HomeOmbre et lumièreINSURRECTION POPULAIRE DES 30 ET 31 OCTOBRE DERNIERS : Des OSC veulent un agenda clair pour la transition

INSURRECTION POPULAIRE DES 30 ET 31 OCTOBRE DERNIERS : Des OSC veulent un agenda clair pour la transition


Une coalition d’associations de la société civile entend accompagner la transition en jouant le rôle de veille sur les principes démocratiques, de protection des droits des citoyens par le suivi quotidien de la transition, et de contribution aux réformes pour une nouvelle société de justice, démocratique et de progrès. Elle a interpellé les acteurs de la vie nationale dans ce sens, lors d’un point de presse tenu le 26 décembre 2014, dans la salle de conférences des Archives nationales à Ouagadougou

 

Le manque d’un agenda clair de la transition, notamment sur le calendrier des élections qui vont permettre de sortir de la transition, c’est, entre autres, le reproche fait au gouvernement par la Coalition des associations de la société civile pour le suivi et la contribution de la transition, lors de son point de presse tenu le 26 décembre dernier à Ouagadougou. Pour Siaka Coulibaly, porte-parole de la coalition, il faut plus de visibilité sur cet agenda, ce d’autant que la période de transition ne doit pas servir uniquement à organiser des élections, mais aussi à opérer des réformes profondes en vue de garantir une stabilité durable au Burkina Faso. En outre, la coalition estime qu’il est temps de passer à une Commission électorale nationale indépendante (CENI) professionnelle, l’actuelle ne disposant plus de la légitimité et de la crédibilité nécessaires pour l’organisation de scrutins crédibles. Pour la coalition, tenir les prochaines échéances électorales séparément, est inutile et budgétivore.

 

La 5e République, une nécessité

 

Elle est donc favorable à un regroupement des élections présidentielles, législatives et municipales, et au détachement d’un référendum pour le passage à une 5e République qui se présente comme une nécessité pour corriger les erreurs du passé. « Nous pensons que seul le référendum pourrait être détaché des autres élections pour garder le symbolisme de sa date », a expliqué Siaka Coulibaly.

Aux autorités de la transition, la coalition estime qu’elles devraient veiller au respect de l’éthique de l’action publique consignée dans les valeurs de la Charte de la transition, en ne gardant pas au sein du gouvernement des personnalités contestées tels le ministre Moumouni Guiguemdé. Siaka Coulibaly et les siens ont également lancé un appel aux membres du Conseil constitutionnel, afin qu’ils délibèrent sur le contentieux de la désignation des membres du Conseil national de la transition (CNT).

L’esprit de la coalition est d’influencer le cours de la transition, afin de garantir l’équité du processus. En vue de jouer son rôle, la coalition compte tenir à partir du 10 janvier 2015, des points de presse mensuels d’interpellation, chaque fois que besoin sera.

 

Thierry Sami SOU

 

 


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