faire, il est prévu l’organisation d’un atelier sur le transfert des idées du CHERYAM, bientôt à Ouagadougou.

TROIS QUESTIONS A HERMANN YAMEOGO

« Le Pays » : Quelle est votre appréciation par rapport aux cercle ?

En ce qui concerne le cercle, il faut dire qu’il a été mis en place pour parler de l’homme que je suis. Voir quelles sont mes idées sur la décentralisation, l’intégration, la démocratie consensuelle, les initiatives que j’ai eu à prendre, etc. En principe, il ne faut pas suivre « moutonnement » quelqu’un dans un parti parce que vous êtes de la même famille ou de la même région, mais en fonction de ses idées. C’est fort des idées que l’on peut militer conséquemment dans un parti politique. Voilà donc ce qui justifie la mise en place du CHERYAM que nous sommes en train de raviver.

Que représente le Front républicain pour vous ?

Je pense que les instances seront mieux placées pour vous en parler. Mais moi, je vous parle en tant que président de l’UNDD, qui a beaucoup lutté pour cela. Depuis longtemps, nous avons parlé de la démocratie consensuelle, du pacte transversal. Et comme vous le voyez, autant il est bon de faire de la politique, autant il est bon de faire du social. Il y a des questions sur lesquelles un seul parti ou un seul homme ne peut résoudre. Et le Front républicain, constitué d’un ensemble de partis politiques, a été mis en place d’une part pour réclamer des mesures sociales, et d’autre part pour éviter de créer le vide constitutionnel, capable de générer une confrontation, voire une guerre. Ces mesures sociales sont entre autres la création de banques pour les jeunes, les femmes, ainsi qu’un salaire minimal pour tous les Burkinabé en âge de travailler. En somme, retenez que le Front républicain ne s’occupe pas seulement de la politique.

Que répondez-vous aujourd’hui à ceux qui pensent que l’UNDD est affiliée au CDP ?

Ceux qui pensent cela ne connaissent ni Hermann, ni l’UNDD. Nous ne sommes pas avec le CDP. Au contraire, c’est lui qui nous a rejoints, en appliquant une de nos idées à savoir la démocratie consensuelle, le pacte transversal qui n’est rien d’autre que le Front républicain. Au moins, aujourd’hui, il faut féliciter, voire encourager ce parti pour son ouverture d’esprit, car il a compris qu’il peut recevoir quelque chose de quelqu’un d’autre, étant donné que personne n’a le monopole de la vérité. Vous savez, nous avons été dans des gouvernements d’union, d’ouverture, protocolaire mais ce n’est pas pour autant que nous avons perdu notre individualité. Quand on a fait le mouvement des refondateurs qui avait en son sein des partis de l’opposition, cela n’avait pas plu au CDP en son temps, donc pas maintenant. L’UNDD fait la politique en tenant compte de la modernité. Nous sommes allés avec d’autres partis pour inviter les uns et les autres à s’occuper des problèmes réels du peuple, et ce, au-delà des postes politiques.

Modeste BATIONO


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