INTERPELLATION DES ANCIENS DIGNITAIRES : Le CAR s’en félicite
Le Citoyen africain pour la renaissance (CAR), ex-Collectif anti-référendum, a animé sa toute première conférence de presse à son quartier général sis à Tanghin à Ouagadougou, le 14 avril 2015. Etaient au menu des échanges avec les journalistes, le nouveau code électoral, l’interpellation d’anciens caciques du régime déchu et la démission d’Abraham Badolo, ancien vice-président du CAR.
Si le nouveau code électoral et l’arrestation d’anciens caciques du régime déchu continuent de faire des remous au sein des populations burkinabè, le Citoyen africain pour la renaissance (CAR), ex-Collectif anti-référendum, s’en félicite et entend se battre pour que le nouveau code électoral soit mis en œuvre par les autorités de la transition. Les membres de ce mouvement de la société civile l’ont exprimé au cours d’une conférence de presse qu’ils ont animée dans l’après-midi du 14 avril dernier, au siège du mouvement sis au quartier Tanghin de Ouagadougou. Pour le président du CAR, Hervé Ouattara, le nouveau code électoral est l’expression de la volonté du peuple. « Il est bien dans sa forme et dans son contenu. Il va passer, quel que soit le prix à payer et nous allons nous battre pour cela, car nous irons dans les hameaux de culture pour expliquer aux populations l’intérêt de ce nouveau code électoral », a-t-il soutenu. Sur l’interpellation et les arrestations d’anciens maires, ministres et responsables d’institution du pays, M. Ouattara a été on ne peut plus clair. «Nous avons eu à dire aux autorités de la Transition que si elles n’arrêtaient pas ces gens-là, c’est nous-mêmes qui allions les arrêter dans les quartiers et rues pour les leur amener », a-t-il dit. Contrairement à certains qui proposent qu’on arrête les arrestations au nom de l’inclusion, le président du CAR a pensé qu’ « on devrait construire une prison ou un camp vers Dori pour les y emmener ».
Les idéaux du CAR ont-ils pris une autre tournure ?
A propos de la sortie médiatique de l’ancien vice-président du CAR, Abraham Badolo, démissionnaire, Hervé Ouattara a indiqué que c’est une intox contre leur mouvement car, a-t-il soutenu, les idéaux du CAR n’ont pas changé ; ni hier, ni aujourd’hui. Selon ses explications, si M. Badolo a démissionné du CAR, c’est parce qu’il était décrié au sein du mouvement. « Le jeune frère entretenait des relations étroites avec Eddie Komboïgo (NDLR : ancien député du CDP) et nous avons attiré son attention à plusieurs reprises », a-t-il affirmé. Pour ce qui est des rumeurs selon lesquelles le CAR roulait pour le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et la transition, M. Ouattara a nié en bloc les accusations. « Le jour où je vais militer au MPP, je vais me coudre un boubou et des chaussures à l’effigie du MPP », a-t-il dit. Puis d’ajouter qu’autant lui et les siens se sont battus pour que les choses changent dans ce pays, autant ils devraient se battre pour soutenir les autorités de la transition à réussir la mission qui leur est assignée.
Il faut noter que l’actuel bureau du CAR est composé de 25 membres et le siège dont il s’est doté, selon son président Hervé Ouattara, vient de la cotisation de ses membres.
