HomeA la uneINCIVISME AU BURKINA : Le CPPU donne de la voix

INCIVISME AU BURKINA : Le CPPU donne de la voix


Le Collectif pour un peuple uni (CPPU) a organisé une conférence de presse pour se prononcer sur les élections du 22 mai dernier, les questions sécuritaires, l’incivisme, la refondation des administrations publiques, la plate-forme SYLVIE, les douanes et les « margouillats » de la gare Ouagarinter. La conférence de presse a eu lieu le 27 mai 2016 à Ouagadougou.

 

Le CPPU demande, entre autres, le « départ du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et son staff, l’audit de l’institution, la scission du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure (MATDSI) ». Comme motifs, Aziz Ouattara, coordonnateur général de la CPPU, avance : « Le taux de participation aux élections municipales tourne autour de 31,78% au lieu de 41,65% proclamé par la CENI. La CENI et le MATDSI ont failli parce que l’élection a été émaillée de troubles, de fraudes ».

Quant à la scission du MATDSI, Aziz Ouattara l’explique par le fait que « l’échec et l’incompétence de Simon Compaoré transforment le Burkina Faso en proie pour les terroristes, facilitant l’armement des Kolgwéogo ». Pour le CPPU, « le département est trop vaste pour Simon Compaoré, et il serait judicieux de confier la partie sécurité intérieure à un expert en la matière». Le CPPU n’a pas manqué de rendre hommage aux Forces de défense et de sécurité (FDS).

Pour ce qui est du financement des partis politiques, le CPPU estime que certains partis politiques ont pris de grosses sommes destinées à la campagne électorale sans pour autant battre campagne. Il  propose que « pour les élections à venir les partis politiques ou les candidats indépendants se préfinancent pour éliminer les plaisantins ». Par la même occasion, Aziz Ouattara a tenu à mettre en garde « les conseillers prostitués qui bradent les voix de leurs partis au profit d’autres partis, juste pour des intérêts personnels ». « Le peuple ne sera pas tolérant si vous vendez vos voix », avertit-il.

Au cours de sa conférence de presse du 27 mai dernier, le CPPU s’est aussi prononcé sur la plate-forme SYLVIE qui « est à saluer », mais le seul bémol est que la plate-forme n’est pas utilisée à bon escient par « les douaniers et les « margouillats », c’est-à-dire les garçons de courses stationnés devant les bureaux des douanes à Ouagarinter, qui complotent  sur le dos des commerçants ». Le CPPU demande donc au « Directeur général des douanes d’arrêter ces pratiques qui sont contraires à l’éthique et à la déontologie du corps et nocives pour l’économie nationale ».

 

Françoise DEMBELE

 

 

 

 


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