HomeA la uneL’ALGERIE ET LES POURPARLERS DE PAIX INTERMALIENS : La stratégie de la division sera-t-elle payante ?

L’ALGERIE ET LES POURPARLERS DE PAIX INTERMALIENS : La stratégie de la division sera-t-elle payante ?


Le 15 mai 2015. C’est la date retenue pour la signature de l’accord de paix sur le Nord-Mali. L’annonce a été faite le 18 avril dernier à l’issue d’une semaine de réunions entre Bamako, les groupes armés et la communauté internationale à Alger et ce au moment même où les armes crépitaient dans le septentrion du Mali. Va-t-on donc siffler la fin de la récréation ? Cela est probable d’autant que la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) a fini par agacer tout le monde ; elle qui, mauvaise foi aidant, croyait avoir la communauté internationale à l’usure. Face à une telle désinvolture à nulle autre pareille, il fallait bien faire preuve de fermeté en vue de faire sortir le Nord-Mali  de son état de non-droit dans lequel l’ont mis le Mouvement national de l’Azawad et ses alliés. C’est pourquoi il faut rendre un hommage appuyé à la médiation algérienne qui promet de se donner les moyens nécessaires pour non seulement faire signer l’accord à la date indiquée, mais aussi et surtout veiller à son application. Car un accord n’a de valeur que s’il est respecté par ses signataires. Et preuve de sa résolution à faire signer cet accord, la médiation algérienne a adopté une nouvelle stratégie. Elle veut diviser pour faire avancer les choses. Car, plutôt que d’avoir affaire à une structuration des différents mouvements du Nord, les médiateurs tentent maintenant de convaincre chaque composante de parapher séparément « l’accord en question qui de été accueilli favorablement par la majorité des Maliens ». Cette stratégie semble avoir porté ses fruits, puisque las des pitreries du MNLA, un groupe minoritaire dirigé par le sieur Younoussa Traoré, annonçait dans une correspondance adressée à la médiation, qu’il est prêt à parapher l’accord d’Alger.

Tant qu’il se croira plus  fort que Bamako, le MNLA ne signera pas l’accord d’Alger

Cette discordance vient s’ajouter à celles du Haut Conseil pour l’unicité de l’Azawad (HCUA) et de la CPAA qui, naguère, dénonçaient le jusqu’au-boulisme du MNLA visiblement hostile à toute sortie de crise au Nord-Mali. Sans doute donc que d’ici le 15 mai prochain, beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts et que même bien des indécrottables  accepteront de mettre un peu d’eau dans leur thé.  Toujours est-il que si l’on en juge par la fermeté dont fait montre l’Algérie, tout laisse subodorer que les groupes armés qui refuseront de signer l’accord à la date fixée, seront considérés comme des ennemis de la paix et traités comme tels. Car trop, c’en est trop. On a trop louvoyé et tourné en rond. Que de réunions,     sur le Nord-Mali ! Mais aucune éclaircie . Tout cela, à cause de l’incurie du MNLA, pour ne pas le nommer, qui, à chaque round de discussions, va avec un couteau dans le dos, prompt à caviarder tout texte pouvant contribuer à régler le problème du septentrion malien. Cela dit, la communauté internationale qui a toujours réaffirmé le caractère indivisible du Mali, se doit ainsi de soutenir la médiation algérienne, en demandant à certains pays comme le Niger, la Mauritanie et pourquoi pas le Burkina dans une moindre mesure, d’exercer une forte pression sur les responsables du MNLA à qui ils ont offert gîte et couvert sur leur sol. Cela pourrait permettre de faire avancer considérablement les choses. Car tant qu’il se croira plus  fort que Bamako, le MNLA ne signera pas l’accord d’Alger. Il passera plutôt  le temps à ruser.

Boundi OUOBA


Comments
  • Ce message est dédie à toutes les equipes : Faire la paix sur quelles bases sans independance ya pas de paix…
    Prenez vos responsabilités si vous les avez…

    20 avril 2015

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