HomeA la uneJOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA : Des avancées mais le vaccin se fait toujours attendre

JOURNEE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LE SIDA : Des avancées mais le vaccin se fait toujours attendre


 

« Objectif zéro : zéro nouvelle infection due au VIH, zéro discrimination, zéro décès lié au SIDA ». C’est sous ce thème ô combien optimiste, qu’a été célébrée, hier, 1er décembre 2015, la Journée mondiale de lutte contre le SIDA (Syndrome d’immunodéficience acquise). Pour rappel, c’est en 1988 que l’Assemblée générale des Nations unies, vivement préoccupée par la pandémie du Sida, avait choisi la date du 1er décembre de chaque année pour réfléchir sur les moyens et stratégies à mettre en œuvre pour lutter contre un mal qui répand la terreur. Les faits parlent d’eux-mêmes. Car, aujourd’hui, ils sont plus de 41 millions de personnes séropositives ; et ils sont nombreux les malades qui ont passé de vie à trépas. Signe que le SIDA constitue toujours  une grave menace pour l’humanité tout entière.  C’est pourquoi le pape Benoît XVI, dans son Audience générale du 28 novembre 2012, préconisait que la Journée mondiale de lutte contre le SIDA soit «une occasion de rappeler que cette maladie provoque la mort de millions de personnes et entraîne de grandes souffrances aggravées dans les régions du monde les plus pauvres où l’accès des médicaments efficaces est très difficile ». Certes, beaucoup d’efforts ont été faits, mais le SIDA a toujours la peau dure. Cela peut s’expliquer par certaines  pratiques socioculturelles comme l’excision, le lévirat et le sororat qui ont pignon sur rue en Afrique. A cela s’ajoute l’irréductibilité de ceux qui, on ne sait trop pour quelle raison, dénient toute existence au SIDA.  Pour eux, le SIDA est une maladie que les grandes puissances ont imaginée pour se faire des sous.

La mobilisation contre le SIDA doit être la même à l’égard des autres épidémies mortelles

Et là, Dieu seul sait si elles sont nombreuses les firmes qui ne souhaitent pas aujourd’hui que soit éradiqué le SIDA, à cause du sacré business que cette pandémie permet de réaliser. En effet, au Nord comme au Sud,  ils sont nombreux qui vivent du SIDA. Pourtant, aujourd’hui, l’avènement des antirétroviraux a permis  un tant soit peu de limiter considérablement les ravages du SIDA depuis bientôt une décennie. Mais l’attention des uns et des autres reste tellement focalisée sur cette pandémie que l’on oublie parfois d’autres pathologies mortelles en Afrique, qui provoquent d’énormes pertes en vies humaines. Il s’agit, entre autres, du diabète, de l’insuffisance rénale, des hépatites, du cancer, qui, d’année en année, tuent en silence et cela dans l’indifférence quasi totale de la communauté internationale. Et que dire du paludisme dont  on dit qu’il tue un enfant dans le monde, toutes les trente secondes ? Il est donc temps d’ouvrir grandement l’œil sur ces maladies émergentes qui, à l’instar du virus Ebola, ont endeuillé et continuent d’endeuiller de nombreuses familles en Afrique. La mobilisation entière contre le SIDA doit être la même à l’égard des autres épidémies mortelles que l’on rencontre sur le continent noir. A défaut d’une journée internationale contre Ebola, par exemple, il est de bon aloi que soit rapidement mis en place un vaccin contre la fièvre rouge pour soulager les souffrances des populations parfois désemparées.  Quant au Sida, on ose espérer que le vaccin thérapeutique dont on parle tant, ne  tardera pas à voir le jour au grand bonheur de l’humanité tout entière.

Boundi OUOBA


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