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JOURNEE INTERNATIONALE DE LA LIBERTE DE LA PRESSE AU BURKINA FASO : Les journalistes invités à plus de vigilance et de professionnalisme


Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de la liberté de la presse, les membres du comité de pilotage du Centre national de presse Nobert Zongo ont organisé un panel, le 3 mai dernier dans la salle des Archives nationales à Ouagadougou. L’objectif de ce panel était de discuter sur le thème entrant dans le cadre de la célébration de cette journée commémorative.

La Journée internationale de la liberté de la presse permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté de la presse, d’évaluer la liberté de la presse à travers le monde, de défendre l’indépendance des médias et de rendre hommage aux journalistes qui ont perdu la vie dans l’exercice de leur profession. Dans le cadre de cette célébration, les membres du Comité de pilotage du Centre national de presse Nobert Zongo (CNP-NZ) ont organisé, le 3 mai dernier, une conférence afin de permettre aux journalistes et à la société civile de pouvoir s’exprimer sur la liberté des médias. « Rôle des médias dans les situations d’effervescence politique : cas du Burkina Faso », c’est sous ce thème que le Burkina a célébré la Journée internationale de la liberté de la presse à travers diverses activités dont un panel. Au nombre de 5, les animateurs de ce panel ont, tour à tour, apporté des éclaircissements sur le thème. Selon le président du comité de pilotage du CNP-NZ, Justin Coulibaly, la presse burkinabè évolue actuellement dans un contexte sociopolitique complexe, caractérisé par des luttes de conservation du pouvoir par les uns, le désir d’alternance ou d’alternative pour les autres. « La raison pour laquelle des médias libres, pluralistes et indépendants, imprimés, radiodiffusés ou en ligne sont essentiels à un programme de développement global, est le fait qu’ils facilitent la création d’une sphère publique incluse propre à associer les citoyens au processus de bonne gouvernance et de développement durable », a-t-il ajouté. Pour la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), représentée par Justin Thiono, en période de crise politique, les médias ont un rôle très important à jouer dans la diffusion des messages, en ce sens que le journaliste doit être vigilant et attentionné quant à la récolte et la diffusion de son message. Pr Mahamadi Sawadogo, coordonnateur national du Mouvement des intellectuels qui manifestent pour la liberté, a d’abord expliqué le sens d’effervescence politique qui, pour lui, est une accumulation des évènements qui expliquent la reconfiguration des efforts de force entraînant des mutations. « Les médias sont concernés par la lutte de la société et dans une période de crise, ils sont soumis à différentes formes d’attentes. Il ne s’agit pas de croire que dans une situation de crise, il faut rester à l’écart et voir les choses de l’extérieur. Le journaliste peut prendre position car la prise de position n’est pas synonyme de violence verbale mais il doit aller à la recherche des informations pour défendre la cause à laquelle il est attaché », a-t-il soutenu. Le professeur a aussi déclaré que « quand les luttes se multiplient, les médias se retrouvent interpellés par la population ; donc ils ont un rôle de dénonciateur ». Le représentant du directeur de publication de l’Observateur Paalga, Wendenda Zongo, a interpellé « tous les journalistes à rester vigilants, et à plus de professionnalisme ». Ce panel a été un cadre pour le CNP-NZ de lancer le prix de la meilleure journaliste du Burkina, édition 2014. La lauréate de l’année 2013, Sophie Ouattara des éditions Sidwaya, a donné le top de départ de cette compétition qui a lieu du 3 mai au 3 septembre 2014. Toute journaliste professionnelle, conformément à la loi portant régime juridique de la presse au Burkina, est éligible au prix de meilleure journaliste. Les œuvres soumises à la compétition doivent avoir été publiées ou diffusées entre le 3 mai 2013 et le 3 mai 2014. Les différentes catégories sont la presse écrite, la radio et la télévision. En ce qui concerne les genres en compétition, ce sont l’interview, le reportage et l’enquête.

Valérie TIANHOUN (Stagiaire)

Légende :

1- Les officiels ont, tour à tour, expliqué le sens du thème retenu pour cette commémoration

2- Les participants ont suivi avec attention et intérêt les explications (Ph. M.N.)


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