HomeA la uneIMPACT DE LA LUTTE CONTRE L’INCIVISME DANS LA CIRCULATION ROUTIERE À OUAHIGOUYA : Le civisme reprend peu à peu du terrain  

IMPACT DE LA LUTTE CONTRE L’INCIVISME DANS LA CIRCULATION ROUTIERE À OUAHIGOUYA : Le civisme reprend peu à peu du terrain  


 

Le 16 juin dernier, le commissariat central de la ville de Ouahigouya, en collaboration avec la Compagnie de sécurité républicaine (CRS) ont initié une opération de répression  des auteurs de l’incivisme routier à travers  une opération de contrôle au cours de laquelle plusieurs engins ont été saisis et des personnes interpellées. Du côté de la Police municipale, les actions pour réduire l’incivisme ont également été intensifiées depuis le mois de mai. Toute chose qui a permis de remettre peu à peu de l’ordre dans la circulation.

 

« Cette opération que nous avons menée a eu un impact positif. C’est vrai que nous ne pouvons pas mesurer cet impact ou donner des chiffres pour le moment, car pour cela il va falloir que d’autres opérations de ce genre soient menées. Nous parlons d’impact positif parce que  nous avons constaté que dans les semaines qui ont suivi notre sortie, le nombre d’accidents a baissé. Ce qui signifie que les gens ont tiré une leçon de ce qui s’est passé et quelque chose a changé  dans leur comportement ». C’est par ces mots que Sébastien Sawadogo, commissaire centrale de police de la ville de Ouahigouya a introduit ses propos.  Maintenant, c’est sûr que les gens qui circulaient sans papiers d’indenté et sans les papiers de leurs engins vont certainement se faire établir des papiers, nous a-t-il confié. M. Tiormon, commandant de police de la Police municipale, a également embouché la même trompète et nous a confié que : « Nous avons remarqué que quelque chose a changé dans la circulation. Au début des opérations, ce n’était pas du tout facile car les gens s’énervaient quand on les interpelle. Mais actuellement, quand on interpelle quelqu’un il ne refuse pas d’obtempérer parce qu’il sait qu’il n’a pas respecté le code de la route ; les gens  ont pris conscience à tel point que souvent c’est eux- mêmes qui viennent nous aider à raisonner ceux qui refusent d’obtempérer ». Il  faut dire qu’en terme d’impact, il est vrai que quelque chose s’est passé à Ouahigouya et une frange de la population est dorénavant prête à faire preuve de civisme dans la circulation routière.

Saadatou ZERBO

(Correspondante)

ENCADRE

IMPACT DE LA LUTTE CONTRE L’INCIVISME ROUTIER : Des usagers de la route s’expriment

Boukary Ouédraogo : « Maintenant je respecte les feux tricolores »

Avant, je ne respectais pas tellement les feux tricolores, mais depuis qu’il y a la police partout, je respecte les feux et puis je ne fais plus de vitesse de peur de ne pas pouvoir m’arrêter à temps. Je peux même dire que c’est devenu un réflexe pour moi. Dès que je vois que le feu est orange, je ralentis. Je ne fonce pas pour passer.

Safiatou Ouédraogo : « Ça m’a appris à connaître un peu le code de la route »

Je ne connais pas le code de la route. Au niveau du marché, il y a un panneau de stop mais moi je passais toujours en contresens avec mes marchandises sans savoir de quoi il s’agit ni pourquoi il est à cet endroit. Ceux qui venaient de l’autre côté et moi on s’accrochait souvent et je pensais que j’avais raison. Mais depuis que la police m’a arrêtée, j’ai compris et je ne circule plus en contresens.

Wahabo Ouattara : « Je circulais sans permis de conduire »

Je trouve que le fait de mener des opérations de répression  est une très bonne chose. Ça amène les gens à se mettre en règle. Moi, avant que l’opération ne soit faite, je circulais sans permis de conduire et je téléphonais au volant. Je savais très bien qu’il ne fallait pas le faire, mais je le faisais quand même. Mais depuis qu’on m’a arrêté, j’ai laissé la voiture et j’attends d’avoir le permis de conduire avant de la reprendre.


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