HomeA la uneINONDATIONS MORTELLES A ACCRA : La rançon de l’incurie du pouvoir

INONDATIONS MORTELLES A ACCRA : La rançon de l’incurie du pouvoir


 

Le chiffre fait froid dans le dos. C’est une véritable hécatombe. Plus de cent morts ! C’est le triste bilan d’un incendie qui a eu lieu à Accra, le 3 juin dernier. A l’origine de cette tragédie, les victimes, fuyant de fortes pluies, s’étaient réfugiées dans l’enceinte d’une station-d’essence qui, malheureusement, a pris feu suite à un court-circuit provoqué par des inondations, entraînant, dit-on, du même coup l’incendie d’une citerne qui y était stationnée. Quel triste destin ! Quelle horreur ! Même le président ghanéen, John Dramani Mahama, qui s’est rendu sur les lieux du drame, a  manqué de mots justes pour qualifier ce sinistre. Visiblement sonné et très ému, voilà ce qu’il a déclaré aux hommes de médias : « Ces pertes en vies humaines sont catastrophiques et presque sans précédent. De nombreuses personnes ont perdu la vie et je ne trouve pas mes mots ». C’est tout dire.

Il faudra tout faire pour que plus jamais, pareil drame ne se produise

L’émotion était à son comble et le président Dramani Mahama a choisi de peindre en si peu de mots cette tragédie qui subjugue bien des consciences. Cela dit, on ne saurait l’absoudre à bons comptes. Car il a sa part de responsabilités dans l’avènement de ce drame. D’autant que ce n’est pas la première fois que pareille catastrophe a lieu au Ghana en saison de pluies ; même si l’on reconnaît cette fois-ci que l’ampleur des dégâts dépasse l’entendement. A mots couverts, le président Dramani lui-même l’a reconnu, puisqu’il promet que des « mesures préventives » seront désormais prises pour éviter ce genre de drame. C’est à peine si le numéro un des Ghanéens ne s’accuse pas d’avoir manqué de vision. Car, comme le dit l’adage, gouverner c’est prévoir et les autorités ghanéennes auraient pu faire l’économie de ce bilan lourdement macabre, en prenant les devants. Alors, maintenant que le mal est arrivé, il faudra tout faire pour que plus jamais, pareil drame ne se produise. On le sait, il est difficile de prétendre pouvoir dompter la nature,  mais comme le dit un proverbe bien de chez nous, « pour avoir raison sur le scorpion, il faut d’abord se donner la peine de balayer sa cour ».

B.O


Comments
  • Que os Autorités se mettent à l œuvre à temps. Ça n arrive pas qu aux autres!

    5 juin 2015

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