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JOURNEE DE LA FEMME SANKARISTE : Désormais tous les 17 mai


Dans le cadre de la tenue de la première édition de la Journée de la femme sankariste de l’Union pour la renaissance/Parti sankariste (UNIR/PS),  les femmes du parti de l’Œuf ont animé, le 17 mai 2017 à Ouagadougou, une conférence de presse au cours de laquelle elles ont donné l’objectif visé par ladite journée. Pour la première édition qui aura lieu en différé le 20 mai 2017, les femmes de l’UNIR/PS ont décliné les différentes activités qui seront menées ce jour-là.

 

L’UNIR/PS a sa Journée de la femme. C’est le 17 mai de chaque année. « Pour nous, femmes de l’UNIR/PS, cette date marque le début d’une vraie résistance pour la libération et l’émancipation de la femme burkinabè », explique Hama Binta Ouédraogo, secrétaire nationale en charge des questions féminines. Cette année, la Journée de la femme de l’UNIR/PS sera commémorée en différé, le 20 mai prochain, sous le thème : « Place et rôle de la femme sankariste dans le rayonnement du parti ». Une annonce qui a été faite lors de la conférence de presse du 17 mai dernier. Les activités prévues sont, entre autres, une conférence publique, une exposition de pagnes Faso Danfani tissés par les femmes tisseuses de l’UNIR/PS. Pour la réussite de cette journée, Hama Binta Ouédraogo  a invité toutes les femmes burkinabè à se joindre à elles pour œuvrer à l’avènement d’une émancipation réelle de la femme. Pour lever toute équivoque, Mme Ouédraogo a tenu à préciser que l’idée d’instituer la date du 17 mai de chaque année comme Journée de la femme sankariste, répond à un idéal défendu par Thomas Sankara. Elle a précisé que le 17-Mai ne concurrence aucunement le 8-Mars, mais est spécifiquement la Journée de la femme sankariste.

Pour ce qui concerne les commémorations prochaines, elles seront tournantes sur le territoire national. Les animatrices de la conférence de presse ont indiqué qu’au fur et à mesure, ladite Journée sera de plus en plus étoffée en activités. Mais pourquoi le 17-Mai ? Hama Binta Ouédraogo explique : « 17 mai 1983-17 mai 2017, cela fait 34 que les hommes, femmes et enfants burkinabè s’étaient érigés contre l’impérialisme international allié aux forces compradores de notre pays. Le 17 mai 1983, ces forces rétrogrades ont procédé à l’arrestation des capitaines Thomas Sankara, Henri Zongo et du commandant Jean-Baptiste Boukary Lengani, dans le seul but de stopper les revendications et aspirations du peuple dont Thomas Sankara était l’incarnation. C’est pourquoi nous, femmes sankaristes héritières des causes et de l’idéal de Thomas Sankara, gardons cette date comme celle du combat pour l’émancipation vraie du peuple du Burkina Faso, notamment des femmes, du joug de la domination impérialiste ».

 

Françoise DEMBELE

 

Le 17 mai raconté par Germaine Pitroipa, haut-commissaire de la province du Kouritenga en son temps

 

« Dans son discours livré à  Bobo-Dioulasso,  Thomas Sankara, Premier ministre du président Jean-Baptiste Ouédraogo à l’époque du Conseil du salut du peuple (CSP 1), avait fustigé les chaînes qui entravent le développement du peuple burkinabè. Il avait dénoncé l’impérialisme français. Etait présent lors de la lecture de ce discours, le conseiller spécial de François Mittérand, Guy Pen, qui était en visite au Burkina Faso. C’est au sortir de l’entretien avec Guy Pen qu’on a envoyé des gens chercher Thomas Sankara, Henri Zongo et Jean-Baptiste Boukary Lengani. Henri Zongo était détenu au Camp Guillaume, Lengani était à l’état-major et Thomas, quant à lui, on projetait de l’envoyer à Dori, à Bobo ou à Dédougou ; je ne m’en souviens plus.   C’est alors que les jeunes, les femmes et les hommes sont sortis les 20, 21 et 22 mai, pour exiger la libération du Premier ministre Thomas Sankara et de ses deux compagnons. C’est à l’issue de ces manifestations que Sankara a été mis en résidence surveillée, en lieu et place de la prison. »

 

Propos recueillis par FD


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