HomeA la uneINSURRECTION POPULAIRE AU BURKINA:Le PDS/Metba pour l’érection d’une stèle en mémoire des victimes

INSURRECTION POPULAIRE AU BURKINA:Le PDS/Metba pour l’érection d’une stèle en mémoire des victimes


Le Parti pour la démocratie et le socialisme /Parti des bâtisseurs (PDS/Metba) propose qu’une stèle soit érigée en mémoire des manifestants tombés lors des événements du 30 et 31 octobre derniers. Toutefois, le parti s’étonne de la facilité avec laquelle certains anciens dignitaires ont pu franchir les frontières, alors que, dit-il, ils devraient centre des comptes au peuple burkinabè.

 

Le 30 octobre 2014, face à l’entêtement suicidaire de Blaise Compaoré et de son clan d’obliger le peuple à suivre leur agenda personnel, les vaillantes populations de notre pays n’avaient d’autres choix que de prendre leur responsabilité et leur notifier à nouveau leur refus. Comme un seul homme, sur tout le territoire national, le peuple s’est fait porte-parole de son refus catégorique d’une confiscation du pouvoir à travers le projet de modification de l’article 37 de la Constitution du 02 juin 1991.

Le PDS/Metba s’incline devant la mémoire des disparus, ceux-là mêmes qui ont payé le sacrifice ultime contre la confiscation de la démocratie, et présente ses condoléances et sa compassion aux familles éplorées. Il suggère la commémoration d’une journée nationale, et l’érection d’une stèle, en souvenir de toutes ces victimes. Il souhaite aussi un prompt et total rétablissement à tous les blessés.

Le PDS/Metba félicite le peuple burkinabè pour cette mobilisation historique qui marque sa soif de démocratie. Ces félicitations vont particulièrement à l’endroit de la jeunesse burkinabè, des organisations de la société civile, et aux partis politiques affiliés au Chef de file de l’Opposition politique.

Le PDS/Metba garde les souvenirs, en ces moments, de son président Hama Arba Diallo, qui n’a eu de répit dans sa lutte pour la démocratie et le développement de notre pays. Le 30 octobre 2014, le peuple a porté le carton rouge anthologique à son destinataire.

Le PDS/Metba prend acte de la prise du pouvoir d’Etat par l’armée, et note les efforts consentis pour la sécurisation des personnes et des biens, chose qui a permis la reprise des activités économiques.

Le PDS/Metba note aussi l’engagement pris par les autorités militaires de restaurer l’ordre constitutionnel en levant la suspension de la Loi fondamentale, et en remettant la présidence de la transition à une autorité civile. Tout cela devrait se faire en conformité avec les aspirations du peuple au changement, à la justice, et à la bonne gouvernance.

En attendant l’effectivité de la mise en place des organes de transition, nous regrettons l’opacité qui entoure la situation des dignitaires de l’ancien régime, dont certains ont pu quitter le pays sans être inquiétés, alors qu’ils doivent rendre compte de leur gestion et de leurs actes. Il est important de rappeler que la lutte contre l’impunité a emmené une très grande partie du peuple à s’ériger contre le régime de Blaise Compaoré et par conséquent, le peuple n’acceptera pas que ceux qui ont donné l’ordre de tirer sur des manifestants à mains nues n’aient pas à répondre de leurs actes.

Par ailleurs, des documents retrouvés dans les résidences de certains dignitaires de l’ancien régime évoquent, entre autres, des possibles cas de détournement de biens publics. Par conséquent, le PDS/Metba s’inquiète fortement de la facilite avec laquelle les dignitaires de l’ancien régime parviennent à sortir du territoire national. Le PDS/Metba préconise qu’il soit procédé à la sécurisation des éléments de preuve, jusqu’au retour effectif à l’ordre constitutionnel, afin de permettre à la justice de statuer.

Le PDS/Metba exhorte le peuple du Burkina Faso à rester vigilant et déterminé pour la préservation des acquis de sa lutte.

                                                                                     Ouagadougou, le 09 novembre 2014

Pour le Bureau Exécutif National du PDS/Metba

                                                                                                                    Le Vice-président

                                                                                                                     Etienne TRAORE

 


Comments
  • “rendre des comptes” au lieu de “centre des comptes”

    10 novembre 2014

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