HomeA la uneJOURNEES PARLEMENTAIRES DU GROUPE PJRN : La question du foncier au menu des échanges

JOURNEES PARLEMENTAIRES DU GROUPE PJRN : La question du foncier au menu des échanges


Le groupe parlementaire paix justice et réconciliation nationale (PJRN) composé de la NAFA, de l’ADF/RDA, de l’UPC et du CDP a tenu ses 1res journées parlementaires de l’année 2019 à Ouagadougou. « Le foncier au centre des conflits communautaires et intercommunautaires : état des lieux de la mise en œuvre de la loi 034 sur le foncier rural : quelles alternatives pour un mieux vivre- ensemble ? ». C’est sous ce thème que se sont tenues ces journées, du 12 au 13 mars 2019 à Ouagadougou.

Ils ont décidé, au cours de leurs 1res journées parlementaires, de mener des réflexions sur certains risques et facteurs structurels qui pèsent lourdement sur le vivre-ensemble. Eux, ce sont les membres du groupe parlementaire paix, justice et réconciliation nationale (PJRN) composé de la NAFA, de l’ADF/RDA, de l’UPC et du CDP. Pour eux, les constats terrains sont amers et indiquent bien l’ampleur des attentes non satisfaites des populations des villes et de campagnes, apeurées et meurtries par les violences terroristes, les actes d’incivisme et la vie chère. L’épineux problème du foncier rural, est source de nombreux conflits communautaires et intercommunautaires. D’où l’intérêt, pour eux, de mener des réflexions et trouver des portes de sortie. Selon le président du groupe parlementaire PJRN, Zirma François Bacye, le système foncier burkinabè est confronté à plusieurs problèmes, notamment la coexistence du régime foncier traditionnel et d’un système foncier étatique en milieu rural, un important accaparement des terres rurales du fait des lotissements tous azimuts et des conflits de compétences entre les différents départements ministériels pour un leadership de la gestion foncière et aussi la faible application de la loi 034-2009/AN portant régime foncier rural. Il a ensuite souligné que malgré l’existence d’un arsenal juridique important qui encadre la gestion foncière, les choses semblent en l’état et les conflits fonciers ne font que se raviver en faisant de nombreuses victimes et compromettant ainsi la paix sociale et la stabilité du pays. Mais les gouvernants, a-t-il affirmé, font sortir une loi (la loi 034) mais ne prévoient pas les ressources tant financières et humaines pour la mise en œuvre de cette loi sur le foncier rural, et toutes ces failles sont de la responsabilité de l’Etat. Pour ce faire, a-t-il indiqué, « nous saisissons l’occasion pour refaire l’état des lieux de la mise en œuvre de la loi afin de faire un diagnostic sans complaisance et proposer des suggestions au gouvernement », a-t-il conclu.

Valérie TIANHOUN


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